Tout simplement historique !

La Côte d’Ivoire s’offre son troisième trophée

Une belle histoire vient de s’achever ce dimanche 11 février 2024 au stade Alassane Ouattara à Abidjan, au profit du pays organisateur.

Qui aurait dit que cette équipe nationale de Côte d’Ivoire, après avoir frôlé l’élimination en phase de groupes, remporte la troisième coupe d’Afrique de son histoire en battant en finale le Nigeria (2-1). On n’est resté dans ces surprises jusqu’à la fin de cette CAN. Aujourd’hui, on comprend qu’il n’y a plus de petites nations en football. Le football africain a gagné en hauteur, et celles qui se sont présentées sur papier comme les favorites ont toute été éliminées après avoir été battues par des équipes sur qui on ne comptait même pas.
Dès le coup de sifflet de départ, ce sont les Super Eagles qui prennent à la gorge les Éléphants, la domination se précise s’installe au fur et à mesure que les minutes prennent du volume. Ces derniers n’arrivaient presque pas à trouver la faille pour se sauver et faire peur à l’adversaire. Dès la cinquième minute, les locaux soutenus par ses 60 000 supporters prennent la meilleure route vers le camp des Eagles, «illuminé» par ce centre venant de la droite ou le cuir se posa sur la tête de Sébastien Haller, récupéré par Stanley Nwabali qui était visiblement en alerte pour faire loger la balle dans le fond des filets des Eagles. Les Éléphants se font freiner par une muraille qui les fait repousser. On est à la 8e minute, Seko Fofana tentait sa chance des 35m, mais le tir n’a nullement inquiété le portier de Chippa United. Dix minutes plus tard, c’est l’international Max Gradel qui montre ses dents en faisant une très belle démonstration de ses capacités à inscrire des buts, selon sa position et peu importe la vitesse de la balle. Son ciseau retourné a fait soulever les milliers de supporters qui croyaient au premier but, mais la balle échoue à quelques centimètres des buts.

Le Nigeria froid de réalisme
Une situation qui n’est pas du gout des Nigérians qui voyaient une série d’attaques qui menacent son territoire, sans que la défense ne puisse éloigner le danger. On joue la 30e minutes, le sélectionneur José Peseiro excité par quelques fautes non sifflées par l’arbitre mauritanien n’a trouvé mieux pour se defouler que de prendre à partie l’arbitre de touche marocaine, Bouchira Karboubi, puis d’ailleurs très vite averti d’un carton jaune. L’attente au niveau des gradins devient de plus en plus excitante, alors que le Eagles reprennent le contrôle de la situation et finirent par mettre une pression forte sur le portier qui a du mal à arrêter les titres des attaquants.

Le but de l’espoir nigérian
Le Nigéria continue à s’imposer, en posant pied sur le cuir et c’est Zaidu Sanusi, contré à gauche par un tacle ivoirien après un bon service d’un coéquipier (37e). Une situation qui n’était attendue par les Ivoiriens. Sur le corner botté à la suite depuis la gauche, Samuel Chukwueze prolongeait le cuir au premier poteau pour son capitaine qui dominait Aurier pour catapulter une tête dans la lucarne droite de Yahia Fofana (1-0, 38e). C’est le soulagement pour les Nigérians.

Deux buts pour finaliser la fête
Au retour de la pause, les Éléphants se lancèrent jusqu’à ne laisser aucun espace aux Nigérians, la menace des Oranges se faisait de plus en plus pressante, et c’est sur le corner botté depuis la gauche, que Kessié n’avait à faire que de piquer de sa tête pour égaliser (1-1, 62e). Plus à l’aise, la circulation de la balle se faisait plus marquante, la pression s’efface, la domination est presque totale, et c’est Adingra, qui voyait son centre repris par Haller au premier poteau et c’est l’assurance qui confirme le trophée (1-2). Une troisième fois après 1992 et 2015. Une première à domicile après plusieurs scénarios incroyables, ayant vu le Sénégal, le Mali, la RDC et le Nigeria donc tomber sous le coup du marteau.

H. Hichem