De la politique Quand Victor Hugo le visionnaire dressait le portrait de Macron le Petit

Emmanuel Macron est un homme de moyenne taille, […] c’est un personnage vulgaire, puéril, théâtral et vain.
Certes, ce cerveau est trouble, ce cerveau a des lacunes, mais on peut y déchiffrer par endroits plusieurs pensées de suite et suffisamment enchaînées (et surtout une politique déchaînée contre le peuple et les dissidents, ces Français opposés aux attaques antisociales et dérives autoritaires du régime policier macronien ; et, depuis un an, déchaînée contre la Russie qu’il veut défaire, terme euphémistique pour ne pas dire écraser, anéantir). C’est un livre où il y a des pages arrachées (et surtout entachées). À tout moment quelque chose manque (surtout l’essentiel : l’humanité. Macron est un robot financier, une machine de guerre, élu pour anéantir le modèle social français, sacrifier des millions de prolétaires, précipités dans la paupérisation ou expédiés dans l’outre-tombe, grâce notamment à sa scélérate réforme des retraites qui accélère le rythme d’anéantissement professionnel, donc d’euthanasie sociale planifiée).
Emmanuel Macron a une idée fixe, mais une idée fixe n’est pas l’idiotisme. Il sait ce qu’il veut, et il y va. À travers la justice, à travers la loi, à travers la raison, à travers l’honnêteté, à travers l’humanité, soit, mais il y va. Ce n’est pas un idiot. C’est tout simplement un homme d’un autre temps que le nôtre (et surtout d’un autre monde : celui de la Finance qu’il sait fructifier avec finesse et, surtout, petitesse, à la hauteur de sa bassesse. Macron n’est pas un politique mais un mercenaire du capital. La politique de Macron, si tant est qu’il en ait une opinion politique, se résume à enrichir ses amis les financiers et industriels. Macron n’a pas été hissé au pouvoir pour gérer les affaires de la République mais pour transformer la France en république des Affaires. Ce libertin de la politique, apôtre du capitalisme libertaire, n’hésite pas à procéder à l’amputation des libertés et à la mutilation des acquis sociaux, pour complaire à ses commanditaires dévorés par le prurit du despotisme, fructifier les cours de la bourse). Il semble absurde et fou parce qu’il est dépareillé (d’aucuns diront déphasé tant il a perdu le contact avec la réalité, autrement dit avec son peuple qu’il ne côtoie que par la violence, c’est-à-dire au moyen de sa police, devenue sa milice, sur laquelle il s’appuie pour gouverner, faire régner sa terreur « démocratique » : la terreur démocratique est cette nouvelle forme de gouvernance despotique, exercée en toute légitimité car elle se déploie dans un pays occidental pour qui «La démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres.», comme l’avait déclaré Winston Churchill. L’Occident, pétri d’arrogance et d’ethnocentrisme, bénéficie de la bénédiction et de l’absolution pour tous ses forfaits et crimes, y compris sa dictature, auréolée de gloires politiques, nimbée de tous les prestiges institutionnels car exercée aux pays des droits de l’Homme Blanc et riche).
Seulement il oublie ou il ignore qu’au temps où nous sommes, ses actions auront à traverser ces grands effluves de moralité humaine dégagés par nos trois siècles lettrés et par la révolution française, et que, dans ce milieu, ses actions prendront leur vraie figure et apparaîtront ce qu’elles sont, hideuses.
Emmanuel Macron se laisse volontiers entrevoir socialiste (tendance sociétale, pour qui le genre transcende l’humain, autrement dit l’humain s’efface devant le genre, comme l’être s’est effacé devant l’avoir, devenu la vertu cardinale du capitalisme libertaire triomphant). Il sent qu’il y a là pour lui une sorte de champ vague, exploitable à l’ambition. Alors il ne parle pas, il ment. Macron ment comme les autres hommes respirent. Il annonce une intention honnête, prenez garde ; il affirme, méfiez vous ; il fait un serment, tremblez. Machiavel a fait des petits. Annoncer une énormité dont le monde se récrie, la désavouer avec indignation, jurer ses grands dieux, se déclarer honnête homme, puis au moment où l’on se rassure et où l’on rit de l’énormité en question, l’exécuter. On est de son cercle intime ; il laisse entrevoir un projet qui semble, non immoral, on n’y regarde pas de si près, mais insensé et dangereux, et dangereux pour lui-même ; on élève des objections ; il écoute, ne répond pas, cède quelquefois pour deux ou trois jours, puis reprend son dessein, et fait sa volonté (destructrice).
