Le champion va se battre pour préserver son titre

La CAN-2021, c’est aujourd’hui

Elles se sont battues contre vents et marées pour que la fête du football africain puisse avoir lieu dès ce 9 janvier jusqu’au 6 février 2022.

«Plus de 5 000 personnes accréditées, tous secteurs confondus : TV, radio, COCAN (Comité local d’organisation, ndlr), stadiers et sécurité, ce chiffre englobe tout le personnel qui va travailler pour la réussite de l’événement», déclare le manager du Centre d’accréditation du stade de Japoma à Douala, Noah Alain-Pierre.
Dès ce dimanche 9 janvier, ce sont 24 équipes réparties en six groupes de quatre, qui se disputeront pour une seule place. Toutes veulent prendre le fauteuil de l’Algérie, sauf qu’une seule nation en sortira vainqueur. Une opportunité pour le football africain de «hausser» son ton, rayonner et occuper toute l’actualité sportive de la planète. C’est cet événement que la FIFA, voudrait réduire à sa simple expression. Plus de 700 chaînes de télévision nationales et locales gratuites que compte l’Afrique (en analogique et numérique), sans compter les chaînes internationales, les chaînes payantes et les web-TV, vont consacrer des tranches horaires réservées à des commentaires, interviews et analyses animés par des spécialistes internationaux du football.

Du jamais vu ! Huit arbitres marocains présents à la CAN
Selon le média Assabah, pour la première fois huit arbitres représentant une seule nation prennent part une CAN. Ils ont tous satisfait aux tests physiques, et retenus sur les 64 que comptera cette CAN. Il s’agit de Redouane Jiyed qui officiera en tant qu’arbitre central et de Lahcen Azgaou, Mustapha Akerkad, Zakaria Brinsi et Fatiha Jermoumi qui joueront le rôle d’arbitres assistants. Samir Guezzaz, Adil Zourak et Bouchra Karboubi seront, eux, à la VAR.

Que disait le président de la FIFA
sur la CAN ?
S’agissant de la CAN ? Voilà ce que déclarait le président de la FIFA, Gianni Infantino : «La CAN génère vingt fois moins de revenus financiers que l’Euro. Est-ce bien, au niveau commercial, qu’elle ait lieu tous les deux ans ? Cela a-t-il développé les infrastructures ? Réfléchissez à la possibilité de l’organiser tous les quatre ans».
«La Coupe du monde tous les deux ans n’est pas une demande de ma part, mais du Congrès de la FIFA, qui a demandé une étude de faisabilité», a expliqué Infantino dans un entretien accordé à l’émission de la Radio italienne Anch’io Sport. «Nous avons fait une étude très sérieuse et du point de vue sportif, cela fonctionnerait et l’impact économique serait positif pour tout le monde. En Europe, il y a de l’opposition à ce projet mais c’est une façon d’inclure. Comme les Coupes du monde, l’Euro pourrait aussi avoir lieu tous les deux ans», a-t-il enchaîné.

Discours, promesses et déclarations
des uns et des autres
Des turbulences comme dans toutes compétitions internationales apparaissent, sauf que lors de cette CAN, l’envie de prendre la place de l’Algérie, donne lieu avant le jour «J» à une véritable «compétition» de déclarations contre l’actuel champion d’Afrique de la part de nombreux sélectionneurs et même de certains présidents de Fédérations. En dehors de cet aspect purement anti-sportif sportif, le climat au cœur de cette CAN s’alourdit de plus en plus, les déclarations de certains officiels à l’image du président du Sénégal qui invite la sélection à entrer avec la Coupe…
Un international égyptien, estime que «les Verts rêvent d’une seconde victoire, les Pharaons pour un retour au sommet de l’Afrique». Le défi est lancé ! Il est utile de signaler ce geste du président de la délégation marocaine qui a catégoriquement refusé aux médias algériens d’approcher les Lions de l’Atlas.

