La bataille fait rage dans le district de Sarwah entre les forces loyalistes et rebelles houthis

Yémen

Les forces de Sanaa ont abattu un drone d’espionnage américain dans le gouvernorat de Ma’rib, situé au Nord-Ouest de la capitale yéménite. Selon le porte-parole des forces yéménites, le général Yahia Sarii, le drone de type Scan Eagle a été abattu au moyen d’un missile sol-air.

Il effectuait des activités hostiles dans la région al-Mochajaa, dans le district Sarwah de cette province, a-t-il écrit sur sa page Twitter, sans plus de précision. Et de souligner que les images prises de son interception seront diffusées ultérieurement. La bataille fait rage dans ce district proche de la ville de Ma’rib, entre les forces du gouvernement de Sanaa, dirigée par l’organisation houthie Ansarullah et les forces du président démissionnaire contesté Abed Rabbo Mansour Hadi, soutenues par la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite depuis 2015. Durant ces dernières heures, l’aviation saoudienne a lancé 5 raids contre ce district et deux raids contre celui de Majzar, situé à l’ouest du gouvernorat et riche en hydrocarbures.
Il est question d’une cinquantaine de tués parmi les forces de Hadi et celles de Sanaa à Sarwah.Selon la BBC, 16 militaires yéménites dont 6 officiers des troupes de Hadi ont péri. Le samedi 19 juin, le général Sarii avait rendu compte d’un énième raid contre la base du roi Khaled, à Khamis-Machit, au sud-ouest de l’Arabie saoudite, via un drone piégé de type Qasef 2K. Pour sa part Riad avait annoncé avoir abattu 17 drones tirés par les houthis contre des régions saoudiennes du sud du royaume. Depuis plusieurs mois, les forces de Sanaa tentent de conquérir le gouvernorat de Ma’rib en raison de son importance stratégique.

Arabie saoudite : des dizaines de mineurs risquent la peine de mort en Arabie saoudite
Quarante mineurs risquent la peine de mort en Arabie saoudite pour avoir participé aux manifestations dans la ville de Qatif en 2011, malgré l’engagement du régime saoudien d’arrêter les exécutions des adolescents. Selon le site «Prisoners of Conscience », les familles des détenus ont appelé le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, à intervenir lors de sa visite à Riyad pour abroger la peine de mort contre les mineurs. De son côté, l’ONG Human Rights Watch a indiqué que l’adolescent saoudien, Abdullah Al-Hwaiti, condamné à mort dans le Royaume, est menacé d’exécution bien que son âge ne dépasse pas les 14 ans. HRW a qualifié d’inéquitable son procès. Dans ce contexte, Amnesty International a condamné l’exécution du jeune, Mustafa Al Darwich, le 15 juin 2021, malgré les appels sommant le régime à renoncer à cette pratique injuste.
Al Darwich avait été arrêté en mai 2015 pour participation présumée à des manifestations lors des soulèvements du Printemps arabe entre 2011 et 2012, ont relevé plusieurs ONG dont Amnesty International, qui a souligné qu’il n’avait à l’époque que 17 ou 18 ans. Pour sa part, l’organisation européenne saoudienne ESOHR a fustigé la décapitation du jeune Al Darwish. « Il y a un an, le gouvernement saoudien avait prétendu avoir mis fin à l’exécution de mineurs, mais aujourd’hui il a tué Mustafa Al Darwish, qui faisait face à des accusations remontant à l’époque où il était mineur. »
Mohamed El Ouahed