«J’assume mes choix et ceux qui sont convoqués ont ma confiance»

Vladimir Petkovic :

Deuxième conférence de presse du sélectionneur des Verts Vladimir Petkovic, complémentaire plutôt à la première, mais disant un peu plus complète puisqu’il s’agit de celle qui communiquera sur les derniers éléments avant le terrain. D’entrée, l’entraîneur helvético-croato-bosnien, a devancé les questions des journalistes en livrant les infos sur lesquelles il y aura questions.
«Je souhaite faire un préambule, avant que vous posiez vos questions, concernant mes choix dans cette première liste. Je dois rappeler encore une fois que la porte de la sélection est toujours ouverte, y compris pour ceux qui sont absents de cette liste », a-t-il tenu à préciser. «Personne n’est mis à la porte et personne n’est sous-estimé, tous les joueurs se valent à quelques degrés moindre, j’assume mes choix et ceux qui sont convoqués ont ma confiance, je crois que c’est claire pour débuter cette conférence de presse ».
Une traduction dénoncée au fil des questions qui prennent du temps au regard d’une traduction qui bégaie pour comprendre et analyser ses messages. On chiffrera qu’il s’attelle à mettre en place une organisation de jeu qui répondra aux objectifs, pas seulement, mais aussi à des individualités «Je ne peux pas réussir à concrétiser les objectifs si les joueurs ne suivent pas ou encore ne s’impliquent pas. Ce sont eux qui font et construisent le jeu ».
Beaucoup de messages passent à côté, par faute d’une fidèle traduction des propos du sélectionneur, allant même jusqu’à énerver quelques confrères qui ne sont souvent pas convaincus des réponses données par le sélectionneur. «Pour atteindre nos objectifs, nos joueurs doivent avoir un état d’esprit prêt au sacrifice. Vous allez entendre, après nos mots, les actions. La mentalité de l’équipe, l’esprit de groupe, seront au rendez-vous et adaptés à la victoire. Je veux que les joueurs prennent leurs responsabilités. Je veux qu’ils soient proactifs, compacts, solidaires, et qu’ils soient disciplinés».

Les joueurs absents ou radiés
Des questions autour des joueurs absents reviennent souvent en tête d’affiche de la conférence, et pour se justifier et éviter une éternisation sur ce sujet il dira que le cas de Mahrez ne suscite pas d’inquiétude. «Il m’a appelé, on a longuement parlé. Il manque d’énergie. Il n’a pas encore retrouvé son niveau», dira d’abord le néo-sélectionneur, un lapsus qui n’est pas passé sous la table. «C’est lui qui a demandé un temps de réflexion quant à son avenir. Pour moi, la porte est ouverte à Mahrez et à tous les joueurs. Nous ferons une évaluation jour après jour».
Enervé par la persistance des questions sur la composition ou par la lenteur de la traduction et des hésitations qui se multipliaient pour traduire, le sélectionneur, paraissait pressé de terminer cette rencontre avec les médias.
«Voir mon équipe, comment
va-t-elle réagir»
«La performance des joueurs se révélera lors des prochains matchs, nous allons voir comment vont-ils évoluer. Nous avons des matchs à venir, importants, mais ce qui m’importe pour l’instant, c’est de voir mon équipe, comment va-t-elle réagir». Et pour démontrer sa capacité à gérer le groupe il dira qu’il va « donner des consignes à l’entraînement, de quel consigne parle-t-il ? Perdu dans ces propos est tentera de se justifier en martelant qu’il est celui qui aime le jeu offensif, aime dominer, mais il me faut aussi avoir une défense de fer».

«Il dit ne pas connaître tous
ses joueurs».
Sur un autre plan, il avoue ne pas connaître ses joueurs, mais il ne dit pas sur quelle base s’est faite la sélection ? Qui lui a conseillé ces joueurs ? Mais le supporter comprendra que la majorité est l’équipe qui évoluait sous le contrôle de l’ex sélectionneur. Il dit ne pas connaître tous ses joueurs étant donné qu’il n’a pu les voir tous à l’œuvre, et ce n’est que lors de ce tournoi Fifa Series 2024 qu’il se fera une idée. « C’est après le premier match que nous allons réfléchir au second».
Petrovic reconnaît qu’il n’a pas été facile pour lui de choisir des joueurs. «Je ne les connaissais pratiquement pas pour certains. J’ai besoin d’élargir ma vision, d’où les 31 joueurs. Quand j’aurais mes 23, chaque poste sera doublé. Nous pourrions éventuellement tripler certaines positions délicates».

Les anciens seront de la partie
«Nous avons, par exemple, beaucoup de joueurs offensifs de valeur. Les nouveaux ? À notre avis, ils méritent d’être là. Peut-être que je fais des erreurs, en ne convoquant pas certains pour l’instant, mais durant la trêve de juin on pourra rectifier ça», fait-il savoir. Enfin sur l’absence de Slimani, il dira qu’il le connait, qu’il lui a parlé et qu’il est un joueur de haut niveau. Il envisage de le convoquer tout comme Belaili et Feghouli pour qui la porte est ouverte. Mais ils seront au cœur d’une rude concurrence. «Yacine Brahimi, longtemps écarté de la sélection. Moi, je veux le voir dans notre équipe avant de me fixer et avoir un avis».

Adli ? «On ira manger ensemble…»
Sur les dernières questions au sujet des absences-nouveautés, Petkovic s’est naturellement exposé au cas « Adli », le milieu de terrain du Milan AC qui continue de cultiver l’intrigue concernant son choix de la sélection où il compte évoluer à l’avenir. «Yacine Adli, au moment où le sélectionneur des Bleus ne le convoque pas, l’ignore, Petkovic, lui dit «On ira manger ensemble lui et moi. Tout le monde veut les meilleurs joueurs, non ?»

Résumé de H. Hichem«J’assume mes choix et ceux qui sont convoqués ont ma confiance»