500 milliards de francs CFA pour l’organisation du tournoi

CAN-2023

,La Coupe d’Afrique des nations de football 2023 marque déjà à sa 34e année. Elle est aujourd’hui aux portes de la Côte d’Ivoire où se déroulera cette prestigieuse compétition du 13 janvier au 11 février 2024 dans six stades : Abidjan (deux enceintes), Bouaké (centre), Korhogo (nord), San Pedro (sud-ouest) et la capitale Yamoussoukro (centre). Les équipes y travaillent pour que cette compétition ait, pourquoi pas, les mêmes caractéristiques que celles des Ligues des champions européennes.

Un sacré objectif à atteindre…
Pour ces équipes, c’est un objectif, plus que ça, un pari à relever. Sans le dire elles efforcent de le démontrer. Un message ? Non plus qu’un message, parce que ce sont des stars qui évoluent dans des clubs européens qui seront sur les terrains, les chaînes de télévisions européennes braqueront leurs caméras sur les stars africaines, celles qui évoluent dans les clubs étrangers…les suivre et les interviewer à chaque fois que l’occasion se présentera, pour d’autres c’est une opportunité pour aller à la chasse des meilleurs footballeurs africains.

500 milliards de francs CFA pour l’organisation de ce tournoi…
Elles seront donc 24 nations à prendre part à cette longue et coûteuse CAN. Selon le journaliste consultant ivoirien, Fernand Dédé, bien introduit à la FIF, le pays de Didier Drogba et de Yaya Touré, disait déjà il y a quelques mois que le pays d’accueil investira environ 500 milliards de francs CFA pour l’organisation de ce tournoi, ce que le ministre, confirmera «le gouvernement ivoirien a investi un peu plus de 500 milliards FCFA (1 milliard USD) pour la construction d’infrastructures sportives et connexes, confirmé par le journal le «Monde.fr». Comparé à la dernière CAN-2021 qui a eu lieu au Cameroun qui s’est achevée par le sacre historique du Sénégal, la facture frôlait les 200 milliards FCFA de moins. Le pays des Lions Indomptables aurait donc investi plus de 700 milliards de francs CFA (près d’1,1 million d’euro) lors de l’organisation de la compétition.
Des emprunts bancaires de l’Etat ivoirien pour terminer
D’où proviennent, pour la Côte d’Ivoire, les 500 milliards? Prioritairement des emprunts bancaires de l’Etat ivoirien, de la CAF et de ses partenaires, qui ont contribué au financement, non seulement de la construction, mais aussi de la rénovation des infrastructures sportives et hôtelières retenues pour la compétition, sans omettre le déploiement des équipements de diffusion et la mise en place des Comités locaux d’organisation dans les 5 villes concernées (Abidjan, Bouaké, Yamoussoukro, San Pedro et Korhogo).

La Côte d’Ivoire était- t-elle prête pour cette CAN ?
«Je comprends certaines querelles de chapelles mais la Côte d’Ivoire n’a pas le droit de se louper. La CAF note que les choses vont dans le bon sens», a commenté le journaliste analyste. Korhogo a pris du retard en raison de la Covid-19, tout comme San-Pedro. A Abidjan, l’on attend de revoir Ebimpé. Le stade Houphouet-Boigny bouge dans le bon sens. Les autorités ivoiriennes rassurent la communauté sportive : tout sera fin prêt. Concernant la production des matches, et le câblage des stades de la production pour les télévisions, le coût estimatif pour la fourniture des moyens logistiques pour la couverture de la coupe d’Afrique des nations 2023 est de 22.079.768.807 FCFA. En attendant, les Eléphants préparent tranquillement la CAN à domicile. Ils ont buté contre une équipe du Lesotho volontaire et regroupée en défense lors de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN-2023. Les pachydermes ivoiriens apprennent ainsi que rien n’est gagné d’avance…

Les avis des professionnels
«Clairement, oui, réagit Mansour Loum, rédacteur en chef de Sport News Africa sur le plateau du Journal Afrique de TV5MONDE. Ils sont sur une bonne dynamique malgré leur dernière défaite en amicale contre l’Algérie. C’est un groupe homogène qui est plus fort qu’il y a deux ans et demi. Mais beaucoup s’entrainent en Arabie Saoudite donc on peut s’interroger sur leur niveau et leur condition physique». Une analyse que partage Lassana Camara, rédacteur en chef chez Panafricanfootball.com : «Sadio Mané ne joue plus au Bayern de Munich, Kalidou Koulibaly ne joue plus à Naples et à Chelsea, Abdou Diallo n’est plus au PSG mais au Qatar. Beaucoup de têtes pensantes du football sénégalais ne jouent plus en Europe mais en Arabie Saoudite. C’est un paramètre à prendre en compte».

Résumé de H. Hichem