La numérisation et le transfert technologique, une priorité absolue

Les éventuels domaines de coopération entre l’Algérie et la Russie

Plusieurs accords de coopérations ont été signés, avant-hier, à Moscou entre l’Algérie et la Russie, au cours de la visite d’Etat de trois jours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. La Russie, seule face à l’Occident depuis le lancement de son offensive en Ukraine, retrouve l’un de ses plus importants alliés africains, l’Algérie. Et, pour renforcer leur coopération stratégique, les deux pays décident de développer leurs relations commerciales et économiques.

Dans une interview accordée au média russe ‘’Sputnik’’, Maxim Tcherechnev, membre du Conseil général de l’organisation Delovaïa Rossiïa, a mis en avant les secteurs phares à soutenir pour renforcer les liens économiques entre les deux pays. Pour rappel, le président de la République, a souligné, lors de sa visite d’Etat, l’intérêt particulier accordé par l’Algérie à l’investissement, évoquant la nouvelle loi sur l’Investissement qui offre d’importants avantages aux investisseurs nationaux et étrangers. L’Algérie ambitionne à augmenter ses exportations hors hydrocarbures à plus de 13 milliards de dollars en 2023, a-t-il déclaré, mettant en avant les efforts continus de l’Etat algérien en faveur du développement de la production nationale et du partenariat stratégique avec ses alliés, notamment, la Russie avec laquelle, elle entretient des liens très étroits, quel que soit le contexte.

M. Maxim Tcherechnev a cité, dans son interview les domaines prioritaires dans la coopération des deux pays, dont, en premier lieu, «l’industrie pétrolière et tout ce qui s’y rapporte, ensuite toutes les ressources que l’Algérie n’a pas, y compris agricoles, les céréales, etc., enfin, les technologies de l’information». Le Président Tebboune a plaidé d’ailleurs pour le développement de la coopération dans le domaine technologique et la promotion du transfert technologique entre les deux pays. A ce sujet, l’intervenant a affirmé que «la Russie dispose de technologies de l’information avancées, ce qui représente un secteur prometteur».

«Nous sommes ici en tant que conseil de développement du commerce extérieur pour accompagner les entreprises sur les marchés étrangers et nous voyons un grand potentiel pour le secteur des technologies de l’information», a-t-il poursuivi, précisant que l’Algérie est «le premier pays en Afrique avec lequel la Russie a signé en 2001 une déclaration de partenariat stratégique».
«L’Algérie prépare un nouveau document qui doit consolider de nouveaux domaines de coopération. Une démarche nécessaire», a-t-il ajouté.
C’est sûr, l’Algérie veut élargir et développer son partenariat stratégique avec la Russie, notamment, dans le domaine numérique. «Un domaine à part entière pourrait aussi consolider les liens économiques entre les deux pays», a précisé l’interviewé, saluant l’engagement des autorités algériennes qui, selon lui, «accordent une grande attention à la numérisation et envisagent un programme de réformes dans ce domaine, la Russie pourrait y apporter sa contribution. Notamment, celle-ci a d’excellents développements à cet égard, qui n’ont pas seulement été testés, mais qui fonctionnent avec succès».
Samira Tk