Tebboune table sur 40% des eaux des stations d’épuration
Irrigation agricole et approvisionnement hydrique en industrie

? Assurer un approvisionnement garanti de l’eau pour les secteurs vitaux du pays à savoir ; agricole et industrie, n’est pas une tâche facile ni même une stratégie aisée à combiner surtout en ces temps de sécheresse mais, grâce à la politique visionnaire de chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, la solution est trouvée dans l’utilisation des eaux des stations d’épuration des eaux usées. Présidant avant-hier la réunion du Conseil des ministres, consacrée à l’approbation de plusieurs projets de loi, dont celle liée à l’eau, le Président Tebboune a ordonné, l’élaboration d’un plan «bien défini et ficelé» qui tienne compte de nombre d’indicateurs pour l’utilisation de 40% des eaux des stations d’épuration dans l’irrigation agricole et dans l’industrie, a indiqué avant-hier un communiqué du Conseil des ministres.
Lors de cette réunion et devant le staff du Gouvernement, le chef de l’Etat a exigé une détermination précise du niveau des eaux récupérées suivant le procédé d’épuration, et la définition des besoins nationaux, ainsi qu’un recensement technique de toutes les stations d’épuration en panne et celles en service, dans chaque commune et wilaya, en vue d’en déterminer les capacités de production, ajoute le communiqué du Conseil des ministres. Toujours selon la même source, le Premier Magistrat du pays a recommandé l’inscription des besoins en termes de développement de l’automatisation du secteur, au titre du programme du Gouvernement, en priorisant les wilayas ne disposant pas de stations de traitement des eaux usées à des fins d’irrigation, au lieu de puiser des eaux souterraines, classées réserve stratégique, mais aussi de fixer un objectif de 40% d’eaux récupérées à court terme, pour les utiliser à des fins agricoles et industrielles, souligne ledit communiqué.
Par ailleurs, l’engagement de l’Etat vers l’utilisation des eaux des stations d’épuration pour assurer une bonne irrigation agricole et un parfait approvisionnement en eau pour l’industrie, fait face à de nombreuses lacunes sur le terrain. Il s’agit, avant tout, des fuites d’eau qui se sont généralisées et propagées durant ces quatre dernières années, causant des pertes considérables de l’eau. Un chiffre officiel de l’Algérienne Des Eaux (ADE) indique la réparation de plus de 350.000 fuites d’eau en 2022, dans le cadre de son programme visant la préservation de la ressource hydrique et la lutte contre son gaspillage, a indiqué avant-hier la directrice contrôle qualité et régulation à l’ADE, en l’occurrence Radia Dahmani, lors d’un exposé présenté avant-hier aux travaux du 1er séminaire national «Eaux, environnement et pollution» (SEEP 2023), organisé par l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB).
S. Abi