Distribution de 800 microcrédits au profit de détenus libérés

Tipasa

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, accompagné de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaoutar Krikou, a supervisé, jeudi, au niveau de l’établissement pénitentiaire de Koléa (Tipasa), une opération de distribution symbolique de décisions de financement de micro-projets par l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM), au profit de détenus ayant purgé leurs peines, au titre de la mise en œuvre des programmes de réinsertion.

Cette opération, qui se poursuivra jusqu’à l’année prochaine, «vise le financement de 800 projets de création de micro-entreprises dans le cadre du dispositif de l’Angem», dans l’objectif de mettre en oeuvre la volonté de l’Etat d’intégrer les détenus dans la société à travers l’action de rééducation et de formation, a affirmé le ministre de la Justice, lors la cérémonie de remise de microcrédits. Cette initiative, conjointe entre les deux secteurs ministériels, «fait partie des priorités du programme de réforme du secteur de la justice», a t-il dit, notant que le président de la République a souligné, dans son discours à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année judiciaire, «la nécessité de revoir le système pénal, notamment en accordant plus d’intérêt au volet réinsertion». La rencontre d’aujourd’hui «est la concrétisation de la volonté de l’Etat de mettre l’effort de rééducation et de réinsertion sociale des détenus au service de la société, et une poursuite de l’effort de formation et d’éducation consacré durant la période de détention et un moyen d’accompagner les libérés», a souligné M. Tabi. Il a relevé, que l’application de la peine est un moyen de protéger la société qui adopte le principe de réforme et de réinsertion sociale, fondé sur des bases scientifiques, dans le but d’accompagner les détenus en les aidant à réintégrer la société et de les prémunir contre la récidive. Le ministre de la Justice a rappelé les nombreuses mesures introduites par la Loi portant code d’organisation pénitentiaire et de la réinsertion sociale des détenus, visant principalement à humaniser et améliorer les conditions de détention et de traitement des prisonniers et à promouvoir les mécanismes de rééducation et de réinsertion par, notamment, la mise en place de services externes chargés des missions de suivi des détenus libérés. Partant du principe que la lutte et la prévention de la criminalité sont une tâche collective, le ministère de la Justice a initié la signature d’accords de partenariat avec 12 départements ministériels, des organisations de la société civile, 96 encadreurs du domaine sportif et plus de 484 guides religieux, a informé le ministre. M. Tabi a souligné, à cet égard «l’importance des réformes et des programmes éducatifs qui ont démontré leur efficacité à travers les résultats positifs obtenus par les détenus et leur taux de réussite, en hausse d’année en année, tant dans les examens du baccalauréat et de l’enseignement moyen, que dans les formations professionnelle et en artisanat».

Accompagnement de plus de 6.070 détenus libérés en 2021
Les services externes de l’administration pénitentiaire en charge de la mise en œuvre des programmes de réinsertion des détenus ayant purgé leurs peines ont assuré un accompagnement à plus de 2.070 personnes libérées au cours de l’année en cours, a révélé jeudi à Tipasa le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tabi. Présidant, en compagnie de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaoutar Krikou, une cérémonie de remise, à titre symbolique, de micro crédits dans le cadre d’une opération ciblant 800 bénéficiaires, organisée au centre pénitentiaire de Koléa, au profit de quelques détenus ayant purgé leurs peines, M.Tabi a mis l’accent sur «l’importance de la phase post-libération, qui est un indicateur par lequel se mesure la réussite de la réinsertion du détenu». Le suivi des 30 personnes libérées par les services externes de l’administration pénitentiaire a permis l’accueil et l’accompagnement de 6.072 personnes libérées en 2021, a ajouté le ministre, signalant la réinsertion, dans le monde du travail, de plus de 382 personnes libérées et ce, en collaboration avec divers organismes de l’Etat. Les mêmes services ont également enregistré 429 personnes libérées bénéficiaires, au cours des cinq dernières années, du soutien de l’Agence nationale d’appui et de développement à l’entrepreneuriat, en plus de 417 autres bénéficiaires du soutien de la Caisse nationale d’assurance-chômage. A cela s’ajoute la réintégration de 905 personnes libérées dans leurs postes de travail et le recrutement de 473 autres, a noté le ministre.