Les opérateurs économiques en verve

Investissements

Bien que la Covid-19 continue de faucher quotidiennement des vies humaines sans distinction de pays, sexe, d’âge et de niveau socio-professionnel, les opérateurs économiques poursuivent leur quête de nouveaux projets sur lesquels investir dans notre pays. Particulièrement aux guichets des potentiels grands investisseurs et banques vers lesquels via l’ANDI se dirigent la majorité des hommes d’affaires.

Il en est ainsi du groupe pétrolier public Sonatrach et celui privé chinois «CITIC». Quelques jours avant que ne soit officiellement déclarée la pandémie «Covid-19», les deux groupes signaient début janvier 2020 à Alger un avenant. Il enrichissait un protocole d’accord relatif au projet intégré de production de phosphate en Algérie objet des pourparlers engagés avec succès en 2018 entre les futurs partenaires que sont les deux entreprises chinoises CITIC et WENGFU et les groupes publics algériens MANAL, Sonatrach et Asmidal. Il est question d’exploitation et de transformation du phosphate dans la région de Tébessa (Est d’Algérie). Un accord avait été conclu en novembre 2018. Il engage l’Algérie à hauteur de 51% au capital et 49% pour les Chinois la création d’une société chargée de la réalisation de ce projet. Evalué à 6 Mds d’investissement, le projet est prévu pour entamer ses activités dès 2022 avec une production de 2 à 10 millions de tonnes/an.
D’autres performances au partenariat, à la production et à l’exportation étaient attendues pour courant 2020. Sans faire trop de bruit autour de ses activités au point d’être inscrit dans le lot de ceux qui survivent, Le groupe «Algérian Groupe Méchanisme» est arrivé à se pointer en tête du peloton des entreprises les plus performantes. Dans tous les domaines, il se classe mieux que Sider et promet un bel avenir à l’industrie algérienne. Il ne peut pas en être autrement avec un capital social de 37,3 milliards de dinars, un effectif de 7.600 salariés, constituant 29 filiales dont 8 joint-ventures. Ils activent tous dans la production de machinisme agricole (tracteurs agricoles, moissonneuses batteuses, équipements agricoles divers). Il y a aussi la production d’engins de travaux publics (engins de terrassement, engins compacteurs, bulldozers) et la production de moteurs diesel ainsi que la production d’équipements industriels (pompes hydrauliques, robinetterie, boulonnerie/visserie, machines-outils, équipements didactiques, embarcations de pêche et de servitude portuaires en acier et aluminium également). Au plan de la sous-traitance, il a la qualité de receveur d’ordres de donneur d’ordres.
A ce niveau d’interventions, on peut reprendre à notre compte le fameux principe du «ils sont nés chez nous, on peut leur faire confiance» est applicable. Et comment en serait-il autrement quand on sait qu’il a pour partenaires, d’importants clients étrangers ? C’est que le Groupe AGM inscrivait chaque année, son chiffre d’affaires à la hausse. Cela a été le cas en 2018 où le groupe avait fixé sa progression à table sur une progression de 67% de son chiffre d’affaires, passant à environ 50 milliards de dinars et ce, grâce au règlement des problèmes liés au dispositif de soutien aux agriculteurs acquéreurs de matériels agricoles. Grâce aussi aux mesures prises par le groupe en 2017 avec le redéploiement d’activité de certaines filiales et le développement de nouveaux produits.
Là ne devraient pas s’arrêter les performances d’AGM qui, ces dernières années, a réalisé des opérations d’exportation de plusieurs de ses produits vers la Tunisie, le Nigeria et l’Europe. Ainsi, la première opération porte sur l’exportation vers la Tunisie, par sa filiale ORSIM, de douze (12) tonnes de produits de fixation en boulonnerie de haute résistance utilisés dans les assemblages, produits fortement sollicités dans le secteur de la charpente métallique. Pour la deuxième opération, Il est question d’exportation vers le Nigeria, par sa filiale SAMPO Algérie, avec le concours de son partenaire finlandais SAMPO ROSENLEW, de moissonneuses batteuses. De l’exportation avec le concours du partenaire Liebherr, vers les usines de Liebherr installées en Europe, d’organes mécano soudés très complexes et de forte valeur ajoutée, destinés à la production d’engins de travaux publics (pelles, bulldozers). Il y a également l’exportation avec le concours du partenaire espagnol EUROPACTOR d’engins de compactage (12 à 20 tonnes) destinés à des pays africains.
Pour ce faire, l’on a inscrit le lancement de l’opération d’identification des pièces industrielles que l’on pourrait fabriquer en Algérie initiée sous couvert de la Bourse de sous-traitance et en Partenariat avec le ministère de l’Industrie et des Mines. Cela a abouti au recensement de 17 projets prioritaires qui s’inscrivent dans le cadre de la production de pièces de rechanges et des équipements destinés aux constructeurs de véhicules en Algérie. Selon Bachir Dehimi, Directeur Général d’Algérian Group of Mecanics que, malheureusement, nous n’avons pu joindre il existe 63 sous-traitants. Ils activent dans l’industrie en charge des commodités suivantes. Dans le lot de ces activités en charge, il y a le vitrage, 8 pour le câblage, 20 pour le plastique, 9 pour le caoutchouc, 4 pour les sièges, 1 pour les échappements, 3 pour les batteries, 4 dans les pneumatiques, 5 dans la métallisation sous vide et laquage plastique, 1 pour les commandes mécaniques à distances à savoir câbles de freins et embrayage et 2 sous-traitants pour les pièces mécaniques GERMAN et SNVI.
C’est donc en fonction de cette liste des sous-traitants que les 17 projets ont été identifiés. Selon son porte-parole, cette entreprise algérienne s’est ensuite intéressée à l’industrie automobile. Elle a créé une nouvelle division dans le domaine automobile : «SAREL Industrie», qui s’occupe de la sous-traitance industrielle dans ce secteur pour le groupe Renault poursuit ses efforts pour accroître son taux d’intégration locale et contribue au développement de l’exportation de pièces automobiles. Le lancement de l’opération d’identification des pièces industrielles que l’on pourrait fabriquer en Algérie, initiée par la Bourse de sous-traitance et de Partenariat et le ministère de I’Industrie et des Mines a abouti par le recensement de 17 projets prioritaires qui s’inscrivent dans le cadre de la production de pièces de rechanges et des équipements destinés aux constructeurs de véhicules en Algérie.
A. Djabali