Des efforts mais…

Malgré l’absence de structures, les services de la direction de l’Action sociale de la wilaya de Khenchela ne ménagent aucun effort pour venir en aide aux personnes sans domiciles fixes. Malheureusement, les années passent et repassent mais la situation de cette catégorie de personnes reste toujours précaire.

Plusieurs responsables de la société civile ont pris attache avec nous pour tirer la sonnette d’alarme en ce qui concerne la situation dramatique des sans-abris à la remercie du froid glacial, pluies diluviennes et de la neige. Ecoutons un responsable de la société civile : «En principe, les personnes n’ayant pas de foyer devraient être pris en charge pendant la période hivernale. Des hébergements d’urgence devraient être ouvert pour accueillir cette catégorie de personne». Comme d’habitude, la brigade mixte effectue la tournée de nuit pour tenter de convaincre les personnes qui se trouvent dans la rue. La majorité des personnes abordées refusent de suivre les éléments de la brigade pour les mettre à l’abri du froid et des pluies diluviennes. Certains cas ont été évacués vers une bâtisse située dans le centre-ville plus connue de «Dar Merkiche». Cette vieille bâtisse accueille pour l’instant une quinzaine de personne, la majorité des malades mentaux. Ce lieu appartient à un citoyen est dépourvu du minimum d’hygiène et ne peut en aucun cas servir pour les hébergements d’urgence. Selon M. Bediar chef de service de la cohésion sociale et psychologue, la bâtisse a été rénovée. Un chauffe-bain a été installée pour permettre aux résidents de prendre des douches. Des banquettes ont été également remises en bon état et des matelas neufs ont été mis à la disposition des personnes qui seront admises par la brigade mixte. Le directeur de l’Action sociale et les fonctionnaires de cette structure ont fait des efforts considérables en faveur des SDF, et ce malgré l’absence flagrante des structures d’accueil», a déclaré Mme Chadia Bouallégue présidente de l’Association nationale pour promouvoir la société civile et la citoyennetés (ANPCC). La majorité des locataires souffrent des troubles psychiques sont livrés à eux-mêmes Au levée du jour, les personnes évacuées se retrouvent dans la rue. Ils dorment dans des cartons, mangent sur les trottoirs et font leur besoin à l’air libre. Hommes, femmes et enfants habitent la rue à la clémence du temps et affrontent des bandes de malfaiteurs. En une seule expression, ces personnes vivent dans la misère la plus extrême. Parmi les SDF se trouvent des personnes qui ne souffrent d’aucune maladie. «Est-il normal que nous habitions la rue alors que les lois de la République nous donnent le droit d’avoir un logement ?», a déclaré à la presse un homme assis sur un carton. Ce monsieur et plusieurs autres à ses côtés ont expliqué que la loi en vigueur leur donne le droit de bénéficier d’un logement et d’un travail mais en vain. « Indépendamment de la loi et du droit du citoyen, nous devrions être en principe pris en charge, ne serait-ce qu’a titre humanitaire», ont-ils martelés. A écouter ces malheureuses raconter leurs déboires, nous ne pouvons qualifier cet état de fait que par la misère extrême. Sinon comment peut-on expliquer que des femmes et des enfants sont délaissés, abandonner sans l’aide de personne ? Quelle justification peut-on recevoir lorsque des êtres humains dorment dans des cartons à la belle étoile alors que la température affiche -2° ? En plus de la vague de froid et des chutes de neige, ces femmes et enfants demeurent la cible des voyous et des malfaiteurs. Plusieurs femmes ont été violées par des inconnus qui profitent de leurs malheurs et de leur exclusion sociale. Même des SDF souffrant de troubles psychologiques n’ont pas échappés aux agressions physiques et sexuelles perpétrées par des individus sans loi et ni foi. Ces êtres humains qui habitent la rue n’affrontent pas seulement les dangers atmosphériques mais également le danger des groupes de malfaiteurs. Lorsque nous constatons que des femmes malades mentales SDF sont enceintes, nous restons bouchée-bée et nous ne pouvons faire aucun commentaire à ce sujet. A-t-on exagéré si nous disions que le fait de ne pas porter secours à ces personnes en difficulté pourrait être considéré comme une atteinte aux droits de l’homme ? A-t-on exagéré également si toutefois nous disions que les lois internationales considèrent la non prise en charge de ces individus comme étant une non-assistance à personne en danger ? Pour l’instant, les services sociaux de la direction de l’action sociale tentent de venir en aide à ces personnes sans abris avec les moyens de bord. La wilaya de khenchela est dépourvue de structures hospitalières et des lieux d’hébergements pour accueillir que ce soit les malades mentales ou les autres personnes sans domiciles fixes. Des citoyens ont pris attache avec nous pour signaler le cas d’un jeune SDF à peine majeure. Ce dernier qui souffre de plusieurs maladies est livrés à lui-même sans aucune assistance. Au moment ou nous mettons sous presse, nous apprenons que la direction de l’action sociale a dépêché une brigade au chevet de ce jeune gravement malade selon les citoyens.

Moncef Redha