La solidarité a déjà résonné et rayonné

A peine six jours du début du Ramadhan

Du plus riche au plus simple citoyen, la mobilisation de tout le monde à travers la grande solidarité a déjà résonné et rayonné et dès les premiers jours du Ramadhan 2024. Outre du rôle de l’État dans les aides allouées aux familles démunies dans ce genre de grand événement religieux, des producteurs économiques, en milliers, ont adhéré à la solidarité nationale pour soulager les citoyens, cela sans compter la mobilisation des associations, vendeurs en gros, restaurateurs et commerçants, où chacun a participé par sa façon et ses propres moyens.

Le Ramadhan de cette année n’a pas dérogé à la règle à savoir : subvenir aux besoins des plus nécessiteux, soutenir les plus démunis et soulager le portefeuille du citoyen à travers une solidarité nationale similaire aux Ramadhans précédents. Durant les six premiers jours depuis le début du mois sacré, les scènes de solidarité se sont multipliés à travers les 58 wilayas du pays que ce soit à travers l’organisation des tables d’El-Iftar par des associations, des restaurateurs d’Errahma ou encore la distribution des colis alimentaires (couffins du Ramadhan) par les Collectivités locales et le partage des repas dans les mosquées et entre des familles. Avec toutes ses composantes confondues, la société civile a fait preuve d’un sens de devoir national très admiratif durant les premiers jours du mois sacré, où les actions de solidarité se sont répandus partout sur le territoire national, allant jusqu’à même drainé, pour la première fois dans l’histoire, l’adhésion de pas moins de 8.000 opérateurs économiques, où ces derniers ont répondu favorablement au grand appel de solidarité lancé par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations avant même le début du mois sacré.
En effet, sous l’impulsion du Conseil de Renouveau Algérien (Crea), une belle initiative citoyenne baptisée «Citoyens Économiquement Engagés, Unis Socialement «a été lancée dés le premier jour du mois sacré, dont l’objectif est de renforcer l’esprit de solidarité, soulager le portefeuille du citoyen et soutenir, en cet événement religieux, son pouvoir d’achat. Des milliers de producteurs algériens ont réduit les prix de plusieurs produits alimentaires de large consommation de 10 % au minimum et ce, avant même le début du mois de Ramadhan, en réponse à un appel lancé par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni. Une large adhésion de la part de nombreux producteurs et fabricants nationaux qui a rendu encore plus beau la solidarité nationale.
Dans un communiqué datant du 26 février passé, soit quelques jours seulement avant le début du mois sacré, le Groupe agroalimentaire Benhamadi avait annoncé la réduction de 10 DA/kg sur tous ses produits de pâtes durant tout au long du mois de Ramadan, au niveau de tous ses points de vente situés dans les communes de Bordj Bou-Arréridj, Ras El Oued, Bordj Ghedir, Mansourah et Medjana. En face, des producteurs de boissons gazeuses et des jus de fruits avaient décidé de réduire, à leurs tours, les prix sur l’ensemble de leurs produits à l’occasion du mois sacré, tout comme d’autres producteurs et fabricants algériens.

