Prise en charge des sans domiciles fixes (SDF) dans la wilaya de Khenchela

Précision des représentants de la société civile

Des représentants de la société civile de la wilaya de Khenchela ont pris attache avec la rédaction du journal pour apporter des précisions au sujet de certaines informations rapportées par nos soins sur les colonnes de La Nouvelle République, édition du mercredi 10 mars 2021 à la page N° 9 (Région).

Nos interlocuteurs ont tenu à apporter un démenti catégorique au sujet de la prise en charge d’un jeune SDF par les services de la direction de l’action sociale. Sur notre papier, nous avons indiqués, je cite : « Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que la direction de l’action sociale a dépêché une brigade au chevet de ce jeune gravement malade, selon les citoyens ». Pour rappel, l’information en question nous a été donnée par un fonctionnaire exerçant au niveau de la DAS de khenchela. Notre interlocuteur qui s’est présenté comme un chef de service est psychologue nous a fait savoir qu’il s’engagerait à dépêcher une brigade de la DAS pour évacuer le jeune SDF malade vers l’hôpital afin de subir des examens médicaux. Les représentants de la société civile ont indiqué qu’aucun fonctionnaire de la direction de l’action sociale ne s’est déplacé à l’endroit où se trouvait le jeune SDF.
Nos interlocuteurs ont ajouté que des citoyens ont mis des cartons pour protéger le jeune SDF des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Khenchela dans la nuit du 9 au 10 mars 2021. « Le pauvre jeune est toujours sur place (Cité Yousfi, cité Hasnaoui). Il souffre apparemment des douleurs à la jambe et au ventre, il est livré à lui-même », nous a-t- il fait savoir. Nous tenons quand même à présenter nos excuses aux lecteurs pour cette fausse information, et ce, même si nous n’avons fait que rapporter les déclarations d’un fonctionnaire de la DAS. Par ailleurs, nous avons expliqué à nos interlocuteurs que les services de la DAS ont indiqué que le jeune en question a refusé l’offre de la brigade de nuit de l’évacuer vers la bâtisse dite «Dar Merkiche». Le représentant de la société civile a répondu que la dernière sortie de la brigade de nuit remonte au 23 et 24 février dernier.
Depuis cette date, aucune sortie nocturne de la brigade mixte n’a été effectuée à ce jour. Toujours et selon nos interlocuteurs, ce n’est pas uniquement le jeune en question qui aurait refusé son évacuation au niveau de la vieille bâtisse «Dar merkiche», mais la majorité des personnes sans domiciles fixes. «La bâtisse en question est fréquenté régulièrement par 15 à 25 individus, la majorité souffrait des troubles psychiques. La place des malades en question devrait être au niveau d’un asile psychiatrique et non pas dans cette bâtisse», nous a-t-il expliqué. Comme nous l’avons souvent signalé dans nos précédentes éditions, la wilaya de Khenchela souffre de l’absence flagrante de structure d’hébergement pour les personnes sans domiciles fixes.
La wilaya de Khenchela ne dispose pas d’asile psychiatrique ou de centre hospitalier destiné aux malades mentaux. Seuls quelques cas de malades mentaux sont évacués vers la wilaya de Batna ou de Constantine. En plus des difficultés de la paperasse en la matière dont la fameuse réquisition, ce n’est pas toujours facile de trouver une place au niveau des hôpitaux des wilayas limitrophes, a-t-on appris. En somme, les personnes sans abris, dont le jeune Zaki, continueront de souffrir tant qu’une prise en charge effective n’a pas été mise en place par les autorités concernées.
Moncef Redha