Les Espagnoles pour la première fois de leur histoire

Coupe du monde féminine FIFA-2023

Espagne sacrée championne du monde pour la première fois de son histoire face à l’Angleterre.

Vainqueur des championnes d’Europe en titre, dimanche à Sydney (1-0), Incontestablement. Il s’agit de la plus grande et la meilleure compétition féminine de tous les temps qui a généré plus de 570 millions de dollars, selon le président de la Fifa, Gianni Infantino.

La formule Vidal était la meilleure
Vidal ne s’est pas cassé la tête, connaissant ses joueuses, il a préféré garder le même onze de départ qu’au tour précédent. L’Angleterre, dès le coup de sifflet, a tenu à faire entendre sa puissance athlétique, mais l’Espagne ne s’est pas laissée intimider. La capitaine espagnole de 23 ans, Olga Carmona, a croisé directement sa frappe à ras de terre et a trompé Mary Earps (29e). C’est déjà elle qui avait marqué le but de la victoire en demi-finale contre la Suède (2-1). Depuis, elles résistent pour devenir tout au long du match le pilote de la finale et atterrir au pied du trophée, alors qu’à quinze minutes de cet atterrissage, les Anglaises passèrent à côté d’un second but d’un penalty raté. Revigorées par cet arrêt de leur portière, elles ont retrouvé de l’énergie mais sont restées désespérément impuissantes sur le plan offensif malgré les 14 minutes de temps additionnel. Elles ont pourtant eu des opportunités, et la première occasion du match, dès la 5e minute, quand Lauren Hemp a fracassé la barre transversale. Remuante, l’attaquante de Manchester City a bien tenté de guider son équipe, mais elle n’a pas suffi à réveiller un collectif trop emprunté. Tout comme les espagnoles qui auraient même pu doubler la mise avant le retour aux vestiaires, mais la révélation Salma Paralluelo a touché le poteau.

Ce qu’il faut retenir
En effet cette Coupe du monde 2023 est une véritable école de formation football pour les hommes. Tout au long de cette prestigieuse complétion, une extraordinaire discipline s’est installée, une sportivité inédite, un respect entre joueuses comme jamais vu dans les stades, mais aussi vis-à-vis des arbitres, de leurs décisions, pas de contestations ni accrochages, le football n’est pas ailleurs, il est au cœur des compétitions féminines, devenues aujourd’hui un centre de formation.
Sarina Wiegman rate le trophée… Euro 2017, Mondial 2019, Euro 2022 et désormais Mondial 2023… L’entraîneuse de l’Angleterre Sarina Wiegman à connu pour la quatrième fois de suite la finale d’une compétition majeure, un accomplissement rare. Technicienne de 53 ans, elle a transformé une sélection souvent bien placée, mais jamais titrée, en machine à gagner. « Elle donne aux joueuses la joie et la liberté de s’exprimer. Il y a un plan de jeu, il y a un modèle, mais elle ne les restreint pas», a décrit auprès de l’AFP Charlotte Harpur, journaliste à The Athletic. Elle reste «une entraîneuse dont les résultats ont montré les qualités, elle a du talent et un staff derrière elle».

Vidal prend sa revanche
Jorge Vilda, 42 ans l’entraîneur de l’équipe depuis sa prise de fonctions en 2015, il faisait face « à des méthodes jugées clivantes qui lui ont valu la rancœur de plusieurs cadres du vestiaire». La majorité des joueuses ne voulaient pas de cet entraîneur. En septembre dernier, à quelques petits mois du coup d’envoi de cette compétition quinze internationales ont annoncé ne plus vouloir rejouer pour la Roja. «C’est un apprentissage, cela nous a tous rendus plus forts et [nous devons] laisser cela dans le passé, penser à l’avenir et au fait que ce que nous avons réalisé est le fruit du travail que nous avons accompli», déclarait-il à chaque conférence de presse sur l’épisode de la fronde dont il a avoué avoir souffert.
H. Hichem