120 journalistes appellent à la libération de Radi et Raissouni en grève de la faim

Maroc

Cent-vingt (120) journalistes marocains ont appelé, mercredi, le gouvernement à libérer leur deux confrères, Omar Radi et Souleiman Raissouni, en grève de la faim depuis une semaine en signe de protestation contre leur arrestation arbitraire et leur maintien en détention provisoire depuis près d’un an, ont rapporté des médias.

Par l’intermédiaire d’un communiqué signé par 120 journalistes marocains, les signataires affirment qu’ils suivent avec une grande inquiétude les développements récents dans les dossiers des deux journalistes, Omar Radi et Souleiman Raissouni. Selon la même source, les deux journalistes ont entamé une grève de la faim depuis une semaine pour protester contre leur maintien en détention provisoire dans l’attente de leur procès. Le communiqué appelait également à fournir les conditions d’un procès équitable à Radi et Raissouni, par leur libération immédiate, afin de leur permettre de suivre les procédures judiciaires en vigueur dans leurs dossiers en étant en liberté. Il a également appelé à «créer les conditions d’une percée dans le domaine des droits de l’homme dans le pays et respecter le droit des journalistes d’exprimer et de publier librement des informations et des idées».
En mai 2020, les autorités marocaines ont arrêté le journaliste, Soulaiman Raissouni, rédacteur en chef du journal indépendant «Akhbar Al-Youm» qui a cessé de paraître, à la suite d’une plainte déposée à son encontre par un jeune homme de Marrakech (ouest) l’accusant d’«agression». Raissouni est l’un des journalistes connus au Maroc pour ses articles critiquant le pouvoir en place. Ce dernier a entamé une grève de la faim ouverte pour protester, entre autres, contre son arrestation arbitraire et sa détention provisoire pendant près d’un an sans procès, et en l’absence de preuves l’incriminant. Fin juillet dernier, un tribunal marocain a décidé de placer le journaliste Omar Radi (33 ans) en détention provisoire pour entre autres des soupçons de viol. La Cour d’appel de Casablanca a rejeté sa demande de mise en liberté provisoire et son procès a été reporté au 27 avril prochain.

119 organisations adressent une lettre à l’ONU appelant à l’autodétermination du peuple sahraoui
Pas moins de 119 organisations ont adressé une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU appelant à une «solution rapide» pour l’autodétermination du peuple sahraoui et attirant l’attention des membres du Conseil sur la «situation grave» prévalant au Sahara occidental occupé, a rapporté l’agence de presse sahraouie (SPS). Les 119 organisations ont rejoint l’initiative lancée par le collectif ‘Pour un Sahara Libre’ pour «attirer l’attention des membres sur la «situation grave » qui prévaut dans le territoire occupé après la «violation du cessez-le-feu par le Maroc et la reprise de la lutte armée», à la suite de l’agression militaire marocaine du 13 novembre 2020 contre des civils sahraouis à El-Guerguerat.
Dans leur lettre adressée à l’Ambassadeur Dang Dinh Quy, Représentant permanent de la République socialiste du Vietnam, président en exercice du Conseil de sécurité, les signataires «rappellent qu’au fil des décennies, des dizaines de lettres, communications et plaintes ont été envoyées sur la situation des droits des Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental», ajoute SPS. De même, ils insistent sur le fait que «le droit du peuple sahraoui est clair dans tous les avis, résolutions, déclarations que la Cour internationale de La Haye, les Nations unies, l’Union africaine et la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) ont émis pendant des décennies». L’appel de ces 119 organisations a été lancé à l’approche de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, prévue le 21 avril en cours, sur la situation au Sahara occidental et la Mission des Nations unies pour la Référendum au Sahara Occidental (MINURSO).

Le NMLWS condamne la décision de l’ouverture d’un bureau de LREM à Dakhla occupée
Le Mouvement nigérian pour la libération du Sahara occidental (NMLWS) a fermement condamné la décision «honteuse» du parti présidentiel français «La République en Marche» (LREM) d’ouvrir une antenne dans la ville sahraouie occupée, Dakhla, a indiqué un communiqué du Mouvement. Dans son communiqué, le NMLWS a tenu à rappeler que la question du Sahara occidental reste une question de «décolonisation» malgré l’insistance de la France à «continuer de soutenir l’occupation marocaine du Sahara occidental, en contradiction flagrante avec les principes que la France prône tels que la liberté, l’égalité et la fraternité, qui demeurent de simples slogans». Le mouvement nigérian a, à cet effet, déploré « le soutien continu de la France à l’occupation marocaine » y voyant « un déni des principes de liberté, d’égalité et de fraternité». Il a également accusé la France de «toujours chercher à faire obstacle à l’organisation du référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui en utilisant le droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l’ONU».
A travers sa décision, poursuit le NMLWS dans son communiqué publié mercredi, le parti présidentiel en France cherche aussi à «reconnaître l’occupation marocaine illégale du Sahara occidental», ce qui constitue « une violation flagrante du droit international et des chartes et résolutions des Nations unies. Ainsi, la décision de «La République en Marche» d’ouvrir une antenne dans la ville sahraouie occupée, Dakhla «doit être condamnée par tous les gouvernements et les défenseurs des droits des peuples à l’autodétermination et à l’indépendance», a encore souligné le NMLWS. «Cette décision honteuse avait été prise par un parti politique appelant à aller de l’avant alors qu’au fait il marche dans la mauvaise direction», estime encore le Mouvement nigérian pour la libération du Sahara occidental.
Le Mouvement a précisé que la décision du parti au pouvoir en France «intervient en pleine guerre et au moment où les violations des droits de l’Homme par l’occupant marocain ont considérablement augmenté dans les zones occupées du Sahara occidental». De ce fait, «les populations du monde entier et tous les pays et peuples épris de paix et de liberté devraient condamner ces violations et crimes, commis par le Maroc contre le peuple sahraoui», a-t-on ajouté de même source. «L’histoire est aux côtés du peuple sahraoui et le peuple sahraoui gagnera la guerre de libération», a conclu le NMLWS dans son communiqué.
R. I.