Finances, les projets de numérisation passés à la loupe
Le Gouvernement a évalué l’état d’avancement de nombreux projets
Ces trois dernières années, l’Etat s’est particulièrement engagé et mobilisé pour la réforme profonde du système financier et bancaire du pays, adoptant un nouveau cadre réglementaire et institutionnel visant à accélérer la modernisation et la numérisation des services financiers, bancaires et douaniers.
Jeudi dernier lors de sa réunion hebdomadaire, le Gouvernement a examiné l’état d’avancement de nombreux projets lancés dans le cadre de la réforme profonde du secteur financier et a évalué le respect des délais de leur mise en œuvre. L’évaluation a concerné, entre autres, « le projet de numérisation du secteur des finances, notamment les services des impôts, des douanes et du domaine national », selon le communiqué des Services du Premier ministre.
Pour accompagner et suivre de près la concrétisation de ces projets, déjà en cours de réalisation, « un dispositif de suivi permanent pour la concrétisation de la première phase dans les délais fixés, notamment le lancement des différentes plate-formes numériques devant apporter davantage de facilitations pour le dépôt et la récupération des documents numérisés et le télépaiement des différentes redevances et taxes, en assurant des services publics en ligne aux citoyens et professionnels », a été mis en place, indique la même source. Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, qui a présidé cette réunion, a, également, examiné, dans le même cadre, « l’état d’avancement de l’ouverture du capital des banques publiques ».
Le ministre des Finances et la ministre de la Numérisation et des Statistiques ont présenté un exposé sur « l’état d’avancement du projet de numérisation du secteur des finances, notamment les services des impôts, des douanes et du domaine national ainsi que les efforts et les moyens humains et matériels mobilisés en vue de concrétiser la feuille de route tracée par les pouvoirs publics ». La modernisation et la numérisation des secteurs financiers et bancaires est impérative et indispensable pour s’adapter à l’évolution du marché national et international et pour renforcer la résilience de l’économie nationale face aux défis actuels. La finance numérique encourage la croissance économique du pays, l’inclusion financière et facilite l’accès aux services financiers et bancaires à tous les citoyens. Le paiement en ligne gagne déjà du terrain et prend de l’ampleur. Le ministère des Finances s’engage à généraliser et démocratiser cette pratique au niveau national et international, à l’avenir (monnaie numérique). En plus de la diversification du marché bancaire, le ministère de tutelle œuvre à l’accélération de l’ouverture du capital des banques publiques.
« Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’adaptation de ce secteur, pilier de l’économie nationale, aux mutations internationales dans ce domaine et vise l’amélioration de l’efficacité du management de la banque et le renforcement de sa gouvernance, la contribution à la consolidation de la confiance des investisseurs envers le marché. Il vise également la dynamisation de la Bourse et la relance de son activité en vue d’accroître sa contribution dans la mobilisation de l’épargne et le financement de l’économie », a souligné la même source. Les autorités tentent de relever, aussi, le défi de l’internationalisation des banques nationales.
Samira Tk