L’hôtel de Barcelone concerné

Récupération des biens immobiliers à l’étranger

Les instructions présidentielles concernant la récupération des biens de l’Etat à l’étranger s’appliquent également à l’Espagne «où un opérateur algérien a acquis un hôtel en usant de faux transferts financiers», a indiqué l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, dans un entretien paru mardi dans le quotidien L’Expression.

Un fonds spécial des biens de l’Etat algérien en France sera créé, ce qui générera une rentrée financière pour le pays, a-t-il fait savoir. En France, ce sont 46 propriétés entre châteaux, bâtisses et autres grands domaines en France qui ont été récupérés par l’ambassade d’Algérie. Un dossier sur la situation de ces biens immobiliers a été remis «il y a quelques jours» au président de la République, a indiqué Mohamed-Antar Daoud qui a donné d’utiles précisions sur ce dossier.
«L’ambassade a lancé une opération qui a permis de récupérer des châteaux, des bâtisses et autres grands domaines», a-t-il dit, précisant que «certains biens doivent être vendus», notamment «ceux non utilisés, non rentables, en état de délabrement très avancé ou menaçant ruine» ; «la deuxième option consiste en la réhabilitation, le réaménagement et la rénovation de certaines constructions, en vue d’un investissement par location, la réaffectation pour utilité ou intérêt national», et il y a une «autre possibilité», qui est dit-il, «la mise à disposition de certains biens au profit d’associations activant en direction de notre pays par la communauté nationale établie en France».
Il cite le domaine des Julhans, dans la région des Bouches du Rhône, qu’il considère comme le plus important et dont il estime la valeur actuelle entre 8 et 10 millions d’euros. «Globalement, dit-il, ces biens coûtent plusieurs dizaines de millions d’euros». «Beaucoup conservent une valeur foncière et immobilière incontestable». Il cite les exemples de deux appartements que l’ambassade a récupéré au Boulevard de Strasbourg, à Paris, et qui «appartenaient à l’Amicale des Algériens en Europe.
Dans leur état actuel, ils valent chacun entre 1 et 1,7 million d’euros». L’ambassadeur déclare avoir fait la proposition suivante : «Déménager les représentations d’Air Algérie et de l’Entmv en France des locaux qu’elles louent actuellement, pour les installer ensemble dans les anciens locaux du consulat général d’Algérie, rue d’Argentine, à Paris. L’objectif de la démarche est de constituer un guichet unique au profit des Algériens établis en France. Il fait savoir que «sur les biens récupérés, le président de la République m’a instruit d’affecter deux bâtisses à la Grande mosquée de Paris».
L. A.