Renforcement judiciaire entre l’Algérie et l’Arabie saoudite

Adoption d’un nouveau programme exécutif de coopération

Liés par des relations historiques profondes, l’Algérie et l’Arabie saoudite viennent de renforcer leurs coopérations bilatérales dans le domaine judiciaire à la lumière du déplacement d’avant-hier en Algérie du ministre de la Justice saoudien, Walid bin Muhammed al Samaani et sa rencontre avec son homologue algérien, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tabi. Une rencontre qui a soulevé l’invasion barbare de l’entité sioniste contre la population de Ghaza, d’où l’appel urgent des deux ministres, algérien et saoudien, à la mobilisation générale de la Communauté internationale pour stopper la violence sauvage sioniste.
Dans un nouveau pas visant à renforcer et consolider l’échange judiciaire d’une manière plus permanente et en temps réel entre l’Algérie et le Royaume de l’Arabie saoudite, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi et son homologue saoudien, le ministre de la Justice, Walid bin Muhammed al Samaani ont adopté, avant-hier à Alger, le programme exécutif de coopération entre les deux ministères de la Justice.
Un engagement algéro-saoudien dans le domaine de la Justice et un renforcement des échanges de points de vue, de réformes, d’expertise et d’expériences, notamment dans le domaine civil, l’état-civil, les questions commerciales et pénales, mais également un partage des renseignements dans le domaine du terrorisme et sur les criminels et fugitifs entre les deux pays, l’Algérie et l’Arabie saoudite, c’est ce qu’a convenu, avant-hier, Abderrachid Tabi et son homologue Walid bin Muhammed al Samaani à travers la signature et l’adoption conjointe du programme exécutif de coopération.
Qualifiant cet événement comme étant un nouveau mécanisme de coopération conjointe et un jalon qui vient s’ajouter aux cadres de coopération convenus entre l’Algérie et l’Arabie saoudite, le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi a, lors d’une allocution prononcée à cette occasion, souligné que «cette coopération judiciaire entre Alger et Riyadh va pleinement renforcer la Convention de Riyadh de 1983, la Convention relative à l’extradition des criminels et des condamnés de 2013, et le mémorandum d’entente entre le ministère de la Justice algérien et le ministère public saoudien signé en Arabie saoudite en mars 2022», a déclaré Abderrachid Tabi devant le ministre saoudien Walid bin Muhammed al Samaani. L’engagement entre Alger et Riyadh dans le domaine judiciaire à travers la signature d’une convention portant sur le programme exécutif de coopération vise, selon Abderrachid Tabi, à renforcer et approfondir les échanges de points de vue et le partage pratique des réformes judiciaires entre les deux pays, tout en rappelant que «notre pays a connu de profondes réformes constitutionnelles, en vertu de la Constitution approuvée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et plébiscitée par le peuple algérien le 1er novembre 2020.
Une Constitution dont les dispositions inédites renforcent le rapport de l’indépendance du pouvoir judiciaire et consolident les droits, les libertés et l’appui du rôle des organes de contrôle et qui, aujourd’hui, attisent les convoitises du ministère de la Justice saoudien.
Qualifiant le programme exécutif algéro-saoudien de riche et varié, Abderrachid Tabi a certifié qu’il a pour objectifs de développer et promouvoir les ressources humaines à travers l’échange de visites entre les deux pays pour tirer profit des expériences et expertises en matière de e-justice, de former les magistrats et les auxiliaires de justice, outre l’échange d’informations relatives aux procédures de mise en œuvre des dispositions judiciaires et aux systèmes administratifs adoptés.
D’autre part, et concernant la situation explosive qui prévaut dans le Moyen-Orient sous l’invasion sauvage et criminelle de l’entité sioniste contre Ghaza et son acharnement barbare contre la population civile sans défense, Abderrachid Tabi dira qu’il s’agit d’«une pure violation flagrante de l’ensemble des chartes internationales des droits de l’Homme et du droit international humanitaire», a estimé le ministre. Appelant, à cette occasion, à une mobilisation internationale urgente, notamment du monde arabe, en vue de stopper les violations et poursuivre les auteurs sionistes devant les instances judiciaires internationales. Une voie partagée par le ministre saoudien.
Sofiane Abi