Feniche explique les réformes lancées par Tebboune

Participant au 3ème Colloque international de la CJCA

A l’occasion du 3ème Colloque international de la Conférence des juridictions constitutionnelles africaines (CJCA) qui s’est déroulé les 14 et 15 octobre passé à Maputo (Mozambique), le président du Conseil constitutionnel, Kamel Feniche, et dans une allocution devant les hauts responsables africains, a déclaré que l’Algérie est entrée dans une nouvelle sphère de démocratie, du développement et de transparence juridique grâce aux «profonds changements»menés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en vue de l’édification d’une République nouvelle. Le président du Conseil constitutionnel a, devant les participants au 3ème Colloque de la CJCA (crée à l’initiative de l’Algérie, sur une décision de l’Union africaine adoptée lors de Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement en juillet 2010 à Kampala (Ouganda), mis en exergue le modèle algérien et les avancées constitutionnelles et électorales réalisés depuis la promulgation de la Constitution du 1er novembre 2020. «La Constitution du 1er novembre 2020 constitue un nouveau point de départ pour une République nouvelle. Les mutations, consacrées par cette Constitution, que l’Algérie connaît en vue de garantir les droits et les libertés individuels et collectifs, protéger le principe du libre choix du peuple, consacrer l’alternance démocratique et l’indépendance de la justice, en plus de la création et de la constitutionnalisation d’institutions de contrôle indépendantes», dira le président du Conseil constitutionnel devant ses homologues africains.
Aussi, Kamel Feniche a relevé que «l’adoption d’une nouvelle loi électorale a introduit le système de liste ouverte permettant ainsi aux électeurs de choisir leurs représentants en toute liberté et transparence».
Il a également mis en évidence cette loi qui a permis, selon le président du Conseil constitutionnel, un «bon déroulement des élections législatives du 12 juin 2021 dans des conditions idéales de transparence», s’est articulé Kamel Feniche, faisant savoir que «l’Algérie est à la veille d’un autre rendez-vous électoral important, à savoir les élections locales». Poursuivant son allocution devant les représentants africains de la CJCA, Kamel Feniche a mis l’accent sur l’importance de la gouvernance démocratique comme fondement de la volonté populaire, tout en mettant en évidence «l’importance du rôle dévolu à l’Autorité nationale indépendante des élections dans la préparation et l’organisation des opérations électorales et référendaires».
Le président du Conseil constitutionnel et dans son analyse du contrôle exercé par le juge constitutionnel, a expliqué que «les prérogatives de ce dernier en matière de recours électoral et son pouvoir d’appréciation de la transparence du scrutin ainsi que son pouvoir de réformation qui lui permet non seulement d’annuler les élections, mais aussi d’en rectifier les résultats».
Par ailleurs, le président du Conseil constitutionnel, en marge des travaux de ce symposium, tenus sous le thème «la justice électorale» et dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Président mozambicain, Filipe Nyusi, Kamel Feniche, accompagné par des membres du Conseil, Khadidja Abbad et Brahim Boutkhil, s’est entretenu avec la présidente du Conseil constitutionnel de la République du Mozambique, Licia da Luz Ribeiro, où les deux parties se sont félicitées de «la profondeur des liens entre l’Algérie et le Mozambique», tout en s’engageant à les renforcer.
Sofiane Abi