Une délégation émiratie chassée d’Al-Aqsa, le Fatah met en garde contre le financement des Émirats

Palestine

Les Palestiniens d’Al-Quds occupée ont expulsé, le dimanche 18 octobre, une délégation émiratie qui est entrée dans la mosquée d’Al-Aqsa sous protection de la police d’occupation israélienne.

Une vidéo partagée par des militants palestiniens sur les réseaux sociaux montre les trois membres de la délégation émiratie au moment de leur sortie de la mosquée d’Al-Aqsa. L’état de confusion apparaissait sur un membre de la délégation émiratie essayant de parler à un Palestinien. Ce dernier a répondu d’une voix claire : «Ne parle pas avec moi. Je ne permets pas à ceux qui normalisent (leurs relations avec Israël) de me parler. Sortez d’ici, allez sortez !» Entre-temps, le mouvement palestinien Fatah a intensifié, dimanche, ses attaques contre les Émirats arabes unis accusés d’avoir poignardé les Palestiniens «en plein cœur». Le Fatah a également mis en garde les habitants de la partie orientale d’Al-Quds occupée contre «l’argent des Émirats trempé dans le sang palestinien», ont rapporté les médias israéliens. Le dirigeant de l’AP faisait référence aux informations selon lesquelles les EAU prévoient de financer divers projets et individus dans la ville en coopération avec la municipalité israélienne d’Al-Quds occupée. Le secrétaire général du Fatah à Al-Quds occupée, Shadi Mtour, a déclaré que le prétendu financement des EAU intervient alors que les autorités d’occupation interdisent à l’AP d’opérer dans la ville. Il a appelé les Palestiniens à ne pas coopérer avec de tels projets, que ce soit directement ou indirectement. En 1995, Israël a adopté une loi qui interdit à l’AP de s’engager dans des activités politiques, diplomatiques, de sécurité ou liées à la sécurité à l’Est d’Al-Quds occupée. Mtour a de nouveau condamné la visite d’une délégation émiratie la semaine dernière dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, la qualifiant de «poignard dans le cœur des Palestiniens». Il a déclaré que c’était «un devoir patriotique et religieux de se battre pour préserver nos lieux saints et notre terre».
Mohamed El Ouahed