Les provocations de Rabat contre Alger ont atteint l’apogée

Le piège médiatique grossier des jet-skis de Saïdia est révélateur

Le chef du gouvernement marocain, Saâd Eddine El Othmani, a émis le 21 mai dernier, un décret portant transfert d’un lot de terrain relevant du régime forestier au domaine privé de l’État pour la construction d’une base militaire au profit des Forces armées royales.
Les normes de construction contredisent la version des forces armées royales marocaines puisque les standards veulent qu’une infrastructure d’une superficie de 23 hectares ne peut être qu’une base et non une petite caserne. Une base militaire d une superficie de 23 hectares put abriter des milliers de soldats et un important lot de matériel militaire comme celui utilise dans l espionnage et avions. Une petite caserne comme le laisse supposer le Maroc ne peut être d’une superficie de 23 hectares. L’annonce de la construction de la base militaire de l’armée marocaine dans la localité a provoqué une vive polémique au Maroc avec la publication de l’information par la presse de ce pays. Le chef du gouvernement marocain, Saâd Eddine El Othmani, a émis le 21 mai dernier, un décret portant transfert d’un lot de terrain relevant du régime forestier au domaine privé de l’État pour la construction d’une base militaire au profit des Forces armées royales.
L’armée marocaine avait indiqué dans un communiqué qu’il s’agit d’une caserne qui n’a pas la dimension d’une base militaire. Selon les FAR, c’est une petite caserne destinée à l’hébergement des troupes marocaines. Là, il est légitime de poser quelques questions. D’ou viendraient ces troupes puisque le Maroc ne disposerait pas d’autant de soldats dans la région proche. Excepté au cas où le Maroc a l’intention de ramener des milliers de soldats dans la région et là cela ne sera pas une simple caserne mais une base érigée dans un but militaire de grande dimension. La superficie de l’infrastructure ne conforte pas la prétention des forces armées royales marocaines. Le décret d’expropriation du terrain de 23 hectares destiné à la réalisation de cette infrastructure militaire a été publié dans le Bulletin officiel. Le décret n°6884 du Bulletin officiel marocain, et mentionne clairement un projet de construction d’une base militaire, écrit la presse. La construction d’une base militaire par le Maroc est contre la paix dans la région du Maghreb arabe. La base militaire marocaine peut servir à une installation des drones d’attaque tout comme de surveillance des troupes de l’Armée nationale populaire (ANP) qui sont installées à Tindouf, sans oublier les troupes de l’armée sahraouie. Les experts en question militaire parlent même d’une base militaire qui peut servir à l’espionnage. C’est cette même base militaire que le Maroc qualifie d’une simple caserne militaire était planifiée et sera construite selon des experts militaires israéliens qui ont donné un grand coup de main au Maroc pour sa concrétisation.

Les satellites espions français du Maroc
La course marocaine vers le matériel d’espionnage. Le 8 novembre 2017, une fusée européenne Vega d’Ariane Space avait lancé un premier satellite de reconnaissance militaire et d’espionnage, construit par le français Thales Alenia Space, en collaboration avec Airbus Defence and Space. Un second engin devrait être mis en orbite en 2018. Montant du contrat : 500 millions de dollars (ou 500 millions d’euros, selon les sources), «probablement financé (…) par les Emirats arabes unis», avait révélé le site marocain le 360.ma. Un contrat discrètement signé en marge de la visite de l’ancien président français François Hollande à Rabat, en avril 2013, avait rapporté le quotidien espagnol El País. Les deux engins pourront aussi être tournés pour surveiller les militaires du Front Polisario au Sahara, les troupes et les installations militaires de l’Algérie. Cela ne fait pas les affaires de l’Algérie qui, jusqu’à présent, bénéficiait d’«un avantage numérique sur le terrain», avait écrit un média français. Le Maroc avait toujours bénéficié d’un soutien militaire flagrant de la part des autorités françaises, tout ça rien que pour empêcher une suprématie algérienne dans la région du Nord de l’Afrique et même sur le plan régional, notamment au Sahel et dans le continent noir. Une crainte française devant une peur marocaine d’un réveil du dragon algérien.

