La famille de la défunte et la société civile accusent …..

Après le décès de la jeune fille qui s’est immolée par le feu

Les parents de la jeune fille décédée à Aïn M’lila en s’immolant par le feu, et la société civile accusent les responsables de l’EPH d’Aïn M’lila et les deux centres hospitaliers universitaires de Batna et de Constantine d’avoir une grande responsabilité dans la mort de cette dernière. Nos interlocuteurs exigent qu’une enquête soit ouverte à ce sujet et envisagent de porter l’affaire devant la justice.L’affaire remonte le 13 décembre 2021 lorsque la jeune fille en question âgée de 28 ans s’est rendue à la station d’essence à Aïn M’lila où elle s’est s’immolée par le feu. Evacuée aux urgences de l’hôpital Slimane-Amirat d’Aïn-M’lila wilaya d’Oum El Bouaghi, la victime a été admise au niveau du service de réanimation. Selon les citoyens qui avaient assisté à la scène, la jeune fille était consciente lors de son évacuation à l’hôpital. Certains paramédicaux de l’hôpital et du service de réanimation ont confirmé cet état de fait. «Elle était consciente, elle a même demandé de la nourriture», nous a déclaré une infirmière le lendemain, une journée après son immolation par le feu.
Les responsables de l’hôpital d’Aïn-Mlila n’ont pas manqué de nous déclarer qu’ils avaient sollicité les responsables du CHU de Batna et de Constantine pour le transfert de la patiente au service des brûlées. Malheureusement, cet état de fait n’a pas eu lieu, les responsables des deux Centres hospitaliers universitaires (CHU) de Batna et de Constantine auraient refusé de prendre en charge la patiente évoquant le manque de place. «Nos demandes de transfert de la patiente ont essuyé des avis défavorables», ont indiqué les responsables de l’EPH d’Aïn M’lila. Comme nous l’avons indiqué dans nos précédentes éditions, M. Abderrahmane Benbouzid a multiplié les directives à travers lesquelles, il a ordonné aux chefs des établissements de santé de ne pas refuser l’hospitalisation des patients, notamment ceux dont l’état de santé nécessite une prise en charge immédiate. Malgré les instructions du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, il semble que le message n’a pas été bien compris par certains responsables d’établissements publics ou privés. A l’époque, le directeur de la santé d’Oum El Bouaghi nous a confirmé qu’il aurait pris attache avec son collègue de Constantine lui demandant d’intervenir pour ce cas. Malheureusement, la victime n’a pas été transférée, elle est restée au niveau de l’EPH d’Aïn M’lila. «La santé de la jeune fille s’est dégradée faute de recevoir des soins appropriés par des médecins spécialisés en la matière», nous a indiqué une parente de la victime. Cette dernière a même fait savoir que le grattage du corps de la patiente et les opérations chirurgicales ont aggravé l’état de santé de la victime. C’est le même constat de plusieurs représentants de la société civile qui montrent du doigt les responsables des trois structures de la santé. Plusieurs représentants de la société civile exigent l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités de chacun dans cette affaire. «La maman et les sœurs de la victime souhaitent également l’ouverture d’une enquête et disent qu’ils gardent le droit de porter l’affaire devant le tribunal compétent. Le directeur du CHU de Batna avec qui nous nous sommes entretenus à ce sujet a indiqué que l’administration ne gère pas les procédures relatives à la prise en charge des malades. Le directeur de l’EPH d’Aïn M’lila a refusé de s’exprimer au téléphone à ce sujet. Par ailleurs, nos tentatives visant à rentrer en contact avec le directeur du CHU de Constantine sont restées sans résultat.
Moncef Redha