L’OPEP maintient sa prévision en dépit d’incertitudes sur la croissance économique
Demande mondiale de pétrole pour 2023
? L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a maintenu ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2023, en dépit, note l’organisation dans son dernier rapport mensuel, d’incertitudes sur la croissance économique». Selon la dernière évaluation de l’Opep qui révise ses prévisions tous les mois, la demande en pétrole, pour l’année en cours, va rester inchangée, atteignant 101,91 millions de barils par jour.
L’Opep, a poursuivi la même source, anticipe toujours une hausse de 2,3 millions de barils par jour par rapport à 2022, essentiellement tirée par les pays non-membres de l’OCDE. Cependant, souligne la même source, il existe des incertitudes croissantes concernant la croissance économique au second semestre dans un contexte d’inflation élevée persistante, de taux d’intérêt directeurs déjà élevés et d’un marché du travail tendu.
Ces derniers mois, les cours du pétrole s’étaient repliés au point que les pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+), s’étaient récemment intervenus en diminuant leur production pour tenter de les soutenir.
Début avril dernier, plusieurs pays exportateurs de pétrole, l’Irak, l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman, le Koweït et le Kazakhstan, avaient annoncé une réduction de plus d’un million de barils par jour, dès le mois de mai de leur production de brut, et ce, jusqu’à fin 2023. L’Arabie saoudite va réduire sa production de 500.000 barils par jours, l’Irak de 211.000, les Emirats de 144.000, le Koweït de 128.000, le Kazakhstan de 78.000, l’Algérie de 48.000, et, Oman de 40.000.
«Les réductions de production de pétrole annoncées par la Russie et d’autres grands pays producteurs sont dans l’intérêt du marché mondial», a estimé le Kremlin. «Il est dans l’intérêt de l’énergie mondiale de maintenir les prix mondiaux du pétrole au bon niveau «, a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une déclaration à la presse, reprise par le site prixdubaril.com.
Pour Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades, cité par l’AFP, avec la fin de la crise bancaire et le retour de la confiance sur les marchés, le prix du baril montrait déjà des signes de reprise, et l’annonce (de certains pays membres de l’Opep+) a renforcé cette dynamique, ramenant les prix du pétrole à leur niveau d’avant la crise bancaire qui a lourdement pesé sur les prix du pétrole et des matières premières, les investisseurs préférant s’éloigner des actifs à risque, plus volatils, en période d’incertitudes. Les baisses de production instaurées depuis début mai par neuf pays – dont Ryad, Moscou, Bagdad ou encore Dubaï – pour un total de 1,6 million de barils quotidiens, ont été prolongées jusqu’à fin 2024.
Rabah M.