La FAF saura-t-elle s’en sortir ?

Orage, coup de tonnerre, turbulences et des remous dans les espaces de la Fédération algérienne de football. Inattendu et inespéré, le maintien du ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, le patron du football national l’aura certainement bien ressenti et s’interroge sur son avenir dans ce monde instable du football.

Les objectifs seraient menacés, et les feuilles de routes se froissent et poseraient problème de déchiffrable. Que fera le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, et ses collaborateurs, comprendre par là, les membres du bureau fédéral ? Comment casser ou détourner cette interdiction du cumul de fonctions dont tout le monde en parle ? Tout porte à croire que la donne a viré de bord, et c’est le MJS qui garde le manche des commandes. Zetchi choisira-t-il un atterrissage forcé, ou prendra-t-il une passerelle pour les honneurs et la postérité pour les uns, et un ascenseur pour l’échafaud pour d’autres ? En attendant le dernier verdict, le président de la FAF ne lâche rien, il n’est, jusqu’à preuve du contraire, pas président du Paradou AC. Qu’en est-il de Ghouti (membre du BF) qui est président de la Ligue de wilaya d’Oum El Bouaghi, qui fait comprendre récemment que le passage de témoin n’aura pas lieu dans l’immédiat. Pas question pour lui de tout ranger, lui qui accumule trois mandats électifs alors que le décret interdisant le cumul de fonctions a été promulgué récemment. Le président de la FAF est face à son bilan. Plaidera-t-il en faveur ?

Zetchi face à son bilan
Les tonalités qui se font entendre de partout se complètent, suscitent questionnements, analyses et débats auprès de plusieurs présidents de clubs qui reprochent au président de la FAF d’être «désigné par l’ancien MJS, Ould Ali», rappelant à chaque fois que «Zetchi a été élu lors d’une AG qui s’était déroulée à huis clos». C’est dire que le plan de relance tant annoncé à diverses occasions, notamment médiatiques accuse un retard et fait réagir les boss des différentes Ligues nationales de football. Dans le cockpit, les indicateurs s’affolent. On évoque «le recrutement de l’espagnol Alcaraz et de ses adjoints, sans oublier les entraîneurs étrangers des jeunes catégories n’ayant pas donné de résultats, mais qui ont englouti les devises de la FAF».

FAF, FIFA, MJS et les statuts
Accroché à un nuage de doute, tout le monde attendait ce qui adviendrait des statuts de la FAF. La réponse est venue du MJS, la mise en conformité avec ceux de la FIFA se fera après l’assemblée générale élective de la FAF, prévue, avant le 15 avril prochain. Le 27 octobre 2020, Kheireddine Zetchi réitère en conférence de presse que «la FIFA ne veut pas d’une élection avec les anciens statuts. Dans l’hypothèse où les nouveaux textes révisés dans ce sens ne seraient pas adoptés avant les prochaines élections de la FAF en 2021, nous serions contraints de présenter la situation de la FAF aux organes compétents de la FIFA pour une prise de décision».
La confortation est totale, au moment où la FAF avait annoncé sur son site officiel que le président de la FIFA, Gianni Infantino, effectuerait une visite officielle en Algérie les 21 et 22 février, «visite qui s’inscrit dans le cadre du rapprochement avec les associations membres, permettra au président de la FIFA d’échanger avec les officiels du football algérien sur la promotion des valeurs et le développement du sport-roi». Mais la visite annoncée du président de la FIFA, Gianni Infantino, en Algérie avait été reportée pour des «raisons de contingences», selon le communiqué de la FAF.
H. Hichem