Le temps mort de Zetchi…

La Der

Il a fini par comprendre. Le président de la Fédération algérienne de football Kheireddine Zetchi qui briguait une place au sein du Conseil de la FIFA s’est retiré dans les temps morts. Eh oui.

Il s’est mis à l’évidence que ses chances étaient minimes face à des membres plus influents, plus rusés dans le jeu de coulisse que sont le Marocain Faouzi Lekjaâ et l’Egyptien Hani Abo Rida. Eux ont travaillé depuis longtemps, contrairement à notre compatriote que nous aurions aimé voir briller à la FIFA, dans d’autres conditions. Hélas, c’est la triste réalité. Que pesons-nous aujourd’hui ? Zetchi qui s’est jeté seul dans l’aventure n’a pas bénéficié du soutien escompté de ceux qui ont à charge le sport, mais aussi d’autres réseaux qui auraient pu venir en soutien si cette candidature était bien réfléchie, bien préparée. «Le président de la FAF a choisi la voie de la sagesse en décidant de retirer sa candidature au poste de membre du Conseil de la FIFA. Entre le rejet de sa candidature, le 26 janvier 2021, par l’organe chargé de l’examen des candidatures de l’instance du football internationale, et sa réhabilitation, par le Tribunal arbitral du sport de Lausanne le 5 mars 2021, Zetchi n’a pu effectuer sa campagne électorale convenablement et défendre ainsi les chances de l’Algérie de figurer au sein du Conseil de la FIFA», a indiqué la FAF sur son site officiel. Cette «voie de la sagesse», nous l’avions préconisée il y a bien longtemps pour nous éviter une humiliation à Rabat.
Non pas que nous étions contre le président de la FAF, mais nous avions jugé cette candidature «faible», sachant que le travail de coulisse exige un travail de longue haleine mais aussi des dépenses conséquentes, chose que les concurrents marocain et égyptien ont eu le temps de ficeler. Comment peut-on aller vers une aventure pareille alors que le courant est coupé entre la FAF et la tutelle qu’est le ministère de la Jeunesse et des Sports ? Que l’on ne nous dise pas le contraire. Tout le monde sait qu’il y a rupture entre ces deux parties. D’ailleurs, le responsable de la Com de la FAF a clairement signifié sur les ondes de la Radio algérienne, vendredi, qu’il y avait eu «sabotage» à partir d’Alger. Ça peut choquer, mais ce n’est pas la première fois que cela arrive. N’est-il pas temps de crever l’abcès, donner des noms, dire les choses clairement pour avancer au lieu de se lamenter sur notre sort… Il ne suffit pas de gagner une CAN pour se faire une place au soleil. Il est temps de se réveiller…
Sofiane Gassouma