Le Cameroun ouvre le bal
Classé 4e du groupe «A», le Cameroun qui marque sa deuxième participation en Coupe d’Afrique des Nations en tant que pays hôte, après celle de 1972, est sous pression. Il ne doit en aucun cas décevoir, très attendue ce dimanche pour un résultat qui annoncera son bon décollage. Mais attention à une surprise qui viendrait de son adversaire, qui tourne avec une pléiade d’excellents joueurs, capable de surprendre, d’où les projecteurs de cette CAN seront calés sur cette première sortie du Cameroun.

«ça commence bien» pour
le Burkina Faso
Le Burkina était hôte de la CAN-98, remportée par les Pharaons, sur les 16 équipes participantes, puis finaliste de la CAN-2013, 3e place lors de la CAN-2017 et 4e en 1998 jouée à domicile. Lors de cette CAN-2021, «les Étalons veulent enfin prétendre au sacre final après d’ultimes participations aux issues bien divergentes. Alors que le Burkina Faso avait séduit en 2013, atteignant la finale, tout comme en 2017 avec une 3e place au bout, celle de 2015, avec une élimination au 1er tour, s’était révélée très compliquée. Ne parlons pas de 2019, où l’aventure s’était arrêtée avant même le voyage en Égypte en raison d’une sortie de route lors des éliminatoires».

Éthiopie – Cap-Vert à 20h
L’Ethiopie est surnommée les Walya. C’est le sélectionneur Sewnet Bishaw en poste qui emmènent les Antilopes en phase finale, 31 ans après leur dernière apparition, lors de la CAN, en Algérie. Cette participation est la 10e de l’histoire de cette équipe, vainqueur de l’édition 1962, disputée à domicile. Il reste que cette rencontre face Cap-Vert ne devrait pas poser de problème pour une première victoire.
76e au classement FIFA, et pour sa troisième participation à la CAN, le Cap-Vert aura du pain sur la planche avec de gros calibres connus sur la place publique du football, en l’occurrence le Burkina Faso, l’Ethiopie et le pays hôte le Cameroun. Attendons de voir et surtout de comprendre que les pronostics ne sont pas souvent justes.

Ce qu’en Belmadi de la compétition
«Pour la CAN, nous sommes tenants du titre. Nous allons aborder la compétition avec ambition, parce que nous voulons rendre notre peuple heureux. Nous avons vu la joie retrouvée avec cette Coupe d’Arabe… Tout le monde va vouloir nous faire tomber, encore plus la Côte d’Ivoire, qui est d’ores et déjà non qualifiée pour la prochaine Coupe du monde. Ils vont vouloir gagner cette CAN, et tant mieux. Nous, nous allons assumer…
La pression du tenant du titre ne peut être que bénéfique. Tu fais tout pour arriver à un certain niveau ou à un certain statut pour t’écrouler en suite ? Non !», a déclaré le sélectionneur des Verts Djamel Belmadi.

Son message aux supporters algériens
«L’Algérie ! Je prends chaque jour beaucoup de décisions, des fois elles sont bonnes et des fois non… Nous avons pris des risques. Ensemble, nous avons traversé les frontières pour gagner et nous avons gagné. Nous sommes allés dans des pays lointains et nous avons trouvé la concurrence, mais l’Algérien est toujours à nos côtés. Ensemble, nous irons loin et nous sommes prêts pour en avoir plus. Comme vous, nous sommes fiers quand nous portons le drapeau de notre pays. Mais, nous ne devons pas nous précipiter et oublier ce que le passé nous a appris. Nous avons vécu la victoire mais nous avons vécu également la défaite. Nous devons goûter à la défaite afin que nous puissions nous relever, et ce mieux qu’avant. L’Algérie n’ira nulle part sans vous parce que c’est aujourd’hui que nous construisons l’avenir. Offrons et exigeons le meilleur ! Ensemble, nous allons défendre nos couleurs. Nous vous remercions pour la confiance que vous nous avez accordée que ce soit ici ou à l’étranger. Nous serons à la hauteur et nous vous rendrons fiers. Ensemble, nous sommes déjà allés loin et nous le ferons encore demain…Vive l’Algérie !», a affirmé Djamel Belmadi.

H. Hichem