Jet d’eau transformé en piscine
Relizane
Avec la canicule qui sévit ces derniers jours, les enfants de certains quartiers improvisent des après-midis dans les jets d’eau. En effet, faute de piscine et de séjour en mer, les ronds-points de la ville dotés de jets d’eau sont les seuls endroits où les gosses peuvent faire trempette et se rafraîchir. Ils sont ainsi de plus en plus nombreux à barboter et plonger dans les jets d’eau. De nombreux résidents de la cité DNC ont lancé, hier, un véritable signal d’alarme aux autorités leur demandant d’intervenir pour interdire ces baignades ou les fermer carrément en les asséchant. « Les enfants sont totalement inconscients des risques qu’ils encourent avec la circulation automobile à grande vitesse qui se fait de part et d’autre du bassin qui est dépourvu de barrières de protection, preuve en est ces accidents mortels déjà enregistrés sur ce tronçon, ainsi que des dangers potentiels d’électrocution du fait que ces jets d’eau fonctionnent à l’électricité », a déclaré un parent qui avoue craindre une catastrophe, d’autant plus que le lieu n’est pas surveillé. Le manque patent d’infrastructures de baignade, ajouté à la chaleur et à l’oisiveté, fait que ces jeunes se dirigent tout naturellement vers ces jets d’eau qu’ils transforment en piscines. Au jet d’eau implanté dans le quartier populaire DNC, nous avons rencontré, hier matin, de nombreux jeunes, ainsi que de moins jeunes, qui se débattaient, à grands cris et à moitié habillés, dans ce bassin, heureux de se rafraîchir. « Nous n’avons pas où aller, nous dit un enfant d’une dizaine d’années sorti tout ruisselant du bassin. Pour se rafraîchir durant ces journées de grosses chaleurs, il y a la piscine olympique du stade Zouggari Tahar. Malheureusement, celle-ci est tout le temps occupé et il faut payer pour y entrer.
N.Malik