Les débats autour du foot cherchent meilleure sortie

Football

Contrairement à la dernière réunion du bureau fédéral de la Fédération algérienne de football, où il n’était pas invité, en raison de ses positions, Abdelkrim Medouar puisque c’est de lui qu’il s’agit, a cette fois-ci pris part à cet espace de débats, de discussions et de propositions.

Un espace qui ne pouvait passer inaperçu comme s’il s’agissait d’une rencontre banale, sans susciter la moindre réaction, alors que sa symbolique saute aux yeux. Le football veut faire peau neuve, mais ce n’est pas chose facile, puisque des clubs continuent de protester contre la dernière décision prise par la FAF et attendent la réaction de cette dernière. Aujourd’hui, ce qui retient l’attention la sphère du monde footballistique, c’est cette réunion tenue ce 1er août où le président de la Ligue de football professionnel ne s’est pas senti de trop dans la salle, et encore moins avoir piqué un peu trop d’oxygène. «Sa présence ne pouvait être une faveur», nous disait un membre de la LFP. Les mots chargés étaient amplement suffisants pour répondre à ceux qui pensaient que le président de la LFP serait absent malgré son invitation. Un supporter nous accoste pour nous dire tout simplement «l’essentiel dans cette histoire, c’est la victoire de sa présence qu’il faudrait saluer parce qu’elle reflète une envie, et nous l’espérons, de corriger les erreurs du passé et d’avancer vers des objectifs qui encadraient le football national».
Un des objectifs de cet espace est, selon les infos recueillies, de passer à la loupe l’ensemble des procédures légales d’organisation de la compétition. Des dossiers, disciplinés seront mis en débat en présence des présidents des Ligues (LFP, LNFA, LIRF, LNFF et Futsal) l’essentiel, dit-on, est de convaincre l’assistance du contenu des rapports d’activités qui éclairent leurs structures respectives (finances, Coupe d’Algérie, médicale, Chambre nationale de résolution des litiges, arbitrage, football féminin, coordination avec les Ligues, statut du joueur et commission de Futsal et Beach-soccer). Le bilan financier de l’exercice 2019 ne sera pas en reste, tout comme le projet «FAF School», celui de la feuille de match électronique avec offre financière. Medouar ne pouvait pas ne pas prendre part à cette réunion qui devrait être sanctionnée par des recommandations qui seraient différentes des précédentes.
Il est normal, voire essentiel de redonner du sang neuf à ce sport qui a connu des étapes qui manquaient d’ingrédients pour convaincre et pousser la machine vers une nouvelle ère. Le contraire ne ferait que perdre toute vision positive à ce football qui tient en haleine des millions de supporters. Le président de la LFP tenait à faire partie de ce monde, décidé à se pencher sur des questions importantes «je suis invité comme les autres présidents de Ligue pour assister à la réunion du bureau fédéral de la FAF. Je défendrai mes idées et l’intérêt des clubs. Vous savez, j’ai étais élu par mes pairs pour les défendre. La LFP n’est pas un syndicat ou autre, c’est une force de proposition pour le développement du football national», a-t-il déclaré. Il rappelle, à cet effet, qu’il accumule plus de 20 ans d’expérience sur les terrains du football.

Medouar : «Les membres du BF comprennent mal mes positions»
Medouar dans ses déclarations s’est dit choqué par le fait qu’il ne soit pas compris lors de la récente consultation des clubs par la FAF. «Les gens n’ont pas apprécié mes positions» et de rappeler «chaque citoyen a le droit de s’exprimer librement. Je suis le président de la LFP, j’ai le droit de donner mon avis et de défendre les clubs», martèle Medouar. Profitant de cette opportunité qui lui est donnée pour souligner «mon mandat est d’une durée olympique, et il expire à la fin du mandat de la FAF, y compris la convention de délégation de gestion du championnat des Ligues 1 et 2». Pas question pour lui de débrancher avant la fin de son mandat et de marteler «personne n’a le droit de me barrer la route, ni mettre un terme à mes fonctions de président de la LFP. J’ai été élu par les 32 présidents de club, c’est à eux de décider de mon sort au cas où la FAF voudrait s’ingérer dans la gestion de notre structure». Pour ceux qui oublient, il rappellera que «Medouar a géré des périodes difficiles durant son mandat, avec le Hirak du 22 février 2019, les élections du 12 décembre et la Covid-19… Je me suis trompé, certes, mais j’ai réalisé aussi de bonnes choses», explique-t-il.
H. Hichem