Grâce à cette façon de faire, il a toujours à son service l’inattendu, grande force ; et, ne rencontrant en lui-même aucun obstacle intérieur dans ce que les autres hommes appellent conscience, il pousse son dessein, n’importe à travers quoi, nous l’avons dit, n’importe sur quoi, et touche son but. Il recule quelquefois, non devant l’effet moral de ses actes, mais devant l’effet matériel (notamment force subversive, comme les valeureux Gilets jaunes l’ont acculé à devoir, dans l’affolement et la précipitation, se réfugier peureusement dans son bunker de l’Élysée, lors de leur mobilisation insurrectionnelle du 8 décembre 2018).
Dans ses entreprises il a besoin d’aides et de collaborateurs (il ne risque pas d’en manquer : la France est un pays de Collaborateurs, y compris Mélenchon le rebelle institutionnel est prêt, de manière éhontée, à collaborer avec Macron en devenant son Premier ministre) ; il lui faut ce qu’il appelle lui-même « des hommes ». Diogène les cherchait tenant une lanterne, lui il les cherche un billet de banque à la main. Il les trouve (en France tout s’achète, surtout son intelligentsia, pour qui la prostitution intellectuelle est sa principale activité, la prosternation, sa religion). De certains côtés de la nature humaine produisent toute une espèce de personnages dont il est le centre naturel et qui se groupent nécessairement autour de lui selon cette mystérieuse loi de gravitation qui ne régit pas moins l’être moral que l’atome cosmique.
Aujourd’hui il en est environné, ces hommes (macronisés et necrosés) lui font cour et cortège ; ils mêlent leur rayonnement (d’aucuns diraient leur médiocrité) au sien. À de certaines époques de l’histoire, il y a des pléiades de grands hommes ; à d’autres époques, il y a des pléiades de chenapans (l’époque de Macron est particulièrement fertile en fripouilles qui dépouillent le peuple. Depuis l’intronisation de la Macronie le peuple est réduit au régime de macaroni : paupérisé, il ne se nourrit que de pâtes ; viande, poisson, légumes et fruits ont déserté sa table. La fontaine de l’abondance s’est tarie, asséchée par la gouvernance infamante et affamante macronienne : Adieu veau, vache, cochon, couvée !).
Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas (il a la folie des grandeurs et surtout les grandeurs de la folie… gouvernementale, cela explique la démence de sa politique sociale, économique et internationale, l’extravagance de sa personnalité clivée et clivante. Dans cette période marquée par la guerre sociale et militaire généralisée livrée par le capital aux peuples, aux travailleurs et aux nations, Macron, comme Harmodius qui cachait son poignard tyrannicide sous des fleurs, peut être qualifié de « terroriste antisocial » et de pyromane militaire : par sa politique de terrorisme antisocial, il fait quotidiennement exploser la vie de ses citoyens prolétaires par ses mesures socialement destructrices. Chaque jour, il dépose une nouvelle bombe antisociale contre les Français, qui voient leurs acquis sociaux réduits en cendres ; une nouvelle charge explosive liberticide contre les citoyens qui voient leurs libertés pulvérisées ; une nouvelle torpille lancée contre les institutions du pays, privatisées et livrées aux agences de consulting américaines : MacKinsey… ; un nouvel obus diplomatique projeté contre la Russie par sa politique de soutien militaire à l’Ukraine, d’envoi d’armes à Zelensky. Lentement mais sûrement, Macron, par sa politique nationale incendiaire et sa diplomatie de la canonnière, précipite la France et dans la guerre civile et le conflit armé généralisé. Depuis son élection, Macron a réussi à dresser l’ensemble de sa population contre lui, et la majorité des pays du monde contre la France).
Une chose me frappe pourtant, c’est que dans toutes les qualités qu’on lui reconnaît […], dans tous les éloges qu’on lui adresse, il n’y a pas un mot qui sorte de ceci : habileté, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clefs bien faites. Tout est là. Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude (tant il est conscient du mépris que lui témoigne son peuple) et les ténèbres (le grondement des révoltes sociales le hantent) ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il remue (ou se blottit dans le giron protecteur de sa matrone Brigitte). Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète. (Aujourd’hui il annonce en grande pompe la réindustrialisation de la France. Comme si on pouvait redonner une nouvelle jeunesse et beauté à une femme sénile et flétrie. C’est ce qui s’appelle brasser du vent).
Khider Mesloub
À suivre …