A quoi sert l’ONU ?

Inefficace face aux agressions sionistes

L’Algérie a entamé mardi, et pour la quatrième fois de son histoire, son mandat de membre non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, pour la période 2024-2025, dans un contexte dominé par la guerre de génocide contre la population palestinienne de Ghaza menée par l’entité sioniste avec le soutien décisif et massif (en armes, bombes, finances, renseignement, diplomatie…) des Etats-Unis et de leurs alliés au sein de l’OTAN, tous membres de l’ONU. Les agissements impunis de l’entité sioniste, en violation du droit international, attestent du peu de poids de l’ONU, dont les résolutions sur la question palestinienne sont inappliquées, et attestent également de l’inefficacité de son Conseil de sécurité, paralysé par le veto des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France quand il s’agit d’arrêter les agressions sionistes contre les Palestiniens.
Dernièrement, le Conseil de sécurité a été, encore une fois, bloqué par le veto des Etats-Unis opposés à tout cessez-le-feu et déterminés à maintenir leur feu vert à l’entité sioniste pour poursuivre ses massacres avec plus de haine. Dans la résolution adoptée vendredi 22 décembre sur l’aide humanitaire à Ghaza, les Etats-Unis ont mis leur veto à l’appel au cessez-le-feu que la Russie a voulu introduire pour mettre un terme aux massacres commis à Ghaza par l’entité sioniste.
L’assassinat du vice-président du bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas, Saleh al-Arouri, tombé en martyr dans une frappe sioniste mardi soir sur la banlieue de Beyrouth (Liban), fait partie d’une longue série de crimes perpétrés par l’entité sioniste dans d’autres pays, ce qui constitue une menace réelle pour la paix et la sécurité.
L’ONU ne réagit pas, alors que son Conseil de sécurité est censé être le garant du maintien de la paix et de la sécurité internationales au titre de la Charte de l’ONU. Le délégué de l’entité sioniste à l’ONU a tenu des propos menaçants contre son Secrétaire général, Antonio Guterres, et des propos injurieux à l’égard de l’ONU, sans être expulsé. L’entité sioniste se permet de décider de ne pas renouveler des visas pour les employés onusiens. Une mesure qualifiée de «lâcheté morale», par la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese. Elle a indiqué qu’«il était temps» que les Nations unies «punissent» l’entité sioniste et l’obligent à répondre de ses «actes provocateurs».
Francesca Albanese a expliqué que «les Nations unies ont été affaiblies par des décennies d’impunité pour les violations du droit international, y compris la colonisation des territoires palestiniens occupés et les déplacements forcés».
Antonio Guterres, a écrit vendredi sur sa page du réseau social X, un message significatif de l’impuissance de l’ONU face aux agissements criminels de l’entité sioniste : «136 de nos collègues dans la bande de Ghaza ont été tués en 75 jours. C’est une chose que nous n’avons jamais vue dans l’histoire de l’ONU. La plupart de nos employés ont été contraints de quitter leur domicile. Je leur rends hommage, ainsi qu’aux milliers de travailleurs des organisations humanitaires qui risquent leurs vies en soutenant les civils dans la bande de Ghaza».
Auparavant, le représentant officiel du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que les opérations humanitaires de l’ONU dans la bande de Ghaza pourraient bientôt être paralysées. L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a précisé dimanche que plus de 300 personnes ont été tuées dans des bombardements sionistes qui ont visé 180 de ses installations dans la bande de Ghaza, dont certaines avec des frappes directes.
Au sein même de l’ONU, des agences – l’Unrwa et le programme alimentaire mondial (PAM) – ont exprimé leur inquiétude quant à la menace de faim et de maladies dans les zones surpeuplées, où des dizaines de milliers de personnes se sont réfugiés pour éviter les bombardements dans la zone Centre et Nord de Ghaza. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis également en garde contre les effets négatifs du conflit en cours, affirmant qu’«il existe un risque élevé de propagation d’épidémies».
Le bilan de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023, s’est alourdi à 22.313 martyrs palestiniens, a indiqué hier mercredi, le ministère palestinien de la Santé. A quoi sert l’ONU ?
Lakhdar A.