Le monde sportif veut croire au changement

Démission du président de la FAF

Le président de la Fédération algérienne de football, Jahid Abdelouahab Zefizef, abandonne la partie et plie bagages ce dimanche 16 juillet 2023.

Ce n’est en tout cas pas une surprise, puisque sa démission était attendue et logique à la fois, après son échec aux élections au Comité exécutif de la Confédération africaine de football. «Je me suis porté candidat pour un poste au Comex de la CAF. C’était l’un de mes principaux objectifs. On n’a ménagé aucun effort pour l’atteindre. Hélas, ça n’a pas été suffisant pour gagner un poste au Comex. Ainsi, j’informe l’opinion publique que je suis démissionnaire de mon poste de président de la FAF», a-t-il annoncé au site officiel de la FAF.
Pour se conformer au texte de la FIFA, et pour lui éviter son intervention, l’ex- président de la FAF évoque des raisons de santé.

La référence du président doit être
une référence du football
Les choses sérieuses ont déjà commencé. Le fauteuil de président ne restera pas longtemps vide, l’état des lieux du football national ne lui permettra pas que cela se produise. À en croire la même source, ce sera, si ce n’est déjà fait, le vice-président et président de la Commission médicale, Azzedine Arab, qui se chargera des affaires de la maison. Cette logique ne devrait pas l’autoriser à rester le plus longtemps possible, mais il aura la charge de faire accélérer le train du changement via de rapides élections qui éliront un tout nouveau président.

Pour un football professionnel
Que va-t-il se passer après l’élection ? Qui va rester, qui va partir ? Est-ce tout le monde qui partira pour laisser place à une autre équipe soucieuse de briser les anciennes barrières qui ont jusque-là été la source de toutes les turbulences enregistrées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Lorsqu’on sait que la chaise de la représentation de la FAF au sein des institutions est encore vide, et ce, malgré le soutien prononcé à Alger, à chacune de ses occasions du président de la CAF.

Mettre fin à toutes
les crises
Le monde sportif algérien qui croyait à une véritable relance, celle qui mettrait fin à toutes les crises qui endiguent l’impréparation et l’incompétence des dirigeants, qui n’ont cessé de révéler la fragilité des piliers sur lesquels le football pourrait s’appuyer. Mais les amoureux du foot avaient dénoncé le fait que chacun était dans son îlot, ouvrant ainsi la voie à la crainte du pire…
La nouvelle FAF devra être à la hauteur des exigences sportives
Enfin, ce n’est un secret pour personne, le football algérien a considérablement diminué tant au niveau continental qu’international. Les ex-internationaux ne cessent de dénoncer le mauvais traitement dont ils font l’objet d’une part et d’autre part d’être traités presque en mineurs, puisque maintenus à l’écart, sous-estimés dans leurs jugements, peu craints quant à leurs réactions décisives. Les résultats décevants des équipes nationales dans différentes catégories témoignent du déclin technique, administratif et organisationnel du football algérien.
Il y a aujourd’hui un défi à relever et à ne surtout pas rater. L’élection du nouveau président doit être considérée à juste titre comme une question d’honneur. S’attaquer aux questions d’organisation, de gestion, de représentation, de mobilisation des professionnels et experts de la balle ronde, s’entourer de conseillers nationaux, pour que ce sport se stabilise et réponde d’une manière directe ou indirecte aux diverses provocations et tentatives de déstabilisation d’où quelles viennent.
H. Hichem