L’attentat de Constantine
Alors que l’Algérie luttait contre le colonisateur français durant la Guerre de libération, le 13 mai 1956 dans la ville de Constantine un attentat criminel avait secoué le célèbre quartier des juifs, une œuvre criminelle signée par des juifs marocains dont l’objectif était de faire fuir les juifs d’origine algérienne vers l’exode en Israël, surtout qu’à cette époque l’entité sioniste avait besoin de renforcer la présence de la population juive sur les territoires occupés palestiniens, l’attentat avait provoqué la mort de 13 juifs algériens (Le Jeune Indépendant avait déjà publié, preuves à l’appui, dans ses éditions précédentes, le récit de l’attentat de Constantine). Un attentat qui, faut-il le souligner, était planifié par les services de renseignements juifs, le Mossad qui, à travers ses archives des guerres publiés en août 1998, avait revendiqué sa responsabilité de cet acte terroriste et colonisateur en révélant sa formation d’une équipe de commandos chargée d’exécuter l’attentat de Constantine en 1956. Sur ce plan, il est important de rappeler que le Mossad avait déclaré dans ses archives qu’un certain Shlomo Havilio, un homme d’affaire juif marocain, avait été recruté et dirigé par le Mossad pour exécuter l’attentat de Constantine en 1956. L’agent Avraham Barzilai a décidé de parler de son passé d’agent du Mossad en Algérie. Il avait été envoyé à Constantine par les services secrets israéliens, afin de monter des organisations opérationnelles pour faire la guerre à l’ALN. L’histoire est rapportée en 2029 par le quotidien «Maariv». L’agent Barzilai et son responsable direct, Shlomo Havilio, sont les détails d’une opération des services du Mossad qui ont entraîné et armé des organisations composées de jeunes juifs de Constantine pour faire la guerre à l’ALN. «Barzilaï a le pressentiment que le FLN va commettre un attentat. Il donne donc l’ordre de s’armer de pistolets et de patrouiller, rue de France, l’artère principale du quartier juif de Constantine. À midi, une très forte explosion secoue la rue : un Arabe a jeté une grenade à l’intérieur d’un café. Les jeunes arrivent sur place très rapidement. Des femmes juives crient. L’une d’elle désigne du doigt la ruelle vers laquelle le terroriste s’est enfui», écrit le journal Maariv. «Les jeunes juifs l’ont rattrapé et l’ont abattu». «Nous craignions que les Arabes ne viennent se venger contre le quartier juif. Nous avons alors déployé quatre autres organisations sur des points stratégiques, à l’entrée du quartier juif. Certains juifs portaient des armes avec l’autorisation des autorités françaises. Très rapidement les coups de feu ont commencé à fuser de toutes parts. Et les juifs armés, furieux après l’attentat, ont commencé à se diriger vers le quartier musulman. J’ai donné l’ordre à nos hommes de prendre le contrôle de la situation et d’éviter tout débordement aux conséquences dramatiques», raconte Barzilai, cité par le journal Maariv, et repris par les médias. Le Mossad et avec le soutien d’un juif marocain a mené la guerre contre l’ALN, tandis que d’autres juifs militaient pour l’indépendance de l’Algérie. Des Juifs algériens se sont rangés aux côtés du FLN et se battaient pour une Algérie démocratique débarrassée du joug colonial. Le Maroc avait bénéficié, lors de la Guerre des sables d’un grand soutien logistique militaire de la part d’Israël pour combattre l’armée algérienne. Des tanks de fabrication israélienne ont été fournis par l’Etat hébreu au profit du Maroc et contre l’Algérie. En 2008, un journaliste israélien dévoile, dans un ouvrage, la coopération entre le Maroc et l’Etat hébreu contre l’Algérie, notamment lors de «la Guerre des sables» en 1963, à travers l’entraînement d’officiers marocains et un soutien multiforme apporté par Tel-Aviv.

La Guerre des sables de 1963
Le livre est préfacé par un ancien chef du Mossad, Ephraïm Halévy. Le livre, publié en hébreu par les éditions Matar, évoque la coopération maroco-israélienne en 1963, après le déclenchement de la Guerre des sables entre le Maroc et l’Algérie. Le journaliste israélien écrit que le chef du Mossad de l’époque, Meir Amit, doté d’un faux passeport, a rencontré à Marrakech le roi Hassan II pour lui dire : «Nous pouvons, et nous voulons vous aider.» Le roi du Maroc a accepté, témoigne le journaliste israélien. Pour la guerre contre l’Algérie, des instructeurs de l’armée israélienne ont ensuite entraîné des officiers marocains, formé des aviateurs au pilotage, organisé ses services secrets, et vendu des chars AMX-13 français via Téhéran. Le journaliste israélien dévoile les détails de l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka en 1965 à Paris, par Ahmed Dlimi, le numéro deux de la police secrète marocaine. «Le 29 octobre 1965, Ben Barka est arrivé à Paris en provenance de Genève, avec un passeport diplomatique algérien. Il a déposé ses valises chez son ami Jo Ohanna, un Juif marocain, et s’est rendu à pied à la brasserie Lipp pour y rencontrer un journaliste français, quand deux policiers français en civil l’ont interpellé et conduit dans une voiture de location jusqu’à une villa au sud de Paris», raconte le journaliste. Avec force détails, l’auteur affirme : «Nous savons avec certitude que Ben Barka était encore en vie. Le général Dlimi ne voulait pas le tuer, mais lui faire avouer son intention de renverser le roi Hassan II.»

L’attentat de Marrakech en 1994
En 2004, un attentat a ciblé les touristes à Marrakech, au Maroc. Le royaume marocain a, trop rapidement, accusé l’Algérie qui luttait contre le terrorisme. Prétextant l’attentat, le Maroc a imposé le visa aux algériens. Les victimes n’étaient pas encore enterrées que le Maroc accusa l’Algérie. La preuve que le Maroc n’ était pas intéressé par la lutte contre le terrorisme, mais par la diabolisation de l’Algérie. En janvier 2004, le Maroc a jugé les personnes suspectées d’être les auteurs de l’attentat. Ils sont tous marocains. Le procès est un aveu que l’Algérie, et contrairement aux accusations marocaines, n’avait aucune implication dans l attentat. Un nouvel épisode dans la politique hostile lancée par le Maroc contre l’Algérie. Le Maroc a donc ciblé l’Algérie pendant la colonisation française, au lendemain de l indépendance et durant les années 1990, tandis que l’Algérie était confrontée aux terroristes. C’est dans la continuité de la politique hostile à l’Algérie que le Maroc œuvre à la construction d’une base militaire prè de la frontière avec l Algérie.
Sofiane Abi
Suite et fin