La Commission des Fatwas s’exprime

Coronavirus (Covid-19), vaccination et jeûne

La Commission ministérielle de la Fatwa a mis en avant, hier lundi, la nécessité de se préparer sur le plan spirituel et social pour accueillir le mois de Ramadhan dans un climat de piété et de sérénité.

En valorisant, indique ladite Commission des Fatwas dans un communiqué, le 28ème, rendu public dans le contexte des réponses aux questions posées par les citoyens, notamment en ce qui a trait aux règles de jeûne avec l’avènement du mois sacré et la poursuite de l’épidémie du Coronavirus (Covid-19), les valeurs de solidarité et d’entraide, pour, a poursuivi la même source, surmonter l’impact de cette épidémie. Soulignant, au passage, l’importance de rationaliser les dépenses et la consommation et bannir toute forme de gaspillage. Ladite Commission ministérielle de la Fatwa a, à l’occasion, réaffirmé l’absence de corrélation entre le jeûne et l’atteinte de la Covid-19, recherches scientifiques à l’appui, décrétant, à l’occasion, que le jeûne est obligatoire pour ceux qui réunissent les conditions.
«La Commission de la Fatwa a réaffirmé le contenu du communiqué (11) rendu public juste avant le Ramadhan denier, lequel affirmait l’absence de corrélation entre le jeûne et l’atteinte de la Covid-19, comme l’ont prouvé les recherches scientifiques et que le jeûne est obligatoire pour ceux qui réunissent les conditions», lit-on encore, à travers ce communiqué. L’exemption de jeûner, a poursuivi ladite Commission des Fatwas, ne concerne que les personnes ayant des raisons valables du point de vue de la Chariaâ. A savoir, a-t-on ajouté de même source, ceux qui ne peuvent pas s’acquitter du jeûne, tels que les personnes âgées, celles atteintes de maladies chroniques incompatibles avec le jeûne, qu’elles ne sont tenues qu’à la compensation de nourrir un pauvre, ainsi que les personnes malades pour qui le jeûne est un effort réel et inhabituel, sur la base de l’expérience ou l’attestation médicale. Ainsi que les personnes atteintes de la Covid-19 et les patients contraints de prendre le médicament pendant la journée.
Pour la Commission des Fatwas, l’usage de tous les types de vaccins contre le Coronavirus, n’invalide pas le jeûne au même titre que les vaccins et les seringues. «L’emploi des inhalateurs et aérosols n’invalide pas le jeûne des patients asthmatiques et dyspnéiques», a soutenu ladite Commission des Fatwas dans son communiqué, le 28ème, s’appuyant en cela sur l’avis des jurisconsultes. Insistant, à l’occasion, avec le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, sur la nécessité de se conformer aux mesures préventives au niveau de tous les sites et espaces publics, saluant, au passage, le rôle civilisationnel des mosquées et de leurs responsables parmi les imams et les bénévoles qui ont veillé, a-t-on rappelé de même source, à l’application et au respect des mesures préventives par souci de préserver la santé publique et surmonter l’épidémie dans les plus brefs délais.
Hier lundi, soit à la veille du mois sacré du Ramadhan, le Bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Méditerranée a rappelé que rien n’indique que le jeûne augmente le risque d’infection par le virus de la Covid-19. Si les gestes barrières, a précisé la même source, sont respectés. «La prise du vaccin n’invaliderait pas le jeûne parce qu’il est administré par injection et non par un orifice naturel tel que la bouche ou le nez», a poursuivi la même source, insistant, au passage, sur la nécessité de continuer à prendre des mesures sociales et des mesures de santé publique pour protéger les autres d’une éventuelle transmission. Même si, a ajouté la même source, vous avez déjà été vacciné.
Rabah Mokhtari