Poutine annonce l’annulation de 23 milliards de dollars de dette africaine par la Russie
Russie
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré ce vendredi que la Russie avait annulé des dettes d’une valeur de 23 milliards de dollars des États africains. S’exprimant lors du deuxième sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg, Poutine a déclaré que 90% des dettes des pays africains ont été réglées, sans plus de dettes «directes», sauf quelques obligations financières. Poutine a noté que l’attention portée par la Russie à l’Afrique ne cesse de croître, ce qui est évident dans les plans visant à accroître la présence diplomatique sur le continent. «Il s’agit d’une véritable étape pratique pour intensifier, de manière significative, le travail avec les pays africains dans les domaines politique, commercial, humanitaire, culturel et touristique», a souligné le président russe.Moscou soutient également une représentation accrue des pays africains au Conseil de sécurité entre autres structures de l’ONU, a-t-il déclaré. «Le rôle politique et économique de l’Afrique croît de manière exponentielle, le continent devient un nouveau centre de pouvoir, que chacun devra prendre en considération», a affirmé Poutine. Il a cité l’initiative de paix africaine pour l’Ukraine comme exemple du rôle politique croissant du continent. «Cela en dit long en soi, car auparavant, toutes les missions de médiation étaient exclusivement monopolisées par les pays dotés d’une démocratie dite développée», a-t-il indiqué. Selon Poutine, la situation dans de nombreuses régions d’Afrique reste instable à cause de l’héritage de l’ère coloniale et de la politique «diviser pour mieux régner» menée par l’Occident. «Un certain nombre de manifestations du colonialisme n’ont pas encore été éliminées, elles sont encore pratiquées par les anciennes métropoles. Le monopole de certains pays dans le domaine de la finance, de la technologie, du numérique et dans le domaine de l’alimentation est inacceptable, il faut le combattre», a-t-il déclaré. Le développement du continent est entravé par le terrorisme, la propagation d’idéologie extrémiste, la criminalité transnationale et la piraterie, a-t-il affirmé.n