Vers une politique de santé plus performante

Une stratégie sanitaire nationale se prépare

La politique de santé est en pleine phase de reconstitution malgré les dysfonctionnements rencontrés dans le système sanitaire percutés davantage par l’arrivée de la pandémie de la Covid-19. Des lacunes qui sont appelées à disparaitre avec la mobilisation prochaine d’une nouvelle carte sanitaire nationale préconisée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Placé sous le haut patronage du Président de la République, le Centre international des Conférences va abriter dès demain (lundi 10 janvier 2022) un Séminaire national sur la modernisation du système de santé, auquel plus de 700 participants, entre experts et personnels de la Santé, prendront part à cet important événement.
L’objectif de ce grand événement est de mettre en place une stratégie sanitaire nationale adaptée aux évolutions dans la société en particulier et dans le monde de la santé en général. Une occasion pour les spécialistes dudit secteur pour consacrer la promulgation des textes de loi accompagnant l’application de la loi sur la santé de 2018.
Ce séminaire auquel vont assister des partenaires sociaux et de la société civile sera une occasion pour l’examinassions des grandes lignes de la nouvelle stratégie nationale pour la mise en place d’un nouveau système capable de satisfaire les besoins de la population conformément aux normes internationales, selon les organisateurs.
La politique sanitaire est devenue, aujourd’hui, une affaire d’Etat vue la grande importance du secteur de la Santé dans le maintien de la stabilité du pays, mais aussi parce que la santé étant sans doute l’un des domaines de l’action publique dans lequel la définition d’une politique est l’exercice le plus difficile. Financement de nouveaux traitements coûteux, vieillissement de la population, risques pandémiques ou environnementaux émergents, exigences accrues en matière de sécurité et de qualité des soins, revendications des professionnels, tels sont les maux que, chaque année, l’Etat fait face pour endiguer les soucis majeurs qui sont rencontrés dans le secteur de la Santé. Et pour éviter les mêmes dysfonctionnements, l’Etat s’est engagé dans la réforme du secteur de la santé avec l’introduction d’une stratégie sanitaire nationale en caution, une démarche à laquelle les experts et médecins sont conviés à y participer et à faire des propositions. Dès son accession à la tête de l’Etat, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait mis l’accent sur une révision radicale et totale du système national de santé pour la prise en charge des besoins sanitaires des citoyens, ce qui constitue, avait-t-il dit, « une révolution sanitaire », s’engageant dans ce sens à améliorer la situation socioprofessionnelle des praticiens de la santé. De sa part, le Premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane, a estimé que la tenue des assises nationales du secteur de la santé, visait à établir un diagnostic minutieux du secteur et à trouver des solutions opérationnelles réalisables sur le terrain.
Soulignant la détermination du gouvernement à lancer, très prochainement, la révision de tout le système de santé, le Chef du gouvernement a promis une réforme profonde et globale, basée essentiellement sur la révision de la carte sanitaire et l’adoption de nouvelles normes qui prennent en compte les besoins effectifs de chaque région, suivant un diagnostic précis et des données objectives.
De son côté, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a indiqué que le séminaire national constituera une opportunité en vue de « renforcer les fondements du système national de santé, à travers la proposition de solutions pratiques réalisables », affirme-t-il.
Par ailleurs, le président du Comité des experts cliniciens (CEC), Ammar Tebaibia a plaidé également pour « une coordination entre les secteurs public-privé pour créer une complémentarité et satisfaire la demande grandissante de la société ». En face, le chef de service épidémiologie et médecine préventive au CHU de Tipasa, Abderrezak Bouamra a estimé que la réforme du système de santé commençait par l’organisation des services et des structures du secteur, à travers leur mise en adéquation avec les indicateurs épidémiologiques apparus ces dernières années, il a souligné également la nécessité de motiver les personnels du secteur pour maintenir la stabilité et mettre fin à la fuite des cerveaux qui profite aux pays d’Europe.
Sofiane Abi