La région pourrait exploser

Feu vert à Washington pour la poursuite du génocide à Ghaza

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a eu des contacts avec ses homologues chinois, russe et turc, abordant l’agression israélienne en cours contre la bande de Ghaza, qui dure depuis plus de 65 jours.Lors de son appel avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, Amir Abdollahian a affirmé que « la portée de la guerre s’est en fait élargie », avertissant que la région « pourrait exploser à tout moment et que les choses pourraient devenir incontrôlables si la guerre n’est pas arrêtée. » Amir Abdollahian a souligné que « la sécurité de la région nous concerne tous », soulignant que « dans ce contexte, son pays a mené des négociations intensives avec plusieurs pays », et a exprimé son « regret que la partie américaine ne se rende pas compte du danger d’une expansion de la guerre ».
A son tour, le ministre chinois des Affaires étrangères a exprimé ses « regrets » face à l’échec des Etats-Unis à mettre en œuvre le projet de résolution du Conseil de sécurité pour un cessez-le-feu à Gaza, espérant que « la prochaine réunion des Nations Unies fournira l’occasion d’y parvenir ». Wang a également souligné « l’importance d’envoyer de toute urgence une aide humanitaire à Gaza ».
Lors de son appel avec son homologue russe Sergueï Lavrov, Amir Abdollahian a également regretté l’échec du projet de résolution du Conseil de sécurité sur un cessez-le-feu à Gaza à cause du veto américain, estimant que cela revenait à « donner le feu vert à Washington pour poursuivre le génocide contre la bande de Gaza , et contre ses résidents ». Il a également souligné la nécessité de prendre « des mesures urgentes pour mettre fin aux crimes de guerre et envoyer de l’aide humanitaire à la bande de Gaza ». Dans ce contexte, Amir Abdollahian a expliqué lors de son appel avec son homologue turc, Hakan Fidan, que le soutien global apporté par les États-Unis d’Amérique à l’occupation est » la principale raison des crimes continus des Israéliens à Gaza ».
Le ministre iranien des Affaires étrangères a également souligné « la nécessité de déployer davantage d’efforts pour mettre fin aux crimes et au génocide à Gaza, à travers des initiatives diplomatiques et l’envoi de fournitures urgentes afin de soulager les souffrances du peuple palestinien ». Pour sa part, le ministre turc a exprimé l’appréciation d’Ankara pour les efforts diplomatiques de Téhéran pour mettre fin à la guerre contre Gaza, notant que « la Palestine est aujourd’hui le principal problème du monde islamique ». Les deux ministres ont souligné l’importance de poursuivre et d’élargir les efforts diplomatiques, aux niveaux régional et international, dans le but de faire pression sur l’occupation pour qu’elle accepte un cessez-le-feu.
Hier mardi, le ministre iranien des Affaires étrangères se rendait à Genève, en Suisse, pour s’entretenir sur l’agression contre Gaza avec les dirigeants des organisations internationales concernées par les droits de l’homme.
Plus tôt, Amir Abdollahian avait envoyé une lettre au chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, lui demandant de prendre « des mesures plus efficaces » pour mettre fin à l’agression israélienne contre Gaza. Les États-Unis d’Amérique ont contrecarré l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’un projet de résolution présenté par le groupe arabe, en utilisant leur droit de veto, alors qu’ils ont obtenu 13 voix de soutien.
Le projet de résolution appelle à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza pour des raisons humanitaires et souligne la nécessité de libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers, d’assurer l’arrivée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et d’apporter une aide en quantité suffisante dans les zones assiégées.
Al Manar