L’exemple même de la compétence

Hommage : Abdenour Bekka

,C’est simple, il suffit de revenir un peu en arrière pour savoir que Abdenour Bekka est un personnage complexe qui fut tout d’abord un homme politique, car il a été un jeune officier de l’armée française durant la période coloniale, mais son patriotisme pour l’Algérie a fait qu’il l’avait désertée pour rejoindre les rangs de l’Armée de libération nationale pour la noble cause, ce qui lui a valu une condamnation à mort.

Il rejoignit les maquis algériens et combattit jusqu’à l’indépendance totale pour une Algérie libre, souveraine et indépendante. Il a quitté les rangs de l’Armée nationale populaire avec le grade de colonel. Dans son vécu, il a toujours opté pour la discipline, le sérieux : Abdenour Bekka était un militaire, il a vu le jour le 30 novembre 1935 et cette façon de faire le propulse…

Le monde politique
Le monde politique où il devient ministre des Postes et Télécommunications au sein du Gouvernement de Abdelghani de 1980 à 1982 puis il est nommé ministre de la Jeunesse et des Sports de 1982 à 1984 au sein du même Gouvernement de Abdelghani (ce dernier occupait le poste de Premier ministre).
Que convient-il de dire pour l’«Homme politique» ? Le concept de l’homme politique n’est pas une notion claire et distincte, mais pour Abdenour Bekka, c’est un personnage impliqué dans la vie politique, un homme qui a exercé une activité professionnelle en rapport aux affaires publiques de l’Etat.
C’est également un ex-militaire membre des forces armées, c’est-à-dire d’une institution de défense des intérêts stratégiques. Abdenour est un officier de l’Armée populaire algérienne. Il est plein de caractéristiques, à savoir la rigueur et la discipline.
Abdenour Bekka est né le 30 novembre 1935 à Biskra, région réputée pour sa culture des dattes et de son tourisme. Dans sa vie, il a été un grand dirigeant sportif, un homme complètement engagé dans la promotion et la réussite du sport en Algérie, un vrai bénévole du sport auquel il a consacré une partie de sa vie. Il avait auparavant donné le meilleur de lui-même pour permettre aux fils et aux filles de l’Algérie de vivre dans un pays libre, indépendant et souverain, lui lorsqu’il était militaire il avait offert tout son savoir à son institution militaire. Il s’est mis au service du sport en organisant le secteur car il est un fait incontestable que c’est sous sa houlette de Directeur des sports que le sport militaire a gagné en notoriété. Il a apporté son soutien à l’organisation des Jeux méditerranéens d’Alger en 1975 et où l’Algérie a remporté la première médaille d’Or continentale.
Trois années plus tard, Abdenour Bekka est nommé président du Comité d’organisation des Jeux africains d’Alger en 1978 et Directeur en parallèle du sport militaire. Chacun de nous garde de lui le souvenir d’un homme intègre, toujours habillé en survêtement et dans sa main un talkie-walkie en train de superviser en pleine nuit les équipements des centres appelés à servir de centres d’hébergements aux athlètes participant aux Jeux.
Abdenour Bekka est un homme de grande compétence avec un dévouement qui l’ont propulsé au poste de ministre, celui de la Jeunesse et des Sports dans un premier temps puis celui des postes et télécommunications par la suite.
Abdenour Bekka a également été président de la Fédération algérienne de football. Le personnage peut être fier de son parcours car à aucun moment, un homme de sa trempe n’avait servi fidèlement son pays politiquement, sportivement et militairement.
Il avait de grandes connaissances dans le domaine sportif puisqu’il fut un pionnier du sport.
Abdenour Bekka était un homme immense, un père très attentionné, un dirigeant d’une grande envergure et stature. Un homme d’une droiture exemplaire dont le nom restera gravé à jamais et lié à l’histoire de l’Algérie militairement, politiquement et sportivement.
Abdenour Bekka a été récompensé par l’Ordre du mérite olympique ainsi que de l’Ordre du football algérien. Jamais au grand jamais, les Algériens ne pourront l’oublier car il a beaucoup donné, lui qui nous a quitté par un 11 novembre 2015 à l’âge de 80 ans.
Kouider Djouab