Des trafiquants de billets et barons de la drogue étaient en possession d’armes lors de l’opération

Trafic de faux billets à l’Est

Les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale de Aïn Azel, dans la wilaya de Sétif, ont saisi 458.000 dinars en faux billets de banque en coupure de 2000 dinars, un pistolet automatique et un fusil de chasse dans une affaire impliquant quatre individus, a-t-on appris le 12 mars 2020 auprès du service de communication du groupement territorial de ce corps constitué.

L’enquête dans cette affaire a été déclenchée suite à l’exploitation d’information qui s’est soldée par l’arrestation de l’accusé principal, a précisé cette source, relevant que lors de son interrogatoire le suspect a reconnu les faits qui lui sont reprochés et identifié trois autres individus, âgés de 23 à 31 ans comme membres de son groupe qui s’adonnaient à la falsification des billets de banque. Les investigations approfondies des enquêteurs de la brigade de Aïn Azel ont permis la saisie de 458.000 DA en faux billets de banque, d’une arme automatique et un fusil de chasse chez les trois autres personnes appréhendées, a-t-on encore détaillé. A l’issue des procédures judiciaires d’usage, les quatre mis en cause seront présentés devant la justice, a-t-on conclu de même source.

Le faussaire voulait acheter un vehicule  avec plusieurs faux billets de banque
Rappelant aussi, qu’en agissant sur base d’informations précieuses, des policiers de la Sûreté urbaine relevant de la localité de Sidi Salem à Annaba ont neutralisé à temps et en flagrant délit l’un des trio d’un réseau de faussaires en activité dans la région. Agé de plus de 20 ans, le trafiquant était en possession d’une somme de 32.500 DA en fausse coupure de 2000 et 500 DA dissimulée dans sa sacoche, il avait d’acheté une voiture au marché Al Izdihar de véhicule d’occasion. Arrêté la main dans le sac avec des faux billets, le 7 janvier 2018 et après une minutieuse perquisition de son domicile, les policiers ont découvert des ordinateurs, une imprimante avec un scanner Epson et plusieurs milliers de billets contrefaits.
L’inculpé a été placé en détention préventive. Les éléments de la brigade des stupéfiants relevant de la Sûreté de la wilaya d’El Taref ont fait tomber, en ce début de juillet 2017 dans leur filet deux membres d’une bande de malfaiteurs spécialisée dans le trafic de faux billets et de drogue dans la région de Dréan. La police a arrêté les deux hommes entre les communes de Drean et Chbaïta Mokhtar en possession de 420 plaques de psychotropes destinées pour la vente et une somme de 10 mille dinars en faux billets de 1000 DA, nous indique une source sécuritaire. Les trafiquants ont été aussitôt placés en détention préventive avant leur jugement.
Le phénomène de la contrefaçon des billets de banque s’est développé ces dernières années et prend des proportions alarmantes, surtout avec l’infiltration irrégulière des Africains sur notre sol où beaucoup d’entre eux avaient été arrêtés en possession de vrais faux billets de 500 et 1000 DA. Il ne se passe pas un mois sans que les services de sécurité mettent la main sur un nouveau réseau de faussaires. Cette fois ci, c’est dans la commune d’El Hadjar que trois individus à bord d’un véhicule de marque Chevrolet ont été appréhendés sur l’avenue El Akid Amirouche, et lors de la fouille de la voiture, il a été découvert 5 billets seulement de 1000 DA en fausse coupures, et à la suite d’une perquisition faite au domicile de l’un d’entres eux, la police a trouvé 31 faux billets de 1000 DA. Les trafiquants ont avoué la provenance de la fausse monnaie qui provenait d’un complice identifié par les services de police et toujours en fuite. Les faux monnayeurs ont été écroués aussitôt par le parquet d’El Hadjar, a-t-on indiqué auprès de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya.

Technique utilisée par les faussaires
Les investigations ont permis de révéler la technique utilisée par les faussaires pour fabriquer de fausses coupures de 500 DA et 1000 DA. Il s’agit d’une méthode d’impression des billets de banque à l’aide d’un matériel informatique sophistiqué. Des ordinateurs et des scanners de dernière génération. D’après les estimations des enquêteurs, le trafic des faux billets est apparue en Algérie vers l’année 1997 où les faussaires avaient surtout ciblé la monnaie nationale faisant ravage dans les grandes villes comme Constantine, Annaba, Alger et Oran. Or, les services de sécurité avaient durant cette période réussi une opération spectaculaire, soit, informe-t-on, plus de 27 personnes avaient arrêtées en possession de 700.000DA en faux billets de banque, et face à cet état de fait, les investigations n’avaient jamais pu remonter jusqu’aux véritables commanditaires puisque les réseaux finissent toujours par se reconstituer. A cela, il est impératif d’indiquer que des mesures préventives et répressives doivent être prises par les pouvoirs publics afin d’éradiquer avec rigueur ce redoutable phénomène.
En Algérie, les faussaires cherchent toujours à réaliser les meilleures imitations possibles dans leur trafic pour tromper tout le monde lors de l’écoulement de la marchandise. il est évident que la masse de faux billets mise en circulation échappe totalement aux contrôle de l’Etat et aux banques, et parmi les imperfections des faux billet signalées par des spécialistes, les banquiers révèlent la sonorité au toucher, le filigrane, le numérotage, la couleur, les dimensions du billet et la qualité du papier utilisé. Autant de paramètres capables de déceler les contrefaçons de ce trafic. Dans ce sens, il a rappelé que des ateliers de fabrication de faux billets algériens ont été découverts en France et en Italie où les trafiquants ont trouvé d’autres solutions, ils fabriquent des faux billets de 1000 dinars dans d’autres pays, en France ou en Chine, à titre d’exemple. Des centaines de millions de dinars en coupures de faux billets de 1000 dinars ont été découverts à l’intérieur d’une mystérieuse usine située en pleine forêt en Seine-et-Marne, à Paris.
Le 18 avril 2009, la police lyonnaise a découvert une importante affaire de fabrication de faux billets en fausses coupures de 1000 dinars avec du vrai papier de billets de banque de 1000 DA, et toute la confection de ces vrais-faux billets est faite par les trafiquants de façon «irréprochable», rendant difficile leur détection. La saisie en 2010 d’un «pactole» de l’ordre de plus 27 milliards de centimes, principalement des billets de 1000 DA hautement confectionnés et à l’aide desquels les trafiquants avaient inondé, dans une première phase, la place financière de la région de Annaba, qualifiée de plaque tournante, puis toute la région de l’Est, avait permis l’arrestation de 39 d’individus, originaires, entre autres, de Annaba, Tébessa, Batna, Aïn M’lila, Constantine, El-Eulma, Sétif, Bordj Bou-Arréridj et Alger.
Des vrais faux billets qui seraient confectionnés en Chine avec du papier de qualité dérobé en France et introduits au pays par des filières spécialisées, ont fait plusieurs victimes, dont le Trésor public, voire même la banque BNP Paribas de Annaba, dotée pourtant de moyens de détection de dernière génération, révèle-t-on. Outre la police financière italienne, GDF avait saisi en 2010 dans une imprimerie clandestine située dans la région de Naples (Sud) des faux dinars algériens d’une valeur totale d’environ 3,5 millions d’euros et avait arrêté une personne, des machines d’imprimerie sophistiquées, 350.000 billets de 1000 dinars algériens chacun et une importante quantité de papier spécial avaient été découverte. Les faux billets saisis étaient d’une qualité très élevée, car ils avaient été imprimés sur du vrai papier à billet avec les filigranes, munis d’un fil de sécurité. indique-t-on.
Oki Faouzi