«Il faut mettre les diplômes universitaires en conformité avec les besoins économiques»

Le Premier ministre depuis Annaba :

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a indiqué dimanche à Annaba, que l’entreprise industrielle qui produit de la richesse et de la valeur ajoutée représente «le pilier» de l’économie nationale.

Lors de son passage à une émission de la radio nationale à partir d’Annaba, Djerad a affirmé que «l’entreprise industrielle qui produit de la richesse et de la valeur ajoutée constitue le pilier de l’économie nationale et que les jeunes ont un rôle et une place importants dans cette perspective». Dans ce sens, il a mis l’accent sur la nécessité de mettre les diplômes universitaires en conformité avec les besoins et préoccupations économiques, tout en affirmant que la politique industrielle du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, «s’appuie sur une approche s’articulant autour de trois principaux axes à savoir, la méthodologie en matière de gestion, l’orientation vers un management moderne dans le fonctionnement de l’entreprise et l’abandon de la gestion administrative et bureaucratique». Le Premier ministre a également souligné que la création de petites industries et des industries de transformation «ne nécessite pas de gros investissements, mais plutôt d’encourager l’investisseur national qui se base uniquement sur le travail en plus de la complémentarité entre l’industrie et d’autres domaines économiques».
A cette occasion, Abdelaziz Djerad a fait savoir que le début de la récupération et l’exploitation de l’important stock de restes de matériaux ferreux ainsi que les composants du Haut-Fourneau n° 1 inexploité du complexe Sider El Hadjar s’inscrit dans le cadre d’une «gestion rationnelle», rappelant que l’exploitation de ces résidus est «susceptible de couvrir les besoins du complexe durant une période de 6 mois». Le Premier ministre qui a qualifié le complexe sidérurgique de «symbole et de pôle industriel important», a fait état de la possibilité d’exploiter la superficie qui renferme les restes de matériaux en fer pour relancer d’autres industries en complémentarité avec Sider El Hadjar.
Il est à noter que Monsieur Djerad a donné, lors de cette visite, le coup d’envoi au démantèlement de la carcasse du Haut-Fourneau n°1 du complexe sidérurgique El Hadjar et la récupération des résidus de minerais de fer amoncelés comme matière première pour la production de matériaux industriels au sein du complexe. Inexploité depuis 2009, le Haut-Fourneau n°1 représente environ 150.000 tonnes de résidus de fer non utilisés et susceptibles de couvrir les besoins du complexe sidérurgique pendant une durée d’environ 6 mois, a-t-on appris sur les lieux. «Cette procédure s’inscrit dans le cadre d’une vision s’appuyant sur l’exploitation des ressources disponibles et inexploitées pour relancer l’activité économique du complexe», a précisé le Premier ministre lors de son inspection du complexe d’El Hadjar.
Il a, à ce propos, relevé que cette opération «permettra la récupération d’un stock important de matériaux en acier inexploités, et composant la vieille installation métallique pour produire des matériaux industriels qui serviront à relancer d’autres industries de transformation». Après avoir suivi un documentaire filmé sur l’histoire du complexe Sider, sa création, les phases économiques traversées ainsi que les différents investissements dont il a bénéficié, le Premier ministre a fait savoir que «Sider El Hadjar demeure un des fleurons de l’industrie lourde algérienne», relevant qu’»en 2020 il y a eu un bond qualitatif dans la gestion et le management de l’industrie dans notre pays». Le chef de l’Exécutif, en visite de travail dans la wilaya d’Annaba, en compagnie des ministres de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, et de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, avait supervisé le lancement officiel des examens du Baccalauréat (session 2020) au centre d’examen, CEM Chaieb Larbi, et ce, avant de se rendre au complexe Sider El Hadjar pour donner le coup d’envoi de l’opération de récupération et l’exploitation des matières ferreux du Haut-Fourneau n° 1 comme matière première.
Djamila Sai