La FAF s’est engagée pour la CAN-2027

De la CAN-2025 à la CAN-2027 : des fritures dans l’air

Ce jeudi, la Confédération africaine de football a dévoilé la liste des six pays qui ont officiellement exprimé leur intérêt pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de 2027.En ouverture de rideau, l’Algérie apparaît en grand, sa candidature serait officiellement déposée par la Fédération algérienne de football. Au-delà du message que la FAF souhaiterait faire passer, il y a d’autres motifs qui semblent justifier sa candidature, alors que le voisin lui, comme par hasard s’est abstenu.

Le message codé
Le message serait déjà déconnecté et laisse dévorer par des commentaires et des suppositions. La CAN-2025 serait-elle attribuée aux autres ? Si cette supposition est tirée par quatre épingles, il n’en demeure pas moins que le terrain déjà miné sera le seul maître de cette aventure sportive. Les Fennecs qui se positionnent étonnamment pour 2027, tenteront leur chance, une fois de plus parmi les postulants, en l’occurrence le Botswana qui a maintenu son dossier malgré le retrait de la Namibie, l’Egypte, qui a déjà accueilli l’édition 2019, et un trio d’Afrique de l’Est composé du Kenya, de l’Ouganda et de la Tanzanie, qui briguent une co-organisation.
Onze Mondial s’est interrogé «et si l’Algérie accueillait enfin la Coupe d’Afrique des Nations ? Depuis 1990 et le premier sacre à domicile, les Verts n’ont jamais été le pays hôte du plus grand tournoi africain, mais la Fédération veut mettre fin à cela !»

Les premières et étonnantes surprises tombent
En dépit des déclarations de son ministre des Sports,Yankhba Diatara, le Sénégal ne sera finalement pas candidat. Est-ce pour ne pas gêner l’Algérie pour la CAN-2027 ? Certainement, une manière de répondre à d’autres propositions plus alléchantes, et bien négociées que la CAN-2027 ? Sinon «qui refuserait de dire non à l’organisation d’une CAN ?», s’est exprimé un joueur international africain. Le Sénégal refuserait-il de courir deux lièvres à la fois ? Alors que la lutte fait rage autour de l’une ou de l’autre CAN le champion d’Afrique ne sera pas candidat. Pas plus que le Maroc, la Zambie et le duo Nigeria-Bénin, qui postulent donc, il reste dans la course pour la CAN-2025. Pas très gourmand, une seule pêche suffira et ce quel que soit le résultat final. Mais tout cela n’est pas catholique, et pour les observateurs, ils continuent de s’interroger sur le pourquoi de ce retrait subit.

«Soupçons d’arrangements ?»
«Ces dernières heures, diverses sources font état d’un possible arrangement en discussions entre la CAF et les deux voisins aux relations diplomatiques tendues». En vertu de ce compromis, écrit le journal Afrik Foot le voisin obtiendrait l’organisation de la CAN-2025 et l’Algérie récupérerait 2027. Cet arrangement permettrait de limiter les frustrations de part et d’autre, sous réserve qu’il soit finalisé et ensuite approuvé par le comité exécutif de la CAF. Le fait que l’on retrouve l’Algérie comme seul candidat de 2025 à postuler pour 2027 donne du crédit à cette hypothèse, même s’il ne s’agit pour l’heure que de bruits de couloir. D’autant que la CAF s’exposait à de vives critiques si elle attribuait deux CAN consécutives à l’Afrique du Nord. Des visites d’inspection auront lieu ensuite dans les pays concernés entre le 1er juin et le 15 juillet. L’heureux élu sera connu d’ici au mois de septembre, en même temps que le pays-hôte de la CAN-2025.

