La médiation internationale pour l’accélération de l’application de l’Accord d’Alger

Mali

La médiation internationale au Mali a insisté au cours d’une réunion virtuelle, sur l’impératif d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, soulignant que cette démarche «est essentielle pour la stabilisation durable du Mali et la refondation de l’Etat malien». «Lors de cette réunion présidée par l’ambassadeur Boudjemaâ Delmi, représentant de l’Algérie, chef de file de la médiation internationale, les membres de la médiation internationale ont réitéré l’impératif que revêt l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Ils ont souligné que celle-ci est essentielle pour la stabilisation durable du Mali et constitue une composante importante de l’entreprise d’ensemble de refondation de l’Etat malien», précise un communiqué de la médiation. Rappelant les dispositions pertinentes de l’Accord de paix et du Pacte pour la paix, les membres de la médiation ont réaffirmé leur «détermination à continuer à appuyer les parties signataires, y compris, le cas échéant, en intensifiant leurs bons offices pour aider à lever les points de blocage pouvant entraver une mise en œuvre diligente de l’Accord», note, en outre, le communiqué publié au terme de la réunion, mercredi. Le texte précise que «dans ce contexte, les membres de la médiation internationale ont relevé les conclusions des Assises nationales de la refondation relatives à la mise en place d’un Sénat, l’opérationnalisation des transferts de compétences et de ressources financières et humaines de l’Etat vers les collectivités territoriales, l’élaboration d’une nouvelle Constitution et l’accélération du DDR (désarmement, démobilisation et réintégration)», soulignant que «ces conclusions, qui convergent avec l’Accord de paix, ouvrent des perspectives encourageantes quant à l’avancement du processus de paix». Par ailleurs, «les membres de la médiation internationale ont de nouveau félicité le gouvernement pour son offre concrète et précise sur le DDR global, telle qu’annoncée par le ministre en charge de la Réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël Wagué, lors de la 45e session du Comité de suivi de l’Accord, CSA». «A cet égard, ils ont exhorté les parties signataires à hâter les préparatifs pour la tenue de la réunion de niveau décisionnel devant discuter de l’ensemble des détails de l’offre gouvernementale et finaliser les modalités du DDR global. Ils ont souligné la nécessité pour les parties de s’investir dans ce processus sans conditions préalables et dans un esprit constructif. Dans l’intervalle, ils ont souligné l’impératif du parachèvement, sans autre délai, du DDR-accéléré, en ligne avec les prises de position répétées du Conseil de sécurité des Nations unies sur cette question», ajoute la médiation. Le communiqué fait observer qu’«eu égard à la nécessité d’imprimer une dynamique continue au processus de paix et d’assurer un suivi régulier de l’application des engagements pris à ce titre, les membres de la médiation internationale ont appelé à la tenue, à intervalles réguliers, des réunions du CSA». «Enfin, les membres de la médiation internationale ont pris note avec satisfaction de la confirmation de la tenue à Bamako, les 18 et 19 janvier 2022, à l’initiative du gouvernement malien et de l’Observateur indépendant, d’un séminaire sur l’appropriation, par les parties maliennes, des rapports et recommandations de l’Observateur indépendant. Ils attendent avec intérêt les résultats de ce séminaire», conclut le document.