Tables d’El Iftar, colis alimentaires, vêtements de l’Aid, les Associations se déchaînent
La mobilisation des Associations a été grandement manifeste depuis les premiers jours du mois sacré. Initiatrices de nombreuses actions de solidarité, notamment l’organisation de tables d’El Iftar, des opérations de circoncision et de distribution des vêtements de l’Aïd, et des colis alimentaires, de nombreuses Associations nationales, régionales et locales ont mené plusieurs actions visant à soutenir les familles à faible revenu. C’est le cas de l’Association «Kafil El-Yatim «où son président, en l’occurrence Ali Chaouati a indiqué, hier, que
l’»Association avait tracé, durant ce mois sacré, un programme diversifié empreint par la programmation de la remise de colis alimentaires au profit des orphelins et des veuves inscrits au niveau de l’Association, au nombre de 120.000 orphelins». Pour Ali Chaouati, le «défi de l’Association pour ce Ramadhan consiste à dépasser la remise de 100.000 colis alimentaires, contenant 1.500 tonnes d’aides sous formes de produits d’une valeur d’environ 5.000 DA/coli, et qui seront distribués prochainement aux familles nécessiteuses», dira-t-il. L’Association «Kafil El-Yatim»prévoit, également, la distribution des vêtements de l’Aïd dans la limite de 50.000 vêtements (entre 5 et 15 ans). «La distribution de ces vêtements sera entamée, la semaine prochaine, pour arriver aux communes une semaine avant l’Aïd el-Fitr», a précisé ledit président de l’Association «Kafil El-Yatim».
En face, l’Association des anciens Scouts musulmans algériens (SMA) a initié, à son tour, l’organisation d’opérations de distribution du couffin de Ramadhan sur trois étapes. La 1ère étape a débuté quelques jours avant le mois sacré, suivie de la 2ème étape prévue en mi-Ramadhan, ensuite «le couffin de l’Aïd» qui coïncide avec la dernière semaine du mois de Ramadhan, a indiqué le membre du conseil national de l’Association Mounir Arbia, pour qui, les aides reçues par son Association de la part des bienfaiteurs, sont constituées d’argent et de produits, en sus d’actions de bénévolat. Il a en outre mis en relief «la confiance entre l’Association et ses fournisseurs, à travers les efforts des différents groupes». Il a, également, précisé que le groupe Ben Talha, commune de Baraki, «a distribué 420 couffins avant le mois de Ramadhan», appelant à «la nécessité de poursuivre de telles opérations de solidarité au profit des nécessiteux, notamment avec la couverture assurée par les SMA à travers 56 wilayas et ses 400 groupes avec plus de 30.000 adhérents». Et d’ajouter que «l’Association a saisi l’occasion pour renforcer ses efforts en organisant des restaurants de la Rahma dans toutes les wilayas», faisant savoir que le nombre de ceux qui affluent sur ces restaurants «a doublé au niveau des restaurants proches des lieux de travail, à l’instar des chantiers de construction». Par ailleurs, il a indiqué que ces aides seront renforcées par un nouveau programme sous le signe «Keswet Lommima», au profit des résidentes des foyers pour personnes âgées, «une initiative humaine visant à partager la joie avec elles et à concrétiser les valeurs d’entraide et de compassion qui caractérisent le mois sacré». De son côté, l’Association «Amal El Djazair» a combiné plusieurs initiatives, en continuant à organiser la plus grande Khaima (Tente) au niveau national à la commune de Bab El-Oued (Alger), qui accueille plus de 1.500 personnes par jour tout au long du mois sacré, selon les explications de sa présidente, Meriem Laribi. Parallèlement, l’Association a programmé la distribution du «couffin El Baraka» (au nombre de 700), au profit des nécessiteux, ainsi que la prise en charge du transport de repas préparés au profit de 130 familles, dont la plupart sont des familles qui ne peuvent pas se rendre à la Khaima.
L’Association des Oulémas musulmans algériens (AOMA) a, quant à elle, tracé un programme riche, selon son Secrétaire général, Noureddine Rezig qui a indiqué que l’Association oeuvre tout au long de l’année pour la distribution des aides aux nécessiteux, soulignant que les efforts sont redoublés pendant ce mois sacré pour inclure l’Iftar des personnes de passage, notamment dans les régions situées le long des autoroutes, tout en recensant les catégories nécessiteuses pour bénéficier de la Zakat El Fitr. Pour sa part, l’Association «Sidra» et dans le cadre du programme «Banque Alimentaire d’Algérie», avait lancé au deuxième jour du Ramadhan une campagne nationale baptisée «Solidarité Ramadhan» dans le but d’aider les familles nécessiteuses durant ce mois béni. Cette opération de solidarité qui se poursuivra tout au long du mois sacré, verra «la distribution de colis alimentaires aux nécessiteux, l’aménagement de restaurants pour offrir des repas chauds aux voyageurs et aux nécessiteux», a précisé le président de l’Association «Sidra», Nassim Filali. «Cette campagne s’appuie principalement sur un travail de proximité intensif effectué par des associations de jeunes volontaires, en coordination avec les établissements économiques qui apportent une contribution financière», a-t-il ajouté.
Sofiane Abi