Un levier important pour «atteindre la souveraineté sanitaire»

Production locale du vaccin anti-Covid-19 russe

Le ministre délégué à l’industrie pharmaceutique, Djamel Lotfi Benbahmed a mis l’accent avant-hier, lors de son discours d’ouverture d’une journée dédiée à l’industrie pharmaceutique ayant pour thème «Industrie pharmaceutique: stratégies et défis», organisée à Alger par son département, sous le patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la nécessité de «redoubler d’efforts afin de relever le nouveau défi annoncé par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, consistant à la production locale du vaccin contre la Covid-19 et cela dans le but d’atteindre la souveraineté sanitaire», estimant que «l’objectif de produire le vaccin contre la Covid-19 en Algérie, avant la fin de l’année en cours, est dans les cordes des compétences nationales sur lesquelles il compte pour prouver de nouveau le potentiel de l’industrie pharmaceutique algérienne».

Cette opportunité constitue un véritable rebond pour l’industrie pharmaceutique algérienne en quête d’un nouveau souffle. Le vent, cette fois-ci, souffle en la faveur de l’Algérie qui devra fabriquer dès septembre prochain les premiers lots de vaccin anti-Covid-19 russe. Une occasion pour diversifier son économie avec une double opportunité sanitaire et commerciale. C’est ce qu’a affirmé, d’ailleurs, le ministre-délégué, assurant que «la production en Algérie du vaccin contre la Covid-19 permettra d’atteindre la souveraineté sanitaire de l’Algérie». Cette initiative ouvrira, sûrement, la voie à d’autres projets dans le secteur pharmaceutique national. «Cela en plus de mettre à profit la concurrence pour faire baisser les prix des médicaments, ou encore l’encouragement des multinationales à domicilier la production de médicaments à haute valeur ajoutée et les orienter vers l’exportation, notamment pour les médicaments contre le diabète et les thérapies innovantes contre le cancer», a-t-il ajouté.
La production localement du vaccin anti-Covid-19 russe ouvrira les portes fermées à ce secteur depuis des années et aidera à soutenir la promotion d’un secteur en pleine mutation et ascension. «Autre levier utilisé par le ministère est la pré et post évaluation des programmes d’importation grâce à une plate-forme numérique, mais aussi une surveillance minutieuse des prix des produits importés, notamment les matières premières et les équipements médicaux», a précisé Dr Benbahmed qui a, à l’occasion, souligné le rôle «de la nouvelle politique adoptée par le Gouvernement, dans le domaine du médicament, pour la régulation du marché et la maîtrise de la facture d’importation sans pour autant altérer la disponibilité des médicaments».
Samira Takharboucht