L’Algérie, élément clé

Région africaine et méditerranéenne

En référence à son rôle dans le règlement de la crise libyenne et dans la région du Sahel, l’Algérie constitue «un élément clé» dans les scènes africaine et méditerranéenne , selon l’ambassadeur de Russie en Algérie, Igor Beliaev, qui intervenait mardi sur les ondes de Radio Internationale Algérie.

A propos de la crise libyenne, Igor Beliaev a fait remarquer que «la sécurité de l’Algérie est étroitement liée à celle de la Libye, compte tenu de leurs frontières communes s’étendant sur plus de 1.000 km», ajoutant qu’«il est tout à fait normal que l’Algérie joue un rôle pivot en appelant les belligérants libyens à s’asseoir autour d’une table de négociations afin de parvenir à une solution acceptable par toutes les parties». Après avoir indiqué que la situation générale en Libye «évolue dans le bon sens», le diplomate russe a déclaré: «Nous sommes optimistes quant au processus politique parrainé par les Nations unies pour amener les belligérants libyens à parvenir au règlement de la crise que traverse le pays depuis 2011».
«Il y a des indicateurs positifs sur la scène libyenne, notamment dans le cadre du dialogue inter-libyen dont les travaux se tiennent à Tunis sous l’égide des Nations unies, outre les rencontres tenues dans le cadre de la commission militaire mixte (5+5)», a-t-il dit. Les déclarations de l’ambassadeur russe interviennent dans un contexte de dialogue inter-libyen, qui a permis à des délégués libyens réunis en Tunisie sous l’égide l’ONU de parvenir à un accord prévoyant l’organisation d’élections nationales le 24 décembre 2021. Il s’agit du premier résultat des discussions de Tunis entre 75 délégués de tous bords choisis par l’ONU, pour tenter de sortir la Libye des conflits qui la déchirent depuis l’intervention militaire de l’Otan et de puissances occidentales dans ce pays et l’assassinat de son dirigeant, Mouammar Kadhafi, en 2011.
Ces délégués sont chargés de s’accorder sur l’organisation d’élections mais aussi sur un exécutif unifié. En effet, le dialogue politique vise à mettre sur pied un exécutif unifié, mettant fin à la division de la Libye entre deux principaux camps : celui de l’Ouest, le gouvernement d’union (GNA) reconnu par les Nations unies et basé à Tripoli, et celui de l’Est, incarné par le maréchal Khalifa Haftar qui dispose du soutien d’un Parlement élu et de son président, Aguila Saleh. Selon l’émissaire de l’ONU, le forum de dialogue de Tunis «est la meilleure occasion pour mettre fin aux divisions».
L. A.