Face aux Espagnoles, les Japonaises étaient en démonstration

Coupe du Monde féminine

Jamais de mémoire l’Espagne n’avait encaissé quatre buts dans une première période d’une rencontre d’un tournoi majeur. Que ce soit à l’occasion d’un championnat d’Europe ou bien même d’une Coupe du monde.

4-0, c’est un score qui fera date dans les annales du football féminin espagnol. Les Japonaises étaient dans un entraînement, plutôt en démonstration de force. Le premier coup de pelle inaugural de la construction de cette qualification était donné par la japonaise Hinata Miyazawa – qui a inscrit un doublé – et ses coéquipiers terminent donc logiquement le boulot pour se reposer en attendant la suite au fauteuil du groupe C.

La Roja manquait ce jour-là
d’intelligence tactique
Faut pas chercher les motifs de cet échec lorsque vous avez en face de vous une équipe qui a au compteur 11 buts inscrits et zéro encaissé. C’est un panneau publicitaire qui est planté sur les stades australiens, une forte manière d’avertir la concurrence. La Roja manquait ce jour-là d’intelligence tactiques que peuvent ou doivent avoir les joueurs sur leur adversaire pour une telle rencontre ou il s’agit de sauver les meubles et éviter l’inondation donc l’élimination Au Sky Stadium de Wellington, Hinata Miyazawa (12e, 40e), grâce à un doublé, Riko Ueki (29e) et Mina Tanaka (83e) se sont amusées. Ces deux sélections étaient déjà qualifiées avant cette rencontre, mais le Japon termine en tête du groupe C, et affrontera la Norvège en huitièmes de finale. La Roja, deuxième, hérite de la Suisse, au tour suivant.
L’équipe africaine, le Nigeria, se qualifie ce lundi à Brisbane pour les huitièmes de finale. Après son match nul contre l’Irlande (0-0), pour la deuxième fois de son histoire, les Super Falcons terminent à la deuxième place du groupe B, derrière l’Australie, co organisatrice du tournoi.
Dès le coup d’envoi, les Nigériennes tenaient à expliquer qu’elles peuvent affronter les championnes de leur catégorie, y compris avec leur expérience connue et reconnue. Ce nul acquis ce lundi est une marque à laquelle s’ajoute la victoire contre l’Australie (3-2) et le match nul contre le Canada (0-0). Ainsi, la 40e nation Fifa termine invaincue et seconde du groupe B avec cinq points.
« Elles ont surpris ceux qui avaient misés sur de nombreuses équipes européennes à l’exception de celles qui viennent de l’Afrique, aujourd’hui, nous pouvons dire que le football féminin a toute sa place parmi les grandes équipes qui font l’actualité sportive internationale», soufflait un le joueur international des années 82.
C’est leur seconde victoire, mais quand les enjeux sont si élevés, seul le résultat compte. Dans un groupe où elles avaient fort à faire, les joueuses de Randy Waldrum s’en sont sorti avec brio et filent vers le deuxième huitième de finale de leur histoire après l’édition 2019 en France, peuvent maintenant espérer faire aussi bien qu’à la Coupe du monde 1999, où elles avaient atteint les quarts de finale. Les Super Falcons affrontent en huitième l’Angleterre championne d’Europe, bien placée pour valider la première place de sa poule ?

L’aventure des Canadiennes est déjà terminée
Beaucoup étaient ceux qui misaient sur l’équipe canadienne, championnes olympiques en titre et classées 7es du monde. Ils avaient raison au regard de leur registre et de leur qualité de championne. Sauf que cette fois-ci, en Australie, la mise est tombée à l’eau. Ce lundi, les Rouges, sur lesquelles les professionnelles comptaient ont échoué, elles n’ont pu s’assurer de poursuivre leur route dans le tournoi avec un match nul, la défaite était trop lourde et surtout pas attendue. 4-0 devant 27.706 spectateurs à l’AAMI Park de Melbourne, contre les Australiennes. Ces dernières n’avaient pas le choix de gagner pour accéder aux huitièmes de finale. Il faut noter qu’il s’agit de la pire performance du Canada au Mondial féminin en 12 ans. Il n’avait pas inscrit de victoire et avait pris le dernier rang de son groupe à l’époque. Le meilleur résultat du pays demeure sa 4e place en 2003 aux États-Unis.

Ce que les membres du staff pensent
Le Soccer est cruel. Ce n’était pas notre soirée, a déclaré la sélectionneuse canadienne Bev Priestman après coup. «Nous nous en remettrons. Ce sera difficile, mais nous nous en remettrons», a-t-elle ajouté. Est-ce que l’année a été très, très difficile ? Absolument, a dit Priestman. Mais nous nous sommes présentées ici, ce soir, avec la conviction que nous pouvions gagner et ce n’est pas ce qui s’est produit. Nous devrons réviser tout ça.
Il n’y a pas grand-chose que je puisse dire pour l’instant, a déclaré la vétérane Sophie Schmidt. Nous sommes sous le choc. Les Australiennes sont sorties avec force et ont offert un excellent jeu collectif. C’était un mauvais moment pour connaître un mauvais match, a dit Jessie Fleming avec émotion. C’est très décevant. Nous avons un groupe de classe mondiale et des partisans de classe mondiale et je ne crois pas que nous les ayons bien représentés ce soir. Je pense que ce groupe était capable de bien mieux.

Zambie, la première
de son histoire
Dans l’autre rencontre de ce groupe C, entre deux équipes déjà éliminées, la Zambie a remporté le tout premier match de son histoire dans une Coupe du monde, contre le Costa Rica (3-1). Grâce à des buts de Lushomo Mweemba (3e), Barbra Banda (31e, sp) et Racheal Kundananji (90e+3). Alors que Melissa Herrera Monge (48e) avait tenté de relancer les siennes.
Alors qu’elles deviennent partie des six nations encore en quête d’un premier but dans le tournoi, les Zambiennes n’ont pas traîné à l’heure de scorer pour la première fois de leur histoire en Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Dès la troisième minute, Lushomo Mweemba a ouvert le score. Alors que le Costa Rica quitte l’Océanie sans le moindre point, la Zambie repart quant à elle de son premier Mondial avec un sacré lot de consolation : ses trois premiers buts, sa première victoire et donc ses trois premiers points dans la compétition. Cela valait bien quelques célébrations finales sur la pelouse du Waikato Stadium d’Hamilton / Kirikiriroa.

Résumé de H. Hichem