Abdelkader Zoukh condamné à 5 et 4 années de prison

Corruption

Le tribunal de Tipaza a condamné, mardi, l’ex- wali d’Alger Abdelkader Zoukh, jugé en comparution et en première instance, à une peine de 5 années de prison ferme dans l’affaire d’octroi de privilèges à la famille de Abdelghani Hamel, et à 4 ans de prison ferme dans une autre affaire similaire relative à la famille Mahieddine Tahkout, avec ordre de sa mise en détention durant l’audience.

Concernant l’affaire d’octroi de privilèges à la famille de l’ex-Directeur général de la sûreté nationale (DGSN) Abdelghani Hamel, l’ex- wali d’Alger a été condamné à une peine de cinq années de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de DA, en plus de 10 millions de DA de compensations pour les pertes subies par le Trésor public. Abdelkader Zoukh a été également interdit d’occuper des postes de responsabilité au sein de l’Etat et de se porter candidat pour des postes politiques pendant 5 ans après l’expiration de sa peine. Ce dernier est poursuivi dans cette affaire pour «dilapidation délibérée de deniers publics par un fonctionnaire», «utilisation illégale de biens et de deniers publics qui lui ont été confiés en vertu de sa fonction», «abus de fonction et violation des lois et règlements dans le but d’obtention d’avantages pour un tiers».
Cette affaire dans le procès se déroule au tribunal de Tipasa, conformément à la procédure de privilège de juridiction, est relative à l’offre d’indus privilèges représentés par un foncier d’investissement de 7.128 m2, dans la zone de Bab Ezzouar (Alger), et d’un logement social participatif à Ouled Fayet, au profit de Hamel Chahinez, fille de l’ancien DGSN, outre l’offre de neuf locaux commerciaux à Ouled Fayet, au profit de sa femme, à un prix dérisoire. A cela s’ajoute l’offre d’un logement social de type public locatif, à la cité Zerhouni Mokhtar de Mohammadia, sans la réunion des conditions fixées pour y ouvrir droit.
Dans la deuxième affaire relative à l’octroi de privilèges à la famille Mahieddine Tahkout, Zoukh a été condamné à 4 ans de prison ferme, avec ordre de sa mise en détention durant l’audience, assortie d’une amende d’un million de DA, et 10 millions de DA de compensations pour les pertes subies par le Trésor public. Abdelkader Zoukh a été également interdit d’occuper des postes de responsabilité au sein de l’Etat et de se porter candidat pour des postes politiques pendant 5 ans après l’expiration de sa peine.
Zoukh est poursuivi dans cette affaire pour «octroi délibéré de privilèges non justifiés à un tiers lors de la conclusion d’un marché et d’accords illégaux, corruption dans l’attribution de marchés publics et de contrats, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conflit d’intérêts, agrément d’exonérations fiscales et de rédactions sans justificatif légal».
R.N.