Benabderrahmane appelle à aider l’Algérie à récupérer les fonds détournés et transférés à l’étranger
Lancement officiel de la stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption

Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, est revenu, hier samedi, à Alger, sur les fonds détournés à l’étranger. Lançant, au passage, un appel à l’ensemble des pays concernés pour, a-t-il indiqué, aider l’Algérie à récupérer les fonds publics détournés et transférés à l’étranger.
C’était lors de son intervention en début du Forum organisé par la Haute Autorité de lutte et de prévention contre la corruption pour le lancement officiel de la Stratégie nationale de transparence, de lutte et de prévention contre la corruption, 2023/2027, au niveau du Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, à Alger, qui couronne, a indiqué un communiqué du Premier ministère, le processus juridique et institutionnel réalisé par l’Algérie et son engagement en matière de lutte contre la corruption.
L’Algérie, a-t-il dit, est déterminée à continuer sa lutte contre le phénomène de la corruption jusqu’à son éradication complète. «Nous appelons les pays et les institutions qui ont bénéficié de la domiciliation des fonds détournés d’aider l’Algérie à les récupérer», a poursuivi le Premier ministre. Faisant savoir que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné une importance capitale pour moraliser la vie publique et à lutter, sans répit, contre la corruption sous toutes ses formes. En activant, a fait remarquer Aïmene Benabderahmane, nombre d’accords et de conventions allant dans ce sens et en créant des institutions spécialisées dans cette lutte. Il n’est pas normal, a observé le Premier ministre, que ces pays nous demandent de lutter contre la corruption et refusent de nous assister pour récupérer ces fonds détournés en offrant même parfois un refuge à cet argent détourné. «Les institutions internationales et les pays qui ont tiré avantage en domiciliant ces fonds doivent nous aider pour les récupérer», a encore indiqué Aïmene Benabderahmane.
Fin décembre dernier, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, avait salué les pas, gigantesques franchis, par l’Algérie dans la récupération des fonds détournés et la confiscation des biens pillés, soulignant que les chiffres faramineux annoncés récemment par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à ce sujet, sont à même de faire taire tous les sceptiques.
S’exprimant à l’issue du vote du projet de loi sur la prévention et la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, au siège de l’APN, Brahim Boughali avait, à l’occasion fustigé ces sceptiques qui, avait-il dit, sortent la même rengaine pour décrédibiliser l’Etat et mettre en doute sa volonté de lutter contre la corruption et poursuivre les corrupteurs, et qui, dans le même temps, passent sous silence la corruption qui ronge des institutions qui prétendent construire et exporter la démocratie et taisent les crimes barbares dont sont victimes les militants des causes justes qui défendent les droits de leurs peuples à la vie et à la liberté.
Pour Brahim Boughali, le changement qui s’opère en Algérie pour édifier un Etat de droit est global et intégré. Et ce, avait-il dit, dans le cadre de la stratégie engagée par l’Algérie depuis l’accession au pouvoir de M. Abdelmadjid Tebboune, et qui a instauré un système législatif avec pour principal objectif l’institution d’un Etat de droit où les Algériens sont égaux en matière de droits et devoirs.
«L’Algérie nouvelle commence à remédier à toutes les situations à travers l’application de la loi, chose que le Président Tebboune n’a eu de cesse de souligner», a poursuivi le président de l’APN, faisant savoir que cette mission a été confiée au pouvoir judiciaire.
Depuis le début de la législature, a poursuivi Brahim Boughali, le Parlement a entamé l’actualisation des lois ainsi que leur adaptation à la Constitution amendée. «Parmi les premières lois figure celle relative à la lutte contre toutes les formes de corruption», a-t-il fait savoir, faisant remarquer que l’Algérie a franchi de grands pas dans ce sens et redressé la situation dans un délai ne dépassant pas trois ans.
Rabah Mokhtari