«Je ne suis pas un magicien»

Youcef Bouzidi (JSK) :

,Dans un face-à-face avec les médias, l’entraîneur de la JS Kabylie, Youcef Bouzidi regrette que des personnes continuent de maintenir leur niveau de critique sans pour autant connaître l’état des lieux du club. «Savent-ils que plusieurs joueurs ne sont pas titularisés ?» s’est-il interrogé.

«Nous sommes en fin de saison et pas moins de 12 joueurs qui ont une licence ne sont pas concernés par les situations tumultueuses que nous traversons et tout ça personne ne le sait, personne ne sait ce que nous endurons pour sauver ce grand club de la relégation.» Pour faire simple, on comprendra à travers ses propos, d’une manière aussi simple. Avec douze joueurs et ceux qui manquent il aurait certainement fait beaucoup d’autres choses, intéressantes. «Il faut aller à l’essentiel», estime-t-il, pas de temps à perdre. Les objectifs à concrétiser se rapprochent. Il le dit lors de sa conférence de presse : «J’ai des priorités. Mais dans ces priorités, je dois encore prioriser».

Tout le monde peut avoir une analyse différente
S’adressant aux supporters, aux dirigeants, aux médias qui s’intéressent à l’évolution du club, il estimera que l’essentiel est de faire avec ce qu’il y a, et en fonction de la situation. Avant d’enclencher sur la composante de son équipe «des personnes critiquent ceux qui jouent, souvent ils donnent l’impression de vouloir être mes conseillers ou entraîneur à ma place». Il enclenchera par dire que «tout le monde peut avoir une analyse différente. Mais à travers leur critiques, ils s’attaquent au moral de ceux qui jouent, cela ne devrait pas se faire. Après, ce qui peut se dire ou l’interprétation qu’on veut comprendre, ça n’a pas d’importance.

Avec des joueurs absents , nous faisons du bon boulot
«Je vais vous dire, les joueurs, c’est le socle de l’équipe, ceci d’une part, et d’autre, aucun entraîneur n’est magicien. On est reparti avec un autre groupe de joueurs plus jeunes, et quelques joueurs expérimentés qui apportent un équilibre. Mais ce n’est nullement facile de travailler lorsque des joueurs, lorsque ceux sur qui ont peut compter s’absentent… ou est passé Guenina ? Il a eu sa licence, c’est un joueur qui est très bien payé, il est censé être présent, jouer et soutenir ses camarades, mais on me signale qu’il ne pouvait pas jouer parce qu’il s’est blessé à l’occasion de l’Aïd, mais ce n’est pas mon problème». Plus loin, il s’est encore interrogé «où est Allili, Zerdoum (il a été libéré), Benyoucef, Ouattara ? Il y a aussi des joueurs qui sont en équipe nationale, avec toute cette brochette de joueurs absents, certains osent me dire qu’ils ne sont pas titulaires, mais attention, Nechate est un titulaire, lorsque je suis arrivé au club, il était blessé, nous avons tout fait pour qu’il puisse reprendre. Il y a aussi Nait Salem, un excellent joker très jeune dynamique absent.

Des résultats et
des satisfactions
Je vais corriger les infos de certains qui ne sont pas au courant. Aucune équipe de haut niveau ne peut obtenir des résultats s’il ne se passe pas quelque chose en interne. La relation humaine est capitale. Il y a des choix à faire. Pour moi, je considère que les résultats acquis depuis ma venue ont permis à la JSK de s’éloigner un tant soit peu de la relégation, bien que le travail reste encore à faire lors des deux ou trois derniers matches.

Le prochain match
face à l’Arbaâ
Les prochains matches sont difficiles, très difficiles, notamment lorsque la bataille se fait en fin de saison. Se préparer comme le feront tous, pour moi ils vont jouer une grande finale, aujourd’hui je n’ai pas beaucoup de choix. On risque de ne pas avoir Redjem puisque ce sera la semaine de son mariage, c’est déjà un de moins, ce match devra être accompagné par nos supporters. Je me donne à fond, ce n’est pas facile pour un entraîneur de préparer une rencontre…». A travers ses propos, on retiendra que sa philosophie repose sur un détail, qui est celui de gagner ses matches à travers ses joueurs mobilisés. L’autre facette de ses propos qui n’est pas facile à déchiffrer et que personne ne pourra lui enlever ou effacer ce qu’il a réussi à faire en si peu de match et estime, on le ressent dans ses déclarations que ce qui l’intéresse, c’est d’en faire encore.

La discipline, la force de l’équipe
«J’ai instauré une discipline de fer, jamais de protestation, éviter les cartons et s’occuper du terrain, avec le manque d’effectif et se permettre des avertissements ou expulsion, alors là ce sera une partie bien rude pour nous. J’ai demandé aux joueurs d’éviter les cartons jaunes et rouges, je vais aller si vous le permettez travailler pour les multiples stratégies qui vont permettre aux joueurs de prendre trois points à l’Arbaâ, à Khenchela et au CRB.»
Synthèse de H. Hichem