Enfin du nouveau !
Route bloquée depuis plus de 5 ans à Annaba :

Dans un récent papier, nous avons traités le problème des 200 habitants de localité de « Sidi Aïssa 1 » en souffrance depuis plusieurs années en raison de la fermeture de la seule route qui mène vers leurs résidences. Nous venons d’apprendre que les autorités locales auraient enfin réquisitionné la force publique pour l’ouverture de la route fermée illégalement et anarchiquement par quelques citoyens.
En effet, l’ouverture de la route par la force publique devrait se faire juste après l’examen du Baccalauréat, nous a indiqué un haut fonctionnaire. Ce dernier n’a pas mâché ses mots lors de notre entretien avec lui à ce sujet, indiquant, qu’il y a eu certes de l’incompétence mais surtout de la complicité, a-t-il fait savoir. Invité à donner plus de détails à ce sujet, notre interlocuteur a répondu je cite : « Ce qui est important pour moi et pour les habitants demeure l’ouverture de la route. La décision a été prise et la route devait normalement être ouverte durant la semaine passée. Cet état de fait n’a pas eu lieu en raison des examens de fin d’année mais la décision de l’ouverture de la route sera exécutée juste à la fin de l’examen du Baccalauréat. Pour ce qui est de la fermeture de la route et de la non-exécution des différentes réquisitions de l’Assemblée populaire communale, j’espère qu’une enquête sera ouverte pour déterminer les responsabilités.» Pour rappel, « La Nouvelle République » a donné un article à la demande des citoyens résidant dans la cité « Sidi Aïssa1 », (voir notre édition du eudi 1er juin 2023 – page 5). Si les 200 habitants ont souffert de la fermeture de cette route, il y avait également une dame courageuse qui a subi un grand préjudice financier, selon ses déclarations. Ecoutons, les déclarations de cette cheffe d’entreprise : « Premièrement, je suis contente d’apprendre que les autorités locales ont décidé de mettre un terme à cette anarchie et ce en décidant de procéder à l’ouverture de la route. J’espère que cette fois-ci sera la bonne, car, malgré les réquisitions du maire de la ville et les directives des services de la daïra et l’intervention du wali, la situation n’a pas été débloquée pour des raisons qu’on ignore. En second, j’ai investi sur mon bien, qui est une assiette à titre commercial, avec conformité et aux normes du POS. La mairie d’Annaba a approuvé l’accès routier mais je suis resté bloquée depuis près de cinq (5 ans). La notion de passage est un droit essentiel et universellement reconnu, mais certains ont décidé de passer outre et se sont rebellés contre les lois de la République. Les 200 habitants souffrent car ils sont carrément coupés du centre-ville. Nous devons escalader 300 m sur un terrain accidenté tous les jours. Les ambulances de la Protection civile et des services de police ne pourraient pas accéder en cas d’intervention urgente. Mon investissement est en arrêt depuis 5 ans, et ce malgré que la route appartienne à la commune et elle est cadastrée avec CC12, donc c’est une propriété de l’état ».
Nos efforts pour prendre attache avec certains responsables sont restés vains….
Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons jugés utile de pendre attache avec les responsables concernés par cette affaire. Malgré nos efforts, les responsables en question n’ont pas souhaité s’exprimer à ce sujet. Au niveau du standard de la wilaya, c’est vraiment la personne chargée de recevoir les appels durant la matinée refuse carrément de nous mettre en relation avec les services concernés. Malgré que nous ayons divulgués notre identité et que nous avons donné nos numéros de téléphone et de nos responsables du journal, la standardiste ne veut rien savoir. « Votre numéro n’est pas affiché sur le cadran de mon standard, je ne vous passerais aucun service », nous a-t-elle à chaque fois répétée ». Sur les numéros directs, seule la secrétaire du wali, nous a répondu et il est de même pour les services de l’APW. Par ailleurs, le service de la communication et le chef du cabinet et après avoir écouté l’objet de mon appel ont décidé de nous couper au nez. Le seul responsable qui a accepté de s’exprimer au sujet de la fermeture de cette route était le président de l’APW.
Ce dernier, nous a indiqué que malgré l’intervention du wali et de moi-même, certains propriétaires d’assiettes limitrophes à la route ont toujours refusé l’ouverture de la route en question. Pourtant, la route est communale et n’a rien à voir avec les citoyens en question selon les habitants, la mairie et les services de daïra. Enfin, la responsable du service technique de la daïra avec qui nous avons pris attache en dernier a indiqué, je cite : « Nous n’avons pas d’informations nouvelles pour l’instant.
Nous avons donné dans le passé un avis favorable pour la réouverture de la route et un avis défavorable à une seule personne qui a contesté auparavant à ce que cette route soit ouverte.
En somme, la réouverture de la route aurait été programmée dans quelques jours. Attendons pour voir.
Moncef Redha