«L’Union européenne n’est pas crédible et est la première à fouler ses propres décisions»

Hassan Kacimi, expert des menaces dans le Sahel et flux migratoires :

L’expert des menaces dans le Sahel et flux migratoires, Hassan Kacimi, est revenu, avant-hier jeudi sur la résolution adoptée, récemment par l’Union européenne (UE) s’agissant de l’approche de l’Algérie en matière de droits de l’Homme, dans des conditions, a-t-il dit, que nous connaissons tous.

La qualifiant de très perfide et une véritable manipulation car visant une fracture entre les Algériens et le Gouvernement avec pour objectif de provoquer la chute de l’Etat ! «L’Union européenne n’est pas crédible et est elle la première à fouler ses propres décisions», a-t-il indiqué, estimant que le passif en matière des droits de l’Homme incombe à l’Occident qui empêche l’instauration de la démocratie dans le monde. S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, Hassan Kacimi a considéré qu’il s’agit d’une forme de chantage sur l’Algérie dont la position, a-t-il rappelé, est très connue sur les questions internationales, conviant les auteurs de cette résolution, des mercenaires, a-t-il dit, ayant tous des Riyads au Maroc et qui sont payés pour leurs manœuvres, à corriger, au plus vite, cette maladresse et à cesser leur hostilité envers l’Algérie. «Le Makhzen tente, par un subterfuge, de faire diversion en incitant l’opinion internationale à braquer son attention sur l’Algérie», a relevé ce spécialiste des questions sécuritaires. Assurant que le voisin de l’Ouest est en difficultés, d’où, a-t-il observé, les manœuvres occultes au niveau de l’UE pour faire aboutir la résolution en question dans des conditions opaques. «Notre pays, a encore indiqué Hassan Kacimi, n’a pas d’ambitions territoriales ni expansionnistes». «Les positions nationalistes et panafricanistes dérangent d’autant qu’il mène des réformes importantes lui permettant de devenir un partenaire influent dans la région», a-t-il poursuivi, rappelant que le conflit au Sahara occidental est une question de décolonisation. «La poudrière du Moyen-Orient est en train de se déplacer, de manière très dangereuse, vers le Maghreb et que la Guerre froide se poursuit sur le plan géostratégique à travers la politique du pourrissement et du désordre mondial», a encore observé ce spécialiste des questions sécuritaires. «Nous sommes, a poursuivi Hassan Kacimi, dans une évolution de la révolution des Pétro Monarchies vers la révolution du Printemps maussade, et, la perversion s’étend au Maghreb. Faisant remarquer qu’au nom des libertés et de la démocratie, de nombreux crimes et génocides ont été commis et qu’à cause des coalitions militaires occidentales, 500.000 morts ont été recensés en Irak, 380.000 en Syrie morts, dont 115.000 enfants alors que le Yémen est aujourd’hui, un pays détruit. Revenant sur la récente libération de 203 terroristes par le Mali, à la faveur d’un accord conclu avec la France, l’expert des menaces dans le Sahel et flux migratoires a rappelé la vive condamnation par l’Algérie de la libération desdits otages, considérant les conséquences menaçant la stabilité et la paix régionales. De même, a encore poursuivi Hassan Kacimi, qu’elle avait estimé que le payement par la France de rançons contribuerait à «renflouer» les caisses du groupe terroriste «Ançar Eddine Oualmuslimiin», auteur du rapt de deux ressortissants français, à l’origine de la transaction. Et de révéler voire appris que, lors des négociations entre les deux parties, des contacts directs avec Iyad Ag Ghali ont eu lieu au nord du Mali. Ce qui confirme, dit-il encore, que celui-ci ne se trouve pas en Algérie, comme cela a été avancé par certaines parties, non sans se demander, au passage, qui protège ce chef terroriste. Déplorant, à l’occasion, que les deux Algériens comptant parmi les activistes libérés aient été encouragés à rentrer en Algérie avec comme instructions de réactiver les cellules terroristes dormantes dans le pays. Et mettant en avant une subversion manipulée et contrôlée par des puissances occidentales qui bloquent, par ailleurs, les processus de paix en Palestine et au Sahara occidental. «La normalisation dans le Moyen-Orient avec l’entité sioniste est en train d’avaler toutes les petites monarchies, avec comme objectif la réalisation du Grand Etat sioniste».
Rabah Mokhtari