CAN-2023 : de l’humidité dans l’air
Mais en attendant, là-bas en Côte d’Ivoire, des retards dans la réalisation des infrastructures se font remarquer. Le correspondant de Afrik-Foot, a depuis Abidjan fait état de cette situation qui inquiète. Dans exactement 260 jours soit 8 mois, devrait avoir lieu l’ouverture. Les cinq villes : Abidjan, Bouaké, Yamoussoukro, San-Pedro et Korhogo, retenues pour accueillir les matches de la CAN-2023 sont en pleines effervescence. «L’Etat ivoirien a engagé de grands moyens financiers et matériels (on parle de plus de 1000 milliards de francs CFA, soit 1,51 milliard d’euros) pour la réalisation d’infrastructures sportives (les stades de compétition et d’entraînement, les résidences pour accueillir les délégations), d’infrastructures hospitalières, routières, médicales, hôtelières et aéroportuaires». Mais il semblerait, selon le correspondant du même média «seulement deux stades sont prêts pour le tournoi (le stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé et le stade de la Paix de Bouaké). Les autres enceintes, comme le stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo, sont à 70% de finition. Reste les stades d’entraînement dont les travaux s’éternisent pour diverses raisons».

L’inquiétude de l’ex-international ivoirien Charles Dago
L’ex-international ivoirien Charles Dago s’est confié à Afrik-Foot.com. «Personnellement, je ne sais plus si on va organiser la CAN. Si les travaux des stades avancent doucement, ce n’est pas le cas des autres infrastructures tels que les stades d’entraînement. Ce qui m’étonne le plus c’est le manque de communication autour de la CAN. On ne sent rien dans les villes. Pas d’affiches ni même une banderole pour annoncer la CAN. Cette compétition n’appartient pas seulement à la FIF et au COCAN. C’est l’affaire de tous les Ivoiriens. De la ménagère au ministre des Sports en passant par les opérateurs économiques, le vendeur ambulant et autres. Aujourd’hui, quand vous arrivez en Côte d’Ivoire, vous ne voyez rien qui montre que ce pays organisera la plus prestigieuse des compétitions de football. De l’aéroport aux confins des communes les plus reculées, on ne sent rien du tout. Je ne sais pas pourquoi ce mutisme ?»

Le COCAN dément
Répondant à la préoccupation de Charles Dago, un des responsables du Comité d’organisation de la CAN qui a voulu garder l’anonymat, affirme à Afrik Foot : «Notre plan de communication est en deux volets. Nous avons terminé le 1er volet avec le match contre les Comores (comptant de la 3e journée des éliminatoires de la CAN) où nous avons testé notre appareil d’organisation avec le système de billetterie, la communication, les volontaires, les stadiers. Bref tout a été mis en branle pour voir notre capacité en temps réel et je pense que ça été un test réussi en dépit de quelques ratés. La seconde phase de la communication débute en juin par une communication accrue avec le branding, les affichages, les plateaux télé, les films institutionnels et autres actions médias. C’est donc un plan bien coordonné et nous l’appliquons à la lettre».

Des doutes persistants
Récemment le journal Français Onze Mondial publiait une information faisant état d’un retrait éventuel de la CAN-2023 à la Côte d’Ivoire. Le Secrétaire général de la CAF, Veron Mosengo-Omba, a effectué à la mi-avril une courte visite de quarante-huit heures à Alger. Une visite où l’inspection du stade Tchaker à Blida était au programme, tout comme une rencontre avec le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad.
Visite loin d’être anodine puisqu’elle préparerait un potentiel coup de théâtre : le retrait de la compétition à la Côte d’Ivoire…
La CAF a visiblement des doutes sur la préparation de la Côte d’Ivoire à temps pour accueillir l’édition de 2023. Le dirigeant aurait donc visité le stade de Blida en travaux, avec l’idée d’une potentielle solution de repli en Algérie s’il fallait prendre de grandes décisions. Seulement, la Gazette du Fennec tempère l’information, assurant que l’Algérie n’aurait pas franchement la volonté de jouer les roues de secours. En prime, l’initiative de la CAF pourrait être plus simplement un coup de pression à peine masqué à la Côte d’Ivoire pour s’activer dans sa préparation».
Résumé de H. Hichem

nBeIN Sports : Mamelodi Sundowns – CRB à 15h
nBeIN Sports : ES Tunis – JS Kabylie à 21h