Un tableau triste des gardes médicales à Annaba

Annaba

En effet, la Direction de la santé et de la population de la wilaya d’Annaba continue de faire parler d’elle. Le bureau régional a reçu une suite de documents dévoilant de grandes irrégularités dans les activités médicales spécifiquement dans la répartition des gardes des médecins ou praticiens généralistes avec des inégalités remarquables enregistrées actuellement. Un bon nombre de praticiens généralistes sont épargnés de cette activité grâce à des interventions tandis que d’autres se voient mentionner dans la liste à chaque fois.
Or, la répartition inéquitable dans le tableau des gardes fonctionnant avec un certain favoritisme flagrant et des dispenses de gardes de nuit pour autrui sans l’avis au préalable de la médecine de travail et grâce à l’affinité avec le directeur des activités de santé el le coordinateur des urgences, ce DSS a figuré dans les décomptes durant des années et payé en tant que praticien généraliste alors qu’il est directeur de garde administratif. Telle est une vrai dérive impardonnable par la loi et surtout le règlement intérieur du secteur de la Santé. Il est aussi signalé le non-respect de la normalisation des effectifs à travers les différentes structures des établissements à savoir les PMI et les unités de soins dans lesquelles exercent un nombre plus que celui exigé par la réglementation.
Les réaffectations et le détachement des médecins des polycliniques se fait anormalement sans prendre compte du nombre des malades et de la population dans la circonscription.
A ce sujet, il faut ajouter à ce triste tableau, la garde médicale qui ne répond pas à la réglementation en vigueur.
A titre d’exemple, l’absence du plateau technique, l’absence des réactifs au niveau du laboratoire, l’absence de la radiologie et surtout du transport pour les médecins qui exercent leur garde. Le transport est destiné uniquement aux responsables administratifs. Le non-respect des directives du ministre de la Santé concernant la numérisation de la consultation pour faire le tri des malades à prendre en charge dans le cadre de l’urgence et faciliter leur transfert vers les différents services. Le repas de garde est infecte, nous disent des docteurs qui sont affectés à ces gardes médicales et qui est non fourni durant le mois de Ramadhan ; «Juste une boite de thon et quatre portions de fromage». La chambre de garde laisse à désirer avec des cafards sur les murs qui nécessitent en urgence des travaux et un peu de confort pour les utilisateurs. Gare à ceux ou celles qui osent dénoncer cet état de fait, ces infractions, ce délaissement et cette mauvaise gestion de l’administration actuelle, ils seront aussitôt sanctionnés par le directeur des activités de santé qui était directeur de garde payé en tant que praticien généraliste dénoncé à l’époque sans aucune suite a part un harcèlement moral exercé sur ceux qui l’ont dénoncé. Les sanctions arbitraires visent tous les syndicalistes qui réclament l’amélioration des conditions de travail dans ce secteur très sensible qui notamment touche le pauvre malade de la région. Affaire à suivre
Oki Faouzi