Les moyens aériens interviennent partout
80% des incendies de forêts maîtrisés

Hier, les opérations aériennes anti-incendie se poursuivaient avec l’engagement des avions affrétés et du bombardier d’eau Berieve BE-200 relevant des forces aériennes de l’Armée nationale populaire (ANP).Les opérations d’extinction des incendies menées par les services de la Protection civile se poursuivaient au niveau de 11 wilayas concernées par les feux de forêt, avec la mobilisation de 8.000 agents et de 529 camions de différentes contenances, appuyés par 10 colonnes mobiles venant d’autres wilayas non concernées par ces feux et deux équipes de renfort régional, apprenait-on des services concernés. Dans l’après-midi, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales annonce que 80% des incendies étaient maîtrisés.
Le colonel Farouk Achour, directeur général de l’information et des statistiques à la Direction générale de la Protection civile (DGPC) a confirmé ces données, hier matin, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction. Il a réfuté ce qui a été rapporté par certaines pages sur les réseaux sociaux et autres sources d’information non crédibles et confirmé la mobilisation des moyens aériens dans les différentes interventions contre les incendies ayant endeuillé plusieurs wilayas du pays ces dernières 48 heures.
«Ces moyens ont commencé à être engagés dès le 15 juin dernier à l’occasion d’un incendie dans la wilaya de Chlef (…) A Béjaïa, deux avions aéronefs que nous avons loués ont été engagés, en plus de nos deux hélicoptères, deux autres de l’ANP (Armée nationale populaire) ainsi que le BE-200, un avion de grande capacité acquis dernièrement», a-t-il souligné. Toute cette flotte a été mobilisée pour la wilaya de Béjaïa.
Les moyens aériens étaient également dans d’autres wilayas.
«Au même moment, des moyens aussi importants opéraient dans d’autres wilayas, à l’instar de Bouira, Boumerdès et Jijel», a-t-il encore précisé. Selon le colonel Farouk Achour, les appareils ont travaillé sans arrêt et les pilotes de l’ANP et ceux de la DGPC ont même pris des risques, malgré les vents violents apportant le soutien attendu par les équipes terrestres.
La priorité a été, dit-il, de protéger les populations qui habitent à proximité des endroits touchés par les incendies. 8.000 éléments avec 529 engins et d’autres équipements utlisés dans les extinctions de feux de forêts ont été déployés lundi par la DGPC, notamment les sapeurs-pompiers qui ont pour mission de faire retarder l’avancée des flammes par des techniques de contre-feux ou de débroussaillage actif.
Un plan mûrement réfléchi par rapport à l’expérience des dernières années. Il y a chaque jour, 19.000 éléments mobilisés avec un important lot de moyens opérationnels, indépendamment des moyens aériens prévus. Ce dispositif a très bien réagi. Sans ce dispositif et sans les moyens d’anticipation, il y aurait eu un bilan plus lourd. Il s’agit, précise-t-il, de feux de maquis plus que de feux de forêts. 130 foyers d’incendies ont été éteints. Il explique que les changements climatiques sont pour beaucoup dans les feux de forêts.
Le dôme de chaleur entre le Nord de l’Afrique et le Sud de l’Europe, agit sur le sens des vents dominants qui soufflent par des rafales qui changent de direction toutes les 30 secondes au lieu de la demi-heure.
Beaucoup de pays sont touchés par les feux de forêts. Mais, dit-il, on ne peut pas écarter la part du «criminel». Il fait savoir qu’à Tipasa, on a découvert des bouteilles contenant de l’essence accrochées à des arbres ainsi que des pneus. Il y a également l’imprudence, à Blida, un feu est parti d’une décharge. Mais, la situation est maîtrisée, affirme le colonel Farouk Achour.
Lakhdar A.