45e congrès de la CAF Piégé, le président de la FAF devra s’expliquer, convaincre ou…

Le président de la Fédération algérienne de football, Jahid Zefizef, est mis K.O. par le Libyen, Abdelhakim Echelmani.
La FAF est à terre pour la seconde fois consécutive en 2007, après que Faouzi Lakjaa ait évincé Mohamed Raouraoua, dans ce que beaucoup d’observateurs locaux qualifient de coup monté contre l’Algérie.
Il s’est engagé telle une star sur un terrain qu’il pensait avoir déjà conquis. La grossière erreur qu’il vient de commettre lui barre définitivement la route à son élection et le renvoie en Algérie avec une humiliation qui lui collera désormais à sa peau, pour longtemps. Tenter de se faire élire au sein du bureau exécutif de la Confédération africaine de football, lors des élections qui viennent d’avoir lieu à Abidjan, en Côte d’Ivoire. C’était une décision hasardeuse, voire un combat impossible, contre Abdelhakim Echelmani qui a obtenu loin devant son adversaire algérien 35 points contre 15.
La FAF passe à côté de
ses recommandations
Pour preuve, cela fait exactement un an passé d’une semaine, depuis que l’actuel président de la FAF a reçu les clés de l’instance. Cela fait un an, depuis qu’il promettait de réussir à décrocher un siège au sein du bureau exécutif de la Confédération africaine de football. «Mais l’échec est gros, et tout le monde ou presque savait que les chances de revenir avec la carte d’abonnement du siège CAN» était impossible.
Les effets du bricolage deviennent de plus en plus visibles
On va s’en sortir dites-vous ? Pour les uns, «oui, en est bien capable ! Pour d’autres «il est urgent de tout revoir afin de permettre au football nationale de se débarrasser de ceux qui ne réussissent pas à faire retrouver au foot sa place dans le concert mondial». Ait S., prof de sport à Tizi-Ouzou soutient «ce qui fâche le plus, et vous pousse à ne plus y croire, ce sont les effets du bricolage qui ne quittent pas l’environnement dans lequel se bat et se débat le football national». Et pourtant à entendre une certaine classe, tout va pour le mieux, mise à part quelques ratages dans la relance de la mécanique.
Plus besoin de commentaires
Le football national n’est pas prêt de s’en sortir de toutes ses crises qui frappent de plein fouet son organisation, sa gestion, et l’échec de son programme. La liste de faits est déjà longue et fragilise l’instance. La non-participation de l’Équipe nationale féminine aux éliminatoires des Jeux olympiques de Paris, simplement parce que la FAF de Zefizef a oublié de les inscrire ! Une erreur administrative impardonnable qui s’ajoute aux déséquilibres sur le plan sportif. Le temps de ranger ses affaires et de confier la suite à des gestionnaires de haut niveau est arrivé. Le temps d’inviter aussi la communication et le marketing est aussi arrivé.
La magouille, leur savoir-faire
Voilà arrivé le temps des vendanges. L’Algérie dans le football et dans le sport en général. Cette aventure ou ce camouflet aurait pu être évité par ses conseillers. Avec quelle arme pensait-il venir à bout du maître des lieux de la CAF ? Un Fouzi Lekdjaa prêt à tout pour briser l’image de l’Algérie, en puisant sa force d’une sphère couronnée par des magouilles. Zefizef est pris au piège à ciel ouvert. Sa non invitation par Fouzi Lekdjaâ à la grande kermesse de la finale de la CAN-U23 n’était autre qu’un parfait piège tendu contre l’Algérie, sous les yeux des invités africains représentants des fédérations de football… La kermesse était programmée plutôt en l’honneur de… Abdelhakim Echelmani qui était présent à la kermesse pour fêter son élection haut la main, d’une part, et d’autre part, pour dire tout simplement à l’Algérie, que la CAN-2025, «faut pas trop espérer». Une info que confirment la CAF et la FIFA, chacune à sa manière.
Le terrain, la meilleure arme
Un échec qui signe la fin des illusions de l’Algérie à abriter la CAN-2025 ? «Peu de réponses sont disponibles mais les signes avant-coureurs sont nombreux pour étayer la thèse d’un énième camouflet pour le football algérien», rien n’est encore enterré, d’abord Lekjaa, devra attendre, la CAN-2023 qui arrive, les Fennecs sauront renverser la vapeur. Les victoires des Verts ne se négocient pas, et elles se gagnent sur le terrain et pas en coulisses.
H. Hichem