L’Algérie dans la course pour quelques médailles

Ouverture des 32es Jeux olympiques de Tokyo

Tokyo accueille la XXXIIe (32e) olympiade d’été de l’histoire moderne depuis leur réintroduction en 1896, est depuis ce vendredi 23 juillet, et ce jusqu’au 8 août 2021 à Tokyo.

Les trois éditions manquantes au tableau général n’ont pu se tenir en raison des deux Guerres mondiales, rappelons-le, et qui sont celles du XXe siècle, en 1916, 1940 et 1944. Ces JO-2021 coûteraient pas moins de 15,5 milliards de dollars, devant Londres 2012 (12,2 milliards d’euros, estiment les observateurs à cause de l’absence de spectateurs dans les différents sites sportifs. 11 000 sportifs, 206 nations, le pays le plus représenté sont les Etats- unis avec 618 athlètes, et une Corée du Nord, qui brillera par son absence en raison de la crise sanitaire.
Pour illustrer le circuit des JO, deux confrères d’une chaîne étrangère ont réussi à les revisiter en un temps, via un documentaire intitulé «L’Odyssée des Jeux olympiques», ce qui a caractérisé l’essentiel de ces jeux qui ne ressemblent pas ou qui ne ressemblent plus à des jeux folkloriques. Puisqu’il s’agit d’un des plus beaux rassemblements de la jeunesse du monde. Des années qui ne s’effacent jamais, elles sont enseignées et récitées aux générations, comme un refrain que tout le monde est censé connaître.

Naissance des infrastructures sportives
1928, le premier stade de l’événement est né à Amsterdam, et vite la flamme aussi est instituée, symbole d’un Pierre de Coubertin (fondateur des Jeux Olympiques modernes). Inspiré par des Jeux de l’Antiquité qui avaient lieu à Olympie, en Grèce, malade, dont l’esprit souffle sur la jeunesse du monde rassemblée. Tout est allé vite. «Un hymne est composé, des colombes sont lâchées». Les Allemands, artisans en 1936, de cette flamme olympique fabriquée avec de l’aluminium universalise le trajet 1948, le neurologue Ludwig Guttmann amorce les Jeux paralympiques à Londres. 1960, l’indépendance de nouvelles nations augure d’une montée en flèche du nombre de pays membres… 1960, de nouvelles nations indépendantes viennent renforcer le nombre de pays participants.

Montréal première ville, avant Athènes et Rio
«Les JO sont plus grands que Hitler, maître de cérémonie en 1936, et quand ils renaissent à Londres en 1948, c’est à la capitale meurtrie, résistante, qu’on rend hommage». Il n’est étranger pour personne que Montréal est la première ville, avant Athènes et Rio, à s’endetter dramatiquement pour répondre à un cahier des charges de plus en plus exigeant. Sans avoir oublié de noter qu’en 1980, Moscou a inauguré l’inflation des cérémonies d’ouverture qui absorbent des budgets colossaux confiés bientôt à des cinéastes de renom – Zhang Yimou (directeur créatif de la cérémonie, célèbre réalisateur chinois de l’histoire des Jeux modernes à Pékin)…

Tokyo vitrine du modernisme
L’histoire revisitée fait remonter à la surface, les grands et incontournables moments de ces jeux Olympiques, ainsi pour les réalisateurs du documentaire, «les JO sont plus grands que Hitler, maître de cérémonie en 1936. À partir de 1952 et d’Helsinki, première olympiade à accueillir l’URSS et ses satellites, l’affrontement Est-Ouest s’invite en toile de fond. Melbourne, Rome, Tokyo sont la vitrine du modernisme galopant de l’après-guerre. Mexico marque l’entrée des pays en voie de développement en même temps que la fin de l’innocence avec la protestation des athlètes noirs».
Enfin, pour la génération, il était important de mettre en relief l’attaque des Palestiniens à Munich, signe en lettres de sang les années de plomb du terrorisme. Les boycotts de Moscou et Los Angeles, la partition d’un monde qui se venge sur quinzaine de trêve. «L’arrestation de Ben Johnson (canadien, spécialiste du 100 m) après sa victoire à Séoul en 1988 traduit l’évidence d’un monde gangrené. Il y a eu ces scandales d’attribution des JO de Salt Lake City qui jettent une ombre durable sur l’organisation».

L’Algérie, duels pour des médailles
L’Algérie est présente, avec ses objectifs et ses promesses. La délégation est composée de quarante-quatre athlètes de quatorze disciplines. Des défis en perspective pour une délégation qui espère bien décrocher, la ou quelques médailles d’or, à l’occasion de ces Jeux olympiques de Tokyo, qui viennent démarrer officiellement. Malgré la difficile préparation pour cause de Covid, les athlètes déclarent être en mesure de ramener une poignée de médailles. Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’est gardé d’avancer le moindre pronostic sur les chances algériennes de médaille aux JO-2020, affirmant que les résultats techniques sont du ressort exclusif des Fédérations sportives, mais mise sur «la boxe, l’athlétisme et l’haltérophilie pour nous valoir quelques belles surprises».
L’escrime avec quatre athlètes, la natation (3), l’aviron (2), le cyclisme (2), le judo (2) et la voile. La boxe, les luttes associées et l’athlétisme sont les disciplines algériennes les plus représentées lors des JO, avec huit athlètes qualifiés pour chaque discipline, selon la liste finale communiquée par le Comité olympique et sportif algérien. Viennent ensuite l’escrime avec quatre athlètes, la natation (3), l’aviron (2), le cyclisme (2), le judo (2) et la voile (2). Le reste du contingent algérien est représenté par le kayak (1 athlète), l’haltérophilie (1), le karaté (1), le tennis de table (1) et le tir sportif (1). Avec huit pugilistes, la boxe, qui a été toujours un grand pourvoyeur de médailles olympiques à l’Algérie, derrière l’athlétisme, sera une nouvelle fois attendue au tournant par les observateurs, à l’image d’Abdelhafid Benchabla qui s’apprête à participer à son 4e rendez-vous olympique, mais sa chance de médaille, selon des techniciens, reste minime, contrairement à ses coéquipiers, Younès Nemouchi et Imane Khelif chez les dames.
«L’athlétisme algérien, avec huit athlètes qualifiés, fonde toujours tous ses espoirs sur Taoufik Makhloufi, Champion olympique du 1 500 m aux JO de Londres-2012 et double médaillé d’argent (800, 1 500 m) aux Olympiades de Rio-2016, mais en manque de compétition. Toutefois, un athlète comme Yasser Mohamed-Tahar Triki peut créer la surprise au triple saut, notamment après avoir décroché la première place lors de la 4e étape de la Ligue de diamant, organisée début juillet à Oslo (Norvège), avec un bond de 17,24 m», estime un confrère de la presse nationale.
H